La dernière charge
sur Le Ludiste
Les chagars étaient énervés, les hommes aussi. Oephis et Taamish qui trônaient dans le ciel n'y étaient pas étrangères et ce mois de la guerre serait comme les autres, sanglant. Orgünd Thomason rassemblait ses hommes sous les premiers rayons des soleils, la bataille commencerait à l'aube, il fallait faire vite et être prêts. Sous les ordres du Sturmfeild, l'unité piorad pris position sur la crête, avançant au pas lent des chagars, maintenant les rangs serrés aux maximum, maîtrisant l'agressivité ...Contient : victoire (4)(...) Ils n'avaient pas peur, mais ils savaient qu'en ce jour beaucoup ne reviendraient pas ; car face à eux se placerait dans quelques minutes, la plus fabuleuse unité de cavalerie lourde de tout Taneaphis, réputée inarrétable, les cavaliers lourds vorozions. Mais aujourd'hui lavictoireétait la seule option, sous les masques durs des visages, il y avait le poids des familles, les femmes, les enfants, les vieux restés au village à quelques polacs d'ici, qui seraient violés, massacrés, condamnés au servage pour dette si les guerriers piorads n'étaient pas à la hauteur. (...)
Ils étaient une unité de cavalerie lourde piorad, la puissance à l'état pur, les plus grands conquérants que Taneaphis ait porté, ils allaient emporter lavictoireet danseraient sur les cadavres de leurs ennemis. Les hommes étaient déjà prêts depuis bien avant le jour, préparant le combat à venir avec une précision de métronomes, nettoyer les armes, briquer les armures, charger les destriers, dans chaque geste lent et minutieux chacun voyait la bataille se dérouler sous ses yeux. (...)
Ces hommes étaient vorozions et soldats, dans l'unité la plus destructrice de tout Taneaphis ; rien ne résiste à une charge de cavalerie lourde vorozion, c'est un fait connu de tous. Pourtant, aujourd'hui, lavictoireaurait un goût amer, car les barbares du nord vendent chèrement leur peau, et de nombreux jeunes et vaillants soldats périront en ce jour. (...)
Le choc est d'une violence inouïe, la chair et le métal se déchirent , les corps hurlent, le sang gicle de toutes parts, la mort rode, s'amuse, et finalement frappe sur ces malheureux pantins de chair. Les piorads se sont battus comme des lions enragés, ils ont emporté leurvictoire, mais ils ne danseront pas sur les corps de leurs ennemis, pas ce soir, car il n'y a plus personne pour danser. (...)