Les Voyageux
Les Voyageux... Leur passage intrigue, inquiète. Ils n'ont presque rien, quelques mules, parfois une charrette ou deux, ou encore une de ces fameuses roulottes, de vraies masures à roues. Hommes et femmes, tannés par la marche, vont à pied, chapeau et foulard sur la tête, bijoux couleur de lune aux oreilles et aux poignets, leurs bagages sur le dos, chargés d'enfants et de bêtes. Ils campent à l'écart des cités, rôdent à la limite des champs, mais vivent pourtant de la crédulité et des menus besoins ...Contient : organisation (3)(...) Ce sont exclusivement des fils de Voyageux — le mariage avec un(e) Terrien(ne) n'est toléré que si le Voyageux ne trahit pas la route — qui possède uneorganisationet des traditions similaires. D'abord le voyageux, cette langue unique qui ne s'écrit pas et qui, bien que déclinée en plusieurs dialectes, permet aux Voyageux de tous les rêves de se comprendre... sans être compris. (...)
Tourblion, dans son très contesté Misères et grandeurs des Voyageux, prétend que le voyageux serait bien antérieur à la moderne langue du Voyage, et que leur parenté ne serait qu'apparente — la souche du voyageux serait plutôt selon lui le sylvain, la langue des êtres féeriques des bois... Autre trait récurrent, l'organisationen petites bandes regroupées en clans, chaque bande dépendant d'un chef, et chaque clan d'un ' noble ' portant titre de comte, duc, marquis — sans qu'une hiérarchie très claire puisse être déterminée entre ces titres — en tant que suzerain des différentes bandes. (...)
Un souverain voyageux est strictement héréditaire, et sa lignée doit être pure de toute mésalliance avec les gens de la Terre. L'organisationdes bandes se fait par roulottes, qui correspondent à peu près à des familles, mais pas systématiquement : les alliances entre quelques Voyageux pour former une famille (appelées compincheries ou frérèches) sont coutumières. (...)