Sun Tzu : L'art de la guerre
sur Terres Mythiques
Contient : victoire (32)(...) Vous donc que le choix du prince a placé à la tête des armées, jetez les fondements de votre science militaire sur les cinq principes que je viens d'établir. Lavictoiresuivra partout vos pas : vous n'éprouverez au contraire que les plus honteuses défaites si, par ignorance ou par présomption, vous venez à les omettre ou à les rejeter. (...)
Lorsque l'ennemi est uni, divisez-le ; et attaquez là où il n'est pas préparé, en surgissant lorsqu'il ne vous attend point. Telles sont les clés stratégiques de lavictoire, mais prenez garde de ne point les engager par avance. Que chacun se représente les évaluations faites dans le temple, avant les hostilités, comme des mesures : elles disent lavictoirelorsqu'elles démontrent que votre force est supérieure à celle de l'ennemi ; elles indiquent la défaite lorsqu'elles démontrent qu'il est supérieur en force. Considérez qu'avec de nombreux calculs on peut remporter lavictoire, redoutez leur insuffisance. Combien celui qui n'en fait point a peu de chances de gagner ! (...)
Je dis plus : ne différez pas de livrer le combat, n'attendez pas que vos armes contractent la rouille, ni que le tranchant de vos épées s'émousse. Lavictoireest le principal objectif de la guerre. S'il s'agit de prendre une ville, hâtez-vous d'en faire le siège ; ne pensez qu'à cela, dirigez là toutes vos forces ; il faut ici tout brusquer ; si vous y manquez, vos troupes courent le risque de tenir longtemps la campagne, ce qui est une source de funestes malheurs. (...)
Si vous faites exactement ce que je viens de vous indiquer, les succès accompagneront tous vos pas, partout vous serez vainqueur, vous ménagerez la vie de vos soldats, vous affermirez votre pays dans ses anciennes possessions, vous lui en procurerez de nouvelles, vous augmenterez la splendeur et la gloire de l'Etat, et le prince ainsi que les sujets vous seront redevables de la douce tranquillité dans laquelle ils couleront désormais leurs jours. L'essentiel est dans lavictoireet non dans les opérations prolongées. Le général qui s'entend dans l'art de la guerre est le ministre du destin du peuple et l'arbitre de la destinée de lavictoire. Quels objets peuvent être plus dignes de votre attention et de tous vos efforts ! Des propositions de lavictoireet de la défaite : Sun Tzu dit : Voici quelques maximes dont vous devez être pénétré avant que de vouloir forcer des villes ou gagner des batailles. Conserver les possessions et tous les droits du prince que vous servez, voilà quel doit être le premier de vos soins ; les agrandir en empiétant sur les ennemis, c'est ce que vous ne devez faire que lorsque vous y serez forcé. (...)
Tâchez de vous mettre à l'abri, et évitez autant que vous le pourrez d'en venir aux mains avec lui ; la prudence et la fermeté d'un petit nombre de gens peuvent venir à bout de lasser et de dompter même une nombreuse armée. Ainsi vous êtes à la fois capables de vous protéger et de remporter unevictoirecomplète. Celui qui est à la tête des armées peut se regarder comme le soutien de l'Etat, et il l'est en effet. (...)
Partager la responsabilité aux armées. VI. Faire naître la suspicion, qui engendre le trouble : une armée confuse conduit à lavictoirede l'autre. VII. Attendre les ordres en toutes circonstances, c'est comme informer un supérieur que vous voulez éteindre le feu : avant que l'ordre ne vous parvienne, les cendres sont déjà froides ; pourtant il est dit dans le code que l'on doit en référer à l'inspecteur en ces matières ! (...)
Etre à l'abri des ingérences du souverain dans tout ce qu'on peut tenter pour son service et la gloire de ses armes. C'est dans ces cinq matières que se trouve la voie de lavictoire. Connais ton ennemi et connais-toi toi-même ; eussiez-vous cent guerres à soutenir, cent fois vous serez victorieux. (...)
Se rendre invincible dépend de soi, rendre à coup sûr l'ennemi vulnérable dépend de lui-même. Etre instruit des moyens qui assurent lavictoiren'est pas encore la remporter. Ainsi, les habiles généraux savaient d'abord ce qu'ils devaient craindre ou ce qu'ils avaient à espérer, et ils avançaient ou reculaient la campagne, ils donnaient bataille ou ils se retranchaient, suivant les lumières qu'ils avaient, tant sur l'état de leurs propres troupes que sur celui des troupes de l'ennemi. (...)
S'ils voyaient au contraire qu'ils fussent plus faibles, ils se retranchaient et se tenaient sur la défensive. L'invincibilité se trouve dans la défense, la possibilité devictoiredans l'attaque. Celui qui se défend montre que sa force est inadéquate, celui qui attaque qu'elle est abondante. (...)
Remporter des victoires par le moyen des combats a été de tout temps par l'Univers entier regardé comme quelque chose de bon, mais j'ose vous le dire, c'est encore ici où ce qui est au-dessus du bon est souvent pire que le mauvais. Prédire unevictoireque l'homme ordinaire peut prévoir, et être appelé universellement expert, n'est pas le faîte de l'habileté guerrière. (...)
Ils savent la situation des ennemis, ils connaissent leurs forces, et n'ignorent point ce qu'ils peuvent faire et jusqu'où ils peuvent aller ; lavictoireest une suite naturelle de leur savoir. Aussi les victoires remportées par un maître dans l'art de la guerre ne lui rapportaient ni la réputation de sage, ni le mérite d'homme de valeur. Qu'unevictoiresoit obtenue avant que la situation ne se soit cristallisée, voilà ce que le commun ne comprend pas. (...)
Ils n'attribuaient leur succès qu'au soin extrême qu'ils avaient eu d'éviter jusqu'à la plus petite faute. Eviter jusqu'à la plus petite faute veut dire que, quoi qu'il fasse, il s'assure lavictoire; il conquiert un ennemi qui a déjà subi la défaite ; dans les plans jamais un déplacement inutile, dans la stratégie jamais un pas de fait en vain. (...)
Ceux qui sont zélés dans l'art de la guerre cultivent le Tao et préservent les régulations ; ils sont donc capables de formuler des politiques devictoire. Avant que d'en venir au combat, ils tâchaient d'humilier leurs ennemis, ils les mortifiaient, ils les fatiguaient de mille manières. (...)
Ces généraux croyaient que, pour vaincre, il fallait que les troupes demandassent le combat avec ardeur ; et ils étaient persuadés que, lorsque ces mêmes troupes demandaient lavictoireavec empressement, il arrivait ordinairement qu'elles étaient vaincues. Ils ne veulent point dans les troupes une confiance trop aveugle, une confiance qui dégénère en présomption. Les troupes qui demandent lavictoiresont des troupes ou amollies par la paresse, ou timides, ou présomptueuses. des troupe au contraire qui, sans penser à lavictoire, demandent le combat, sont des troupes endurcies au travail, des troupes vraiment aguerries, des troupes toujours sûres de vaincre. C'est ainsi que d'un ton assuré ils osaient prévoir les triomphes ou les défaites, avant même que d'avoir fait un pas pour s'assurer des uns ou pour se préserver des autres. (...)
La mesure de l'espace. II. L'estimation des quantités. III. Les règles de calcul. IV. Les comparaisons. V. Les chances devictoire. Les mesures de l'espace sont dérivées du terrain ; les quantités dérivent de la mesure ; les chiffres émanent des quantités ; les comparaisons découlent des chiffres ; et lavictoireest le fruit des comparaisons. C'est par la disposition des forces qu'un général victorieux est capable de mener son peuple au combat, telles les eaux contenues qui, soudain relâchées, plongent dans un abîme sans fond. (...)
Jetez les yeux sur les mesures qui contiennent les quantités, et sur celles qui déterminent les dimensions : rappelez-vous les règles de calcul ; considérez les effets de la balance ; lavictoiren'est que le fruit d'une supputation exacte. Les considérations sur les différentes mesures vous conduiront à la connaissance de ce que la terre peut offrir d'utile pour vous ; vous saurez ce qu'elle produit, et vous profiterez toujours de ses dons ; vous n'ignorerez point les différentes routes qu'il faudra tenir pour arriver sûrement au terme que vous vous serez proposé. (...)
Que votre ennemi n'ait pas le temps de se reconnaître, et ne pensez à recueillir les fruits de votrevictoireque lorsque sa défaite entière vous aura mis en état de le faire sûrement, avec loisir et tranquillité. (...)
Savoir faire sortir le courage et la valeur du milieu de la poltronnerie et de la pusillanimité, c'est être héros soi-même, c'est être plus que héros, c'est être au-dessus des plus intrépides. Un commandant habile recherche lavictoiredans la situation et ne l'exiige pas de ses subordonnés. Quelque grand, quelque merveilleux que tout cela paraisse, j'exige cependant quelque chose de plus encore des ceux qui gouvernent les troupes : c'est l'art de faire mouvoir à son gré les ennemis. (...)
Dans son ignorance, il multiplie les préparatifs, tâchera de se rendre fort partout, divisera ses forces: ce qui occasionnera sa perte. ' ' Et tout comme l'eau modèle ses flots en accord avec le sol, l'armée obtient lavictoireen accord avec la situation de l'ennemi. Et tout comme l'eau n'a pas une forme immuable, il n'y a pas, à la guerre, de conditions immuables. ' ' C'est d'après les formes que j'établis les plans qui mènent à lavictoire, mais ceci échappe au commun des mortels. Bien que chacun ait des yeux pour saisir les apparences, nul ne comprend comment j'ai créé lavictoire. C'est pourquoi, lorsque j'ai remporté unevictoire, je n'utilise pas une seconde fois la même tactique mais, pour répondre aux circonstances, je varie ma manière a l'infini. Or, une armée peut être comparée exactement à de l'eau car, de même que le flot qui coule évite les hauteurs et se presse vers les terrasses basses, de même que l'armée évite la force et frappe la faiblesse. (...)
Et, de même que l'eau n'a pas de forme stable, il n'existe pas dans la guerre, de conditions permanentes. En conséquence, celui qui sait remporter lavictoireen modifiant sa tactique selon la situation de l'ennemi mérite de passer pour un divin. ' ' Il suffit d'estimer correctement la situation de l'ennemi et de concentrer vos forces pour vous emparer de lui. (...)
La récompense ultime est le titre de Shogun, chef militaire du Japon. Le prix de l'échec est la mort, pour vous et ceux de votre clan ! 'Comprendre que lavictoireest acquise quand c'est une évidence pour tous ne requiert aucun talent véritable... Inutile d'être fort pour soulever une cheveu, inutile d'avoir de bons yeux pour voir le soleil et la lune, inutile d'avoir l'ouïe fine pour entendre le tonnerre. (...)Traduit du chinois par le père Amiot. En voici les 5 premiers chapitres. L'ouvrage que laisse Sun Tzu fit école dans toutes les académies de gentilhommes du japon. Cet ouvrage de stratégie fait encore référence de nos jours (et pour longtemps). De L'évaluation : Sun Tzu dit : La guerre est d'une importance vitale pour l'Etat. C'est le domaine de la vie et de la mort : la conservation ou la perte de l'empire en dépendent ; il est impérieux de le bien régler. Ne pas faire de sérieuses ...