L'Epopée de Thror (7) : La Forge de Thimbur
sur Arnheim
Contient : thimbur (18)L'Epopée de Thror (7) : La Forge deThimburTrois jours s'étaient écoulés depuis que Thror et ses amis avaient quitté la Taverne des trois Trolls ; leur voyage avait été pénible et le brouillard avait considérablement freiné leur progression, réduisant la vue à quelques pas seulement, mais tous cependant gardaient le moral car ils savaient que la fin de leur périple approchait : Karak Grong n'était plus en effet qu'à quelques heures de marche. (...)
C'est un hameau minuscule, mais nous pourrons y trouver un bon accueil. Je connais Dol Vorn de réputation, répondit Thror. N'y a-t-il pas là bas un forgeron nomméThimbur? Oui. C'est le meilleur de la région. Nous pourrons lui acheter des armes, il ne les vend pas très cher aux Nains et nous aurons besoin d'autre chose que de bâtons pour prendre Karak Grong.'Thimburétait en effet bien connu dans le Vieux Monde pour ses talents de forgeron et d'armurier. Il occupait le rang de Grand-Maître de la Guilde des Forgerons, le plus élevé dans la hiérarchie, et bien des Nains envoyaient leurs fils en apprentissage chez lui. (...)
La petite troupe fut effectivement accueillie chaleureusement - malgré quelques regards de méfiance envers Ganyal - etThimburen personne se déplaça pour souhaiter la bienvenue aux voyageurs. Le vieux Nain semblait très fatigué et marchait péniblement en s'appuyant sur l'épaule de sa fille. (...)
Celle-ci était d'une grande beauté, et son visage aux traits fins n'avait rien à envier à ceux des princesses Elfes. Le bruit courait d'ailleurs que la famille deThimburcomptait des Elfes dans ses ancêtres, mais cela n'avait jamais été prouvé et la plupart des Nains considéraient ces rumeurs avec indifférence, et préféraient attribuer la beauté de Lis aux Tresses d'Argent, la fille deThimbur, à celle de la race naine en général. - ' Soyez les bienvenus dans mon village toi et les tiens, Thror fils de Bror ! ditThimburd'une voix faible en accueillant ses hôtes. Que votre barbe pousse toujours plus longue, maîtreThimbur. Je suis honoré de rencontrer un Nain tel que vous. Mais comment se fait-il que vous me connaissiez alors que nous ne nous sommes jamais rencontrés ? (...)
Les Nains avaient depuis toujours de bonnes relations avec ces oiseaux qui pouvaient parler, et les chargeaient souvent de transmettre des messages ou de surveiller leurs ennemis. La famille deThimburétait très liée avec les corbeaux de la montagne depuis plusieurs générations et les oiseaux prévenaient le maître des lieux de toute intrusion étrangère sur son territoire ; c'est ainsi que la venue de Thror et de ses amis avait été annoncée longtemps avant leur arrivée. - 'Viens donc chez moi, poursuivitThimbur, tu m'expliqueras ce que tu viens faire ici, bien que j'en sache déjà quelque chose.' La troupe se retrouva donc bientôt dans le salon du maître de forge, et Thror commença son récit.Thimburl'écouta attentivement, puis quand son hôte eut fini, il dit : - ' Votre quête n'est pas l'effet d'un hasard. (...)
Son pouvoir est pour l'instant limité et il ne peut donner vie à de nombreux cadavres, mais si nous ne faisons rien son armée deviendra immense et plus personne ne pourra l'arrêter.'Thimburse tut et un profond silence se fit dans le petit salon. Dans l'esprit de chacun se dessinait la sombre perspective d'un monde dominé par les morts, où la vie serait éradiquée impitoyablement. (...)
Son destin de Tueur le poussait à une confrontation directe avec la Mort, et Tarkang en représentait l'ultime épreuve. L'après-midi,Thimburréunit ses apprentis et commença la fabrication d'armes et d'armures pour les compagnons de Thror. (...)
Tous furent équipés de cottes de mailles en Gromril - sauf Thror qui n'avait droit à aucune protection conformément aux lois des Tueurs - et l'on distribua également aux Nains qui n'étaient armés que de gourdins des épées et des haches de guerre. La petite troupe s'entraîna au combat jusqu'à la fin de la journée puis le soir venu,Thimburamena Thror et Ganyal jusqu'à l'entrée du village, aux pieds de la montagne de Karak Grong. Il y avait tout autour du hameau une grande palissade avec un chemin de ronde, d'où l'on pouvait voir toute la région alentours. (...)
J'ai entendu parler d'un souterrain qui mènerait au coeur de la forteresse à partir des contreforts de la montagne, et j'ai en ma possession un texte ancien qui en parle : le voici', dit-il en sortant le papier de sa poche.Thimburécarquilla les yeux de stupeur. Il se saisit du poème et le lut rapidement sous le regard étonné de Thror et de Ganyal, et soudain, fou de joie, il s'écria : Par Grungni ! (...)
L'homme et les deux Nains se précipitèrent vers le perron de la palissade, et virent arriver une Naine qui courait en direction du village. - 'C'est Silia, la servante de ma fille ! s'écriaThimbur.' La servante arriva enfin aux portes du village, et hors d'haleine s'écroula dans les bras deThimbur, puis elle fondit en larmes. - 'Ils ont enlevé Lis, Seigneur, ils ont enlevé votre fille ! dit-elle entre deux sanglots. (...)
Et ils ont tué Graïn qui essayait de l'aider, ajouta-t-elle en pleurant. - Par où sont-ils partis ? - Là !' fit-elle en montrant du doigt Karak Grong.Thimburjeta un regard rageur vers la montagne, puis il se tourna vers Thror et dit : - 'Je viens avec vous. (...)Trois jours s'étaient écoulés depuis que Thror et ses amis avaient quitté la Taverne des trois Trolls ; leur voyage avait été pénible et le brouillard avait considérablement freiné leur progression, réduisant la vue à quelques pas seulement, mais tous cependant gardaient le moral car ils savaient que la fin de leur périple approchait : Karak Grong n'était plus en effet qu'à quelques heures de marche. La proximité du but inquiétait un peu Thror, car il ne savait pas encore comment ils allaient procéder ...