Sucrée Maison
L'auberge. Et alors ? On y passe, on y lape un brouet qui tue la faim, on y tombe de sommeil. On la quitte bientôt, avec pour souvenirs le dessin de l'enseigne, le minois d'une servante, le goût d'une sauce : d'autres auberges vont suivre, qui vont se confondre avec celle-là. Bien sûr, quand on rencontre d'autres gens du Voyage, les soirées à l'auberge prennent de la saveur. Chacun y va de son histoire incroyable, de sa fanfaronnade, de sa brève de voyage. Une bonne occasion pour faire briller les ...Contient : fier (2)(...) Sans qu'il l'avoue, ses réponses concernant ses revenus (il dit être musicien, voire, un sourcil en haut, poète), ses raisons d'être sur la route, ne trompent pas : il voyage pour le Voyage, il a en lui la même maladie, le même amour que les Voyageurs. Il connaît plusieurs bonnes anecdotes salées, qui font rougir Ludie, il estfierd'avoir eu cette fille, et il joue point trop mal du corneluth : sa balade des bottes délaissées est un émouvant hymne au Voyage, même si tout ne sonne pas juste. (...)
Fille de marchands de vin, sachant apprécier, Ludie est assez fantasque pour s'être laissé enjôler par Slace. Il n'en était pas peufier. Mais elle l'a suivi... Plus tard, quand Ludie est allé se coucher avec un é-pou-van-table mal de tête, alors que tout le monde est endormi ou éméché, Slace fait une étrange proposition au Voyageur beau parleur : il lui vend Ludie. (...)