Voyage au Centre de la Terre
sur Les Ludopathes
Contient : journal (4)(...) Hans, immobile au gouvernail, laissait courir le radeau, qui, d'ailleurs, poussé vent arrière, ne demandait même pas à être dirigé. Depuis notre départ de Port-Graüben, le professeur Lidenbrock m'avait chargé de tenir le «journaldu bord », de noter les moindres observations, de consigner les phénomènes intéressants, la direction du vent, la vitesse acquise, le chemin parcouru, en un mot, tous les incidents de cette étrange navigation. (...)
Je remarque que le professeur Lidenbrock tend à redevenir l'homme impatient du passé, et je consigne le fait sur monjournal. Il a fallu mes dangers et mes souffrances pour tirer de lui quelque étincelle d'humanité ; mais, depuis ma guérison, la nature a repris le dessus. (...)
Mais avant de déborder je fais quelques observations pour calculer la distance parcourue, et je les note sur monjournal. Nous avons franchi deux cent soixante-dix lieues de mer depuis Port-Graüben, et nous sommes à six cent vingt lieues de l'Islande, sous l'Angleterre. (...)
Evidemment, la mer qui se brise sur des rochers !... Mais alors... XXXVI Ici se termine ce que j'ai appelé « lejournaldu bord », si heureusement sauvé du naufrage. Je reprends mon récit comme devant. Ce qui se passa au choc du radeau contre les écueils de la côte, je ne saurais le dire. (...)Jules Verne. Édition du groupe « Ebooks libres et gratuits ». I - Le 24 mai 1863, un dimanche, mon oncle, le professeur Lidenbrock, revint précipitamment vers sa petite maison située au numéro 19 de Königstrasse, l'une des plus anciennes rues du vieux quartier de Hambourg. La bonne Marthe dut se croire fort en retard, car le dîner commençait à peine à chanter sur le fourneau de la cuisine. « Bon, me dis-je, s'il a faim, mon oncle, qui est le plus impatient des ...