Voyage au Centre de la Terre
sur Les Ludopathes
Contient : lame (5)(...) Ses gros yeux roulaient sans cesse derrière des lunettes considérables ; son nez, long et mince, ressemblait à unelameaffilée ; les méchants prétendaient même qu'il était aimanté et qu'il attirait la limaille de fer. (...)
En outre le sol était semé d'une grande quantité de débris pierreux, sortes de galets arrondis par lalameet rangés en lignes successives. Je fus donc conduit à faire cette remarque, que la mer devait autrefois occuper cet espace. (...)
« Est-ce donc l'arme de quelque guerrier antédiluvien, m'écriai-je, d'un homme vivant, d'un contemporain de ce gigantesque berger ? Mais non ! Ce n'est pas un outil de l'âge de pierre ! Pas même de l'âge de bronze ! Cettelameest d'acier... » Mon oncle m'arrêta net dans cette route où m'entraînait une divagation nouvelle, et de son ton froid il me dit : « Calme-toi, Axel, et reviens à la raison. (...)
- Oserez-vous dire ?... - Vois, elle ne s'est pas ébréchée ainsi à s'enfoncer dans la gorge des gens ; salameest couverte d'une couche de rouille qui ne date ni d'un jour, ni d'un an, ni d'un siècle ! » Le professeur s'animait, suivant son habitude, en se laissant emporter par son imagination. « Axel, reprit-il, nous sommes sur la voie de la grande découverte ! Cettelameest restée abandonnée sur le sable depuis cent, deux cents, trois cents ans, et s'est ébréchée sur les rocs de cette mer souterraine ! (...)Jules Verne. Édition du groupe « Ebooks libres et gratuits ». I - Le 24 mai 1863, un dimanche, mon oncle, le professeur Lidenbrock, revint précipitamment vers sa petite maison située au numéro 19 de Königstrasse, l'une des plus anciennes rues du vieux quartier de Hambourg. La bonne Marthe dut se croire fort en retard, car le dîner commençait à peine à chanter sur le fourneau de la cuisine. « Bon, me dis-je, s'il a faim, mon oncle, qui est le plus impatient des ...