Voyage au Centre de la Terre
sur Les Ludopathes
Contient : lueur (5)(...) Quelle fut ma surprise, quand, dans l'une de ces voltes rapides, au moment où le verso se tournait vers moi, je crus voir apparaître des mots parfaitement lisibles, des mots latins, entre autres « craterem » et « terrestre » ! Soudain unelueurse fit dans mon esprit ; ces seuls indices me firent entrevoir la vérité ; j'avais découvert la loi du chiffre. (...)
Les mille facettes de lave des parois le recueillaient à son passage et l'éparpillaient comme une pluie d'étincelles. Cettelueurétait assez forte pour permettre de distinguer les objets environnants. « Eh bien ! Axel, qu'en dis-tu ? (...)
A chaque instant il me semblait qu'elle allait s'évanouir et que « le noir » m'envahissait. Enfin, une dernièrelueurtrembla dans la lampe. Je la suivis, je l'aspirai du regard, je concentrai sur elle toute la puissance de mes yeux, comme sur la dernière sensation de lumière qu'il leur fût donné d'éprouver, et je demeurai plongé dans les ténèbres immenses. (...)
Non pas la lumière du soleil avec ses faisceaux éclatants et l'irradiation splendide de ses rayons, ni lalueurpâle et vague de l'astre des nuits, qui n'est qu'une réflexion sans chaleur. Non. Le pouvoir éclairant de cette lumière, sa diffusion tremblante, sa blancheur claire et sèche, le peu d'élévation de sa température, son éclat supérieur en réalité à celui de la lune, accusaient évidemment une origine purement électrique. (...)
Je n'osais la formuler. Cependant quelques observations involontaires déterminèrent ma conviction. A lalueurdouteuse de la torche, je remarquai des mouvements désordonnés dans les couches granitiques ; un phénomène allait évidemment se produire, dans lequel l'électricité jouait un rôle ; puis cette chaleur excessive, cette eau bouillonnante ! (...)Jules Verne. Édition du groupe « Ebooks libres et gratuits ». I - Le 24 mai 1863, un dimanche, mon oncle, le professeur Lidenbrock, revint précipitamment vers sa petite maison située au numéro 19 de Königstrasse, l'une des plus anciennes rues du vieux quartier de Hambourg. La bonne Marthe dut se croire fort en retard, car le dîner commençait à peine à chanter sur le fourneau de la cuisine. « Bon, me dis-je, s'il a faim, mon oncle, qui est le plus impatient des ...