Le rimailleur ferraillé
sur La Cour d'Obéron au format (90 Ko)
«Le rimailleur ferraillé» est conçu comme un scénario d'introduction pour trois à cinq joueurs. Il a pour but de les familiariser avec la famille Plessans de Sanceny, et de leur faire découvrir la ville de Lyon et ses tensions religieuses en 1560. Les personnages peuvent être de n'importe quelle origine sociale ; veillez simplement à ce qu'ils aient un minimum de manières (pour éviter d'être relégués aux écuries ou aux cuisines...), et à ce qu'ils comptent parmi eux au moins un bon combattant ...Contient : françois (13)(...) Tous ont connu la famille de Sanceny vers 1552, mais ne l'ont pas revue depuis lors : ils se souviennent deFrançois-Donatien comme d'un garçon grossier et brutal, de César comme d'un enfant gauche et boudeur et d'Agrippine comme d'une petite fille maladive et insipide. (...)
Il veille également à l'avenir de ses enfants, sans amour particulier pour eux, mais parce que la perpétuation de son nom figure au nombre de ses vanités. Ainsi a-t-il veillé à établirFrançois-Donatien près du duc de Guise, ainsi a-t-il payé les études de César et ainsi cherche-t-il un mari pour Agrippine. (...)
Ayant soutenu le roi contre les protestants lors de la conjuration d'Amboise, il est dans les petits papiers de la reine mère et figure au nombre des clients du ducFrançoisde Guise. C'est son appartenance au clan de Guise qui lui a valu son ruban de l'Ordre de Saint-Michel et le titre d'abbé commendataire des monastères de Viviers-le-Haut et Corbelle. (...)
Elle est un peu effrayée par la transformation de César, qu'elle admire mais qu'elle trouve intellectuellement trop libre. Elle redoute de revoirFrançois-Donatien, dont elle se souvient comme d'un tyranneau brutal et cruel. La perspective de son mariage avec Jussac l'emplit d'angoisse, et il lui arrive d'avoir des malaises à la seule perspective d'abandonner la maison paternelle. (...)
A l'ordinaire, Guillemet est assez porté sur le cruchon, évoque inlassablement ses souvenirs de guerre et ceux du Baron, avec une nette propension à la vantardise. Il tire un grand orgueil d'avoir vu les rois Henri II etFrançoisII et de connaître (personnellement, prétend-il) MonsieurFrançoisde Guise, le vainqueur de Calais. Assez porté sur la gaudriole, il serre dans les coins Eliette et jauge avec un oeil de connaisseur Madame Antonia, 'une sacrée gueuse, l'italienne'. (...)
S'il vient à Lyon, c'est aussi en tant que représentant d'Antoine de Bourbon, à la fois pour surveillerFrançoisde Caumont-La Force et évaluer si Lyon est véritablement prêt à basculer dans le camp protestant. (...)
Le Baron, son valet Guillemet et Pierre Morimont ont participé à la bataille de Saint-Quentin dans le camp français ; Le Baron, son fils aînéFrançois-Donatien et le fidèle Guillemet ont participé aux répressions d'Amboise du côté des Guise, tandis que César, Pierre Morimont et Monsieur de Jussac étaient dans le camp des conjurés. (...)
Cela laissa le temps au sauveur du royaume de revenir d'Italie, où il s'était enlisé dans une guerre sans gloire. Le ducFrançoisde Guise arrive à Paris le 6 octobre, reforme une armée, et mène une contre-offensive audacieuse, qui en fera le héros de toute une génération. (...)
Le tumulte d'Amboise En 1559, Henri II est mort, et les protestants ont l'espoir que les persécutions anti-réformées qui ont marqué son règne vont disparaître sous l'autorité de son jeune fils,FrançoisII. Malheureusement, âgé de quinze ans, celui-ci laisse le gouvernement au ducFrançoisde Guise et à son frère le Cardinal de Lorraine, deux ultrascatholiques qui amplifient la pression sur les hérétiques. Les protestants commencent à marquer des signes de rébellion, mais restent généralement loyaux au jeune roi, pensant que sa politique papiste est imputable aux seuls Guise. (...)
Malheureusement, des indiscrétions filtrèrent jusqu'à la cour. Affolée, Catherine de Médicis persuadeFrançoisII de se réfugier à Amboise, où le château est facile à défendre. La cour s'y rend avec les Guise, sous la garde de leurs troupes. (...)
Il réussit néanmoins à prendre la fuite, puis est soigné par César dans une grange près d'Amboise. Le baron de Sanceny, son filsFrançois-Donatien et l'inévitable Guillemet, eux, prêtent main forte aux Guise. Ils participent à plusieurs escarmouches en forêt, ainsi qu'au siège du château de Noisay. (...)