Gaire et pé
sur Eastenwest
Contient : sol (8)(...) Les plus vieux se souviendront du cinéma qui se trouvait à cet emplacement il y a de cela deux ans et de sa destruction, mais pour la plupart des enfants, les palissades sont là depuis toujours. De fait, les travaux sont retardés par des analyses desol. Tous les bâtiments ayant été édifiés à cet endroit précis ont en effet rapidement présenté des lézardes, et l'on voudrait apporter les réponses les plus adaptées en terme de traitement dusolavant d'entreprendre la construction du grand centre commercial. Or toutes les analyses réalisées jusque là révèlent inexplicablement une nature géologique des plus saines. (...)
Actuellement, on peut seulement observer le camion de forage chargé de prélever des échantillons desol. Sa forme intrigante liée au tube de forage n'est d'ailleurs pas sans rappeler un lance-missiles. (...)
Une explosion particulièrement violente soulèvera une motte de terre à quelques pas d'eux, vraisemblablement un énorme pétard ! On entend des cris et des râles de blessés, mais on n'en trouve pas l'origine. Petit à petit lesoldu terrain vague se transforme en gadoue sans pour autant qu'il n'ait plu... Il convient d'introduire ces détails au compte-gouttes et sans trop insister dessus, l'essentiel étant que les joueurs n'aient jamais le temps de se focaliser dessus. (...)
La forêt meurtrie, en elle-même est assez rassurante, n'étaient ses quelques bizarreries. Les feuilles tantôt tombent sur l'épais tapis qu'elles constituent déjà ausol, tantôt suivent le chemin inverse et remontent lentement se fixer aux branches. Quant aux troncs d'arbres, un liquide noirâtre perle de leur écorce ; les personnages pourraient d'ailleurs bien se demander d'où provient ce sang qui leur macule les mains ou les vêtements. (...)
Les feuilles ne tombent plus ni ne remontent aux arbres et le sang commence à perler un peu plus vite le long des troncs, formant de petites rigoles ausol. De loin en loin on pourra apercevoir la silhouette filiforme de la guerre. Dès qu'il en aura conscience, le vieux Neil, soudain blême, donnera le signal du sauve-qui-peut, à moins qu'il ne soit déjà embroché par un sabre d'abordage sorti soudainement de sous les feuilles mortes et tenu par une main squelettique. (...)
Gravir la butte ne sera pas aisé avec ces feuilles mortes glissantes, le spectre, lui n'a pas l'air gêné dans sa progression. A certains moments même, il semble flotter lentement à quelques centimètres dusol. Enfin arrivés sur la hauteur, les personnages pourront contempler une statue de bronze juchée sur un socle de grès. (...)
Les feuilles par exemple pourront se mettre à voleter de plus en plus vite et se coller aux membres des personnages, ceux-ci auront alors l'impression d'être emballés dans un cocon végétal avant de s'enfoncer dans lesol. Ils se retrouveront emberlificotés dans les vieux journaux d'une poubelle à cartons dont il faudra s'extraire sous les injonctions courroucées d'un passant (les enfants, c'est bien connu, ne respectent plus rien de nos jours). (...)À tous les petits Lee à qui on a fait croire que la guerre était un art. L'avenir appartient au passé : La tête pleine de rêves, gonflée à l'héroïsme et au patriotisme bon marché, le jeune Lee Sanderson ne savait pas réellement ce qui l'attendait lorsqu'il s'engagea dans l'armée le jour même de son quatorzième anniversaire. Libérer son pays, défendre sa famille, trouver la gloire ! Quelques mois plus tard il mourait dans la boue d'un champ de bataille. C'était son premier combat, et un de ceux ...