L'Automne, les écrits perdus
sur Boris Courdesses au format (551 Ko)
Contient : lieux (12)(...) Les derniers écrits que j'ai découvert traitaient de sujets qui, jusqu'à présent, avaient été à peine évoqués dans mes précédentes lectures : les danses de combat Drakoniennes, de la magie et deslieuxtypiques du Pays Sans Teint... Je veux bien vous en parler mais ne le répétez surtout pas à Lynuel où il risquerait de se mettre très en colère. (...)
On nomme ce phénomène la Fièvre. La Fièvre déforme les corps et les esprits des individus qu'elle tord. Elle affecte également leslieuxen les tordant de façon contraire à toute logique, en leur donnant des angles impossibles et en les étirant à l'infini. On peut diviser leslieuxdu Pays sans Teint en trois grandes catégories : Leslieux' civilisés ' sont fréquemment reflétés dans l'Harmonde. Leur réalité dans le Pays sans Teint reste similaire à celle de son original, si ce n'est peut-être dans quelques bas fonds limités où se réunit la pègre du Pays sans Teint, les Angles morts brumeux et fiévreux. (...)
Heureusement, ce genre d'endroit disparaît de plus en plus avec la généralisation des vitres en verre dans les grandes villes. Leslieux' frontaliers ' sont les endroits proches des lacs et des cours d'eau, les petits villages où l'on trouve quelques miroirs ou vitres imparfaites. (...)
Les brumes envahissent ces terres lorsque vient la nuit pour envahir les villages et les places, emportant avec elle les cris des créatures tordues qui la hantent. Les grandes Fièvres sont leslieuxsauvages, les terres où la Fièvre règne en seule maîtresse. Reflet des terres sauvages et deslieuxque jamais un miroir ne vient refléter, ces endroits n'ont qu'une réalité ténue, éloignée de l'Harmonde. Les arbres y sont infiniment hauts et se perdent dans les ténèbres, la brume est omniprésente et devient parfois poisseuse et dense comme un liquide dans lequel nagent des oiseaux déformés qui ont abandonné leurs ailes pour des palmes démesurées. (...)
Dans les contrées où il n'y a pas de surface réfléchissante, les déserts de sable par exemple, les reflets des animaux sont souvent monstrueux. Ce sont deslieuxà éviter. Les Autres Il existe une frange marginale des habitants du Pays sans Teint que personne ne confondrait avec des reflets. (...)
Les Tordus sont donc éloignés, battus par les gardes de la haute société, quand leur laideur n'est pas telle qu'ils sont exécutés à l'instant. Les Tordus se voient donc refoulés dans leslieuxles plus fiévreux des cités, voire deslieuxsauvages. Ils y construisent des sociétés criminelles et ourdissent des plans de révolution de plus en plus inhumains et violents à mesure que la Fièvre et les privations tordent leurs esprits. Certains cherchent à s'introduire de nuit dans le monde réel pour y défigurer les beaux visages des originaux de leurs ennemis. (...)
Ainsi il est arrivé que l'une de ses pattes jaillisse d'elle-même d'un miroir pour tuer une belle à sa toilette, ou que son reflet apparaisse dans l'Harmonde près d'un lac au gré d'une nuit d'automne.LIEUXET OBJETS Le Pays sans teint est un assemblage delieuxplus ou moins distincts, plus ou moins réels, séparés par des chemins tortueux et des bois déformés et embrumés. Voici quelques scènes qui peuvent s'offrir aux yeux émerveillés, ou terrifiés, des vagabonds. (...)L'Automne est une saison fascinante et bien peu de personnes en comprennent sa tragique beauté. L'évoquer suffit souvent à effrayer les gens : trop de superstitions, de craintes...certes parfois justifiées, mais parfois si bêtes.... C'est dans les livres que je pus épancher ma soif de connaissance et découvrir ainsi un peu mieux les terribles peuples de la saison, que ce soit le destin tragique des magnifiques Morganes ou les mœurs des Drakoniens. Les derniers écrits que j'ai découvert traitaient ...