Carnets de voyage de Charles-Isaac-Anne de Rivaz
sur Alias Dedans
Printemps 1870 : Nous sommes convoqué par Monsieur le Ministre Jules Vernes en personne pour affaire étrange où mes talents seraient de quelque utilité: disparitions au Palais Royal, et éventuellement espionnage. Monsieur Jules Vernes est un homme très impressionnant; sous la carapace de l'Homme d'État qu'il est maintenant, on peut toujours percevoir le formidable scientifique. Remarquable esprit de déduction. Présenté à plusieurs personnes, chargés de former une équipe d'investigation secrète ...Contient : londres (5)(...) Nous trouverons aussi des papiers sur les morts et les vivants, notamment des papiers officiels, provenant d'une Capitainerie, et consistant en une Autorisation d'Accostage àLondreset au Havre pour un petit bateau. Décidément, cette nuit n'en finit pas d'amener son lot d'Evénements, puisqu'au matin, nous nous apercevons de l'absence de Feodorov, qui s'avère être entré en catalepsie. (...)
Par un Hasard étrange, nous serons peut-être du même côté, pour cette fois. Cela dit, des Agents Prussiens sont aussi sur place; notre Tâche sera rude!Londres: Sur ces entrefaits, nous avons l'agréable surprise de trouver Monsieur de Brian-Gondrecourt à notre Quartier-Général peu avant notre départ. (...)
Je me reprends assez vite: si Monsieur le Ministre m'a choisi moi, c'est qu'il a sans doute ses raisons, qu'il me considère comme digne de porter cet honneur; il est donc de mon devoir de me montrer à la hauteur de la Charge qui m'incombe. Nous prenons donc l'Aéronavette Bavaroise qui relie Munich au Nouveau Monde, via Paris etLondres; en un temps fort court, nous survolons la Manche et nous posons non loin de la Capitale britannique. (...)
Assis dans notre fiacre, nous regardons, interdits, ce paysage de Cauchemar qui défile; ainsi voilà le pays des Barons de la Vapeur!Londresest au demeurant plus accueillante. Les rues où nous passons sont propres, les gens bien habillés. (...)
Derrière, c'est une autre vision Atroce qui nous attend: Lady Ada Lovelace, le regard perdu, la tête en sang à force de la cogner contre les murs de sa prison, abandonnée du Monde par ses cruels Ravisseurs. Nous la délivrons et refluons en toute hâte versLondres, à la recherche d'un Médecin. Je glisserai rapidement sur les chausses rebondies de certains de mes compagnons, dont la rapacité en ces instants m'écoeure quelque peu. (...)