L'Epopée de Thror (8) : Karak Grong
sur Arnheim
Contient : thimbur (16)L'Epopée de Thror (8) : Karak Grong Au matin la petite troupe, accompagnée deThimbur, prit le chemin de l'entrée du souterrain secret de Karak Grong. Personne n'avait osé raisonner le vieux Nain car tous savaient que sa fille était sa seule famille, et qu'il tenait à elle plus qu'à quiconque. (...)
La marche dura environ une heure et fut très pénible car la végétation avait totalement envahi l'ancien sentier qui menait au passage secret et les Nains durent ouvrir la route à coups de hache.Thimburse souvenait malgré tout de la direction à prendre et les guida sans problème jusqu'à l'entrée du tunnel. (...)
Cependant son existence ne faisait aucun doute car un long message runique, richement décoré bien que très érodé, interdisait l'accès à ceux qui ne possédaient pas le mot de passe. - ' Donne-moi le poème', demandaThimburà Thror. Celui-ci s'exécuta et lui tendit le parchemin qu'il gardait attaché par une ficelle autour du cou. (...)
Ganyal le suivit et eut beaucoup de difficultés à franchir le passage : bien qu'il fut assez mince, l'ouverture était bien trop basse pour lui et les Nains durent le pousser pour qu'il parvienne enfin à entrer.Thimbur, Dwali, Thimli et deux autres Nains passèrent à leur tour sans encombre. Mais au moment où ils s'y attendaient le moins, la porte se remit à vibrer et se referma en quelques secondes, laissant à l'extérieur la moitié de la petite troupe ; par chance, personne ne fut coincé dans l'entrebâillement.Thimburreprit le parchemin et tenta de rouvrir la porte mais il eut beau répéter la formule, rien ne se passa. (...)
Tous les appels d'un côté comme de l'autre demeurèrent sans réponse : la porte semblait arrêter tous les sons. - 'Il n'y a rien à faire, conclutThimbur. Mieux vaut continuer à avancer, nous aviserons plus tard.' Dofur, un des deux Nains à avoir franchi la porte en dernier avait heureusement sur lui l'unique sac où se trouvaient les torches et les briquets qui devaient servir à éclairer le tunnel, aussi la petite troupe ne manqua pas de lumière et put progresser assez rapidement. (...)
demanda Thimli dont les yeux brillaient de haine. Ce Peau-Verte va d'abord nous mener jusqu'à Lis, ditThimbur. Sans lui nous n'avons aucune chance de retrouver ma fille.' On délia donc les jambes du pauvre Orque qui se demandait encore ce qui s'était passé et comment ces étrangers étaient arrivés jusqu'ici. (...)
Ganyal lui ôta son bâillon après l'avoir menacé de le couper en deux dans le sens de la longueur si il se mettait à crier ; l'orque se releva en gémissant, et dans un patois épouvantable ponctué de grognements et de reniflements il expliqua aux Nains et à Ganyal qu'il savait où se trouvait la fille deThimbur, et accepta de les conduire jusqu'à elle. Durant un long moment, ils suivirent l'Orque le long d'obscurs couloirs aux nombreux embranchements. (...)
Mais de toute façon, être prisonnier de Tarkang n'était jamais une bonne chose et les paroles de l'Orque inquiétèrent encore davantageThimbur, qui se demandait dans quel but exact avait été capturée sa fille. Au bout de quelques minutes, ils parvinrent à une nouvelle salle richement décorée, dont les bas-reliefs représentaient les anciens rois Nains de la forteresse. (...)
L'Orque s'arrêta et dit : - ' Là, fille dans la chambre, fit-il en désignant de ses mains encore entravées une porte en métal dont un gros cadenas interdisait l'accès. As-tu la clef ? demandaThimburd'un ton sec. Non, non. La clef, seul le Maître l'avoir. Gardiens ont clefs des cachots, pas des salles du Haut. (...)
Reculez-vous !' ordonna-t-il avant d'asséner un coup terrible sur le cadenas à l'aide de son arme. La hache deThimburavait été forgée par l'un de ses ancêtres et était gravée de puissantes runes, aussi le cadenas ne résista pas longtemps à l'énergie magique et se brisa en deux très rapidement. (...)
Une fois sa surprise passée, elle courut se jeter dans les bras de son père. - ' Ils ne t'ont rien fait ? demandaThimbur. Non. J'ai même été bien traitée. Je ne sais pas pourquoi j'ai été enlevée, mais à présent cela n'a plus d'importance puisque tu es là. Il faut encore sortir d'ici. Et je ne sais pas...'Thimburfut soudainement interrompu par un cri. L'Orque, voyant une ultime possibilité d'évasion s'offrir à lui, avait profité de la distraction passagère de la petite troupe pour fausser compagnie à Ganyal en lui donnant un coup au visage, et s'était engouffré dans le tunnel par lequel ils étaient venus. (...)
Il dort dans une salle immense où aboutit le tunnel un peu plus haut ; nous l'avons vu couché sur son trésor. Il n'y a pas d'autre passage ? demandaThimbur. Non, répondit Gror. Nous avons aperçu une porte dans l'obscurité mais pour l'atteindre, il faudra traverser toute la salle sans réveiller Umfir. (...)
Nous allons tenter ne nous approcher de lui et nous verrons bien ce qu'il y a à faire. Aucune créature n'est invulnérable, il doit sûrement avoir un point faible. Mais je pense, MaîtreThimbur, qu'il vaut mieux que vous restiez en arrière avec votre fille ; après tout vous n'êtes pas venu ici dans le même but que nous. (...)
Je sais que vous êtes quelqu'un de valeureux et que je pourrai compter sur vous. Tout l'honneur sera pour moi, maîtreThimbur, fit Ganyal un peu déçu cependant de ne pas pouvoir aller combattre avec ses compagnons. Bien, allons-y à présent', conclut Thror en prenant la tête du groupe de Nains. (...)Au matin la petite troupe, accompagnée de Thimbur, prit le chemin de l'entrée du souterrain secret de Karak Grong. Personne n'avait osé raisonner le vieux Nain car tous savaient que sa fille était sa seule famille, et qu'il tenait à elle plus qu'à quiconque. Malgré son âge et sa grande fatigue, il avait tenu à accompagner Thror et les siens pour délivrer Lis, et s'était équipé des armes et de l'armure appartenant à sa famille depuis des générations. La colère semblait cependant lui redonner des forces ...