L'Epopée de Thror (8) : Karak Grong
sur Arnheim
Contient : umfir (7)(...) Nous avons aperçu une porte dans l'obscurité mais pour l'atteindre, il faudra traverser toute la salle sans réveillerUmfir. Mais après tout, nous sommes venus ici pour le tuer : nous pourrions profiter de son sommeil pour y parvenir : c'est là notre meilleure chance de succès. (...)
La salle ne se trouvait qu'à quelques mètres de l'endroit où ils s'étaient arrêtés, et bientôt ils aperçurent à leur tour le dragon qui dormait au milieu de la pièce, affalé sur son trésor.Umfirdevait avoir un âge très élevé, car il était énorme et occupait pratiquement la moitié de son immense antre. (...)
Des vapeurs lui sortaient des naseaux et la voûte de sa caverne était entièrement masquée par cette fumée opaque et malodorante. Son aspect était réellement terrifiant, et même endormiUmfirinspirait la crainte à quiconque le voyait pour la première fois. Les Nains réussirent cependant à maîtriser leur peur, et pénétrèrent dans la salle en faisant le moins de bruit possible. (...)
Arrivés aux pieds du dragon, ils se séparèrent pour tenter de découvrir un point faible dans l'armure d'écailles du monstre. Dwali et Thimli, les deux frères, contournèrentUmfirdu côté gauche tandis que Gror et Dofur inspectaient son flanc droit. Thror, quant à lui, avait remarqué un chemin taillé dans la roche qui grimpait le long d'une paroi et aboutissait à une sorte de plate-forme juste au dessus de la tête du dragon, et décida d'y monter pour pouvoir regarder le dos de la créature. (...)
Il ne put s'empêcher de pousser un juron en voyant le dragon, alerté par le bruit, sortir de son sommeil et ouvrir les paupières.Umfiravait l'ouïe fine lorsqu'il s'agissait de son trésor, et comme tous ses semblables il y tenait plus qu'à tout. (...)
Les quatre Nains faillirent être pris sous l'éboulement mais en réchappèrent de justesse, pour se trouver face au dragon.Umfirallait de nouveau cracher ses flammes mortelles sur ses ennemis lorsqu'il sentit quelque chose lui tomber sur la tête, tout près de son oreille droite. (...)
Des étincelles d'énergie magique fusèrent de la hache runique, et les écailles fracassées furent projetées dans les airs ; la lame avait touché juste et s'était enfoncée profondément dans l'os, le transperçant et faisant jaillir un flot de sang verdâtre. Sous la douleur,Umfirpoussa un terrible rugissement et secoua la tête dans tous les sens pour se débarrasser de la morsure du métal, mais l'arme était coincée dans la blessure et Thror, enchaîné à sa hache, tournoya dans les airs mais ne fut pas projeté à terre. (...)Au matin la petite troupe, accompagnée de Thimbur, prit le chemin de l'entrée du souterrain secret de Karak Grong. Personne n'avait osé raisonner le vieux Nain car tous savaient que sa fille était sa seule famille, et qu'il tenait à elle plus qu'à quiconque. Malgré son âge et sa grande fatigue, il avait tenu à accompagner Thror et les siens pour délivrer Lis, et s'était équipé des armes et de l'armure appartenant à sa famille depuis des générations. La colère semblait cependant lui redonner des forces ...