L'éveil
sur Le Ludiste au format (340 Ko)
Contient : petit (20)(...) Il fait froid, et dans les quartiers de la Frange, les pauvres meurent par milliers. Bref, un hiver banal dans la plus belle des cités de Tanaephis... Ou presque. Parce que lepetitBert III, officiellement empereur de tous les Dérigions, va bientôt avoir dix ans. Résumé historique Pendant mille ans l'empire Dérigion a régné sans partage sur le continent. (...)
De nombreuses alliances se sont ainsi créées entre ambitieux, chefs de quartier, courtisans, grands directeurs, qui ayant toute puissance sur leur secteur de Pôle n'ont pas envie que l'empereur se ' réveille ' et mette son nez dans les affaires de l'Etat. Le garder dans une semi-torpeur est donc la meilleure solution. Une arme au sommet Unpetitempereur cloîtré dans son palais et nourri de mensonges, des courtisans hypocrites, des nobles pervertis : une situation finalement assez classique. Avec cependant un élément inconnu de tous... LepetitBert est en effet porteur d'arme. Cette arme s'appelle Sneaker et possède le pouvoir Disparition. (...)
Ne parlant jamais aux autres armes (dont la présence est interdite dans l'enceinte), elle aussi s'est laissée bercer par les mensonges des courtisans... Elle se contentait de reposer au fond de l'esprit dupetitgarçon, lui prodiguant de temps en temps quelques conseils, mais ne jouant surtout pas avec son esprit afi n de ne pas entraver son développement physique et psychique. (...)
Elle parlait d'un monarque berné par ses courtisans, qui lui mentaient sur l'état du royaume et le volaient derrière son dos. Lepetitempereur, qui ne soupçonnait rien et trouvait la pièce intéressante, n'a quand même pas pu s'empêcher de remarquer les réactions gênées et furieuses des courtisans autour de lui, surtout quand ils fi rent exécuter le responsable culturel... Cet événement mit la puce à l'oreille et de l'arme, et dupetitgarçon. Soudain, les deux 'êtres' se mirent à observer et écouter avec beaucoup d'attention. Sneaker sortit de sa torpeur et, ayant un esprit beaucoup plus mûr que Bert, repéra rapidement les intrigues, les ennemis et les vrais amis, et commença à soupçonner qu'on ne leur avait pas dit toute la vérité sur la situation de l'empire. (...)
Les courtisans Le parti loyal à l'empereur : Il existe encore un certain nombre de personnes qui, soit par conviction personnelle, soit parce qu'elles sont écoeurées par la gabegie et les exactions perpétrées par les nobles, sont fidèles à l'empereur. C'est grâce à ces personnes, peu nombreuses mais à des postes clés, que lepetitBert et sa soeur sont encore en vie... C'est leur protection de tous les instants qui les a sauvés des malencontreux accidents ou empoisonnements qui ont émaillé leur enfance. (...)
Il remarqua alors que Roland Andrejan était hautain, et que ce qu'il avait pris pendant toute son enfance pour de la politesse de la part du noble n'était en fait qu'un ton d'une raillerie à peine voilée... Moins rompu aux intrigues que son arme, lepetitgarçon ne réfléchit pas à ce que cela impliquait : il se rendit simplement compte que cette attitude l'énervait. (...)
A un dîner, alors que Roland Andrejan avait parlé sur un ton méprisant à Laetitia, il se leva, regarda Roland dans les yeux et lui intima l'ordre de quitter la pièce. Les courtisans se turent, et tout le monde fixa Bert d'un air ébahi. Jamais lepetitempereur n'avait encore fait montre de son autorité. Roland était furieux... mais de peur d'être accusé de rébellion, il obéit. Inquiet de sentir lepetitgarçon sur le chemin de l'autonomie, Andrejan décida de passer aux choses sérieuses et de se faire enfin sacrer empereur. (...)
Soudain, alors que la nuit est tombée et que chacun s'apprête à aller se coucher (sur la paille de grandes écuries prévues à cet effet), Visk se lève et salue respectueusement dans la direction d'unpetitgroupe qui arrive. ' Debout tout le monde, dit-il d'un ton sec. Et saluez poliment ! C'est l'empereur. (...)
Bert n'a pas résisté à la tentation de venir voir de près les gladiateurs et a réussi à convaincre son précepteur. Très poliment, lepetitgarçon va saluer un à un les porteurs, admiratif devant leurs armes et leurs muscles. Il semble aux PJ que le regard dupetitempereur s'attarde sur eux unpetitpeu plus longtemps... C'est alors que tout s'accélère. Les trois Piorads ' remplaçants ' lèvent leurs armes. L'un s'écrit: ' Pôle tombera quand l'empereur mourra ! '... et ils se jettent sur le groupe, dans l'intention visible de tuer lepetitgarçon. Avant même que les autres porteurs ne puissent réagir, les armes des PJs -je dis bien les armes- hurlent ' Banzaï ' dans l'esprit de leurs porteurs et s'interposent entre les Piorads et leur cible. (...)
Quelques nobles assistent nonchalamment à la tuerie, en baillant. Un bal à la cour, c'est beau Après le tournoi, les PJ reçoivent la visite d'unpetitesclave, qui leur amène un mot. Ils sont invités à la soirée qui va se dérouler dans le salon ' soleil ' du palais. (...)
A l'arrivée des PJs Bert demande, d'un ton qui n'admet pas de réplique, qu'Etienne emmène Laetitia et les laisse seuls. Lucius, Bert et les PJs s'assoient alors par terre, au milieu des jouets, et lepetitgarçon leur demande de raconter ce qu'ils ont appris sur Roland. Toutes ces informations, surtout celles relatives à la mort de ses parents, vont beaucoup toucher l'enfant. (...)
et rappelle aux PJs que la loi Dérigion interdit, sous peine de mort immédiate, à tout responsable Dérigion, jusqu'à l'empereur, d'être porteur d'arme. ' Nous sommes sauvés, dit-il aupetitgarçon '. Il suffi t de le prouver, et exit Roland et ses complots. ' Sauf qu'il faut le prouver, soupire Bert. (...)
Roland Andrejan a vraiment beaucoup d'appuis, et il ne peut le faire arrêter comme cela. La seule chance dupetitgarçon est de prendre Roland par surprise et de le mettre tellement hors de lui qu'il sorte son arme-dieu. (...)
Bert III pourrait alors le faire arrêter et exécuter pour haute trahison. Quand je dirai : ' Tuez-le!, chuchote lepetitgarçon aux PJs, je veux que vous tous sauf un, vous vous occupiez de sa garde personnelle, de manière à ce que Roland soit bien tout seul. (...)Nous sommes à Pôle, en l'an 1036 après Néinnes, au second mois d'hiver. Il fait froid, et dans les quartiers de la Frange, les pauvres meurent par milliers. Bref, un hiver banal dans la plus belle des cités de Tanaephis... Ou presque. Parce que le petit Bert III, officiellement empereur de tous les Dérigions, va bientôt avoir dix ans. Résumé historique Pendant mille ans l'empire Dérigion a régné sans partage sur le continent. La capitale de l'empire était Pôle, et au cœur de Pôle ...