Voyage au Centre de la Terre
sur Les Ludopathes
Contient : retour (14)(...) Je ne manque pas d'envieux dans le monde des savants, et beaucoup voudraient entreprendre ce voyage, qui ne s'en douteront qu'à notreretour. - Croyez-vous, dis-je, que le nombre de ces audacieux fût si grand ? - Certes ! qui hésiterait à conquérir une telle renommée ? (...)
cher Axel, c'est beau de se dévouer ainsi à la science ! Quelle gloire attend M. Lidenbrock et rejaillira sur son compagnon ! Auretour, Axel, tu seras un homme, son égal, libre de parler, libre d'agir, libre enfin de... » La jeune fille, rougissante, n'acheva pas. (...)
m'écriai-je. - Va, mon cher Axel, va, me dit-elle, tu quittes ta fiancée, mais tu trouveras ta femme auretour. » Je serrai Graüben dans mes bras, et pris place dans la voiture. Marthe et la jeune fille, du seuil de la porte, nous adressèrent un dernier adieu ; puis les deux chevaux, excités par le sifflement de leur conducteur, s'élancèrent au galop sur la route d'Altona. (...)
Thomson nous avait apporté des lettres de recommandations pressantes pour le comte Trampe, gouverneur de l'Islande, M. Pietursson, le coadjuteur de l'évêque, et M. Finsen, maire de Reykjawik. Enretour, mon oncle lui octroya les plus chaleureuses poignées de main. Le 2, à six heures du matin, nos précieux bagages étaient rendus à bord de la Valkyrie. (...)
Souvent aussi il s'arrêtait, ramassait quelques débris de rocs, les disposait d'une façon reconnaissable et formait ainsi des amers destinés à indiquer la route duretour. Précaution bonne en soi, mais que les événements futurs rendirent inutile. Trois fatigantes heures de marche nous avaient amenés seulement à la base de la montagne. (...)
Nous étions à cinq jours de marche du carrefour. Je ne m'appesantirai pas sur les souffrances de notreretour. Mon oncle les supporta avec la colère d'un homme qui ne se sent pas le plus fort ; Hans avec la résignation de sa nature pacifique ; moi, je l'avoue, me plaignant et me désespérant ; je ne pouvais avoir de coeur contre cette mauvaise fortune. (...)
« D'abord, dit-il, je vais faire des calculs, afin de relever exactement notre situation ; je veux pouvoir, auretour, tracer une carte de notre voyage, une sorte de section verticale du globe, qui donnera le profil de l'expédition. (...)
En effet, quelle puissance humaine pouvait me ramener à la surface du globe et disjoindre ces voûtes énormes qui s'arcboutaient au-dessus de ma tête ? Qui pouvait me remettre sur la route duretouret me réunir à mes compagnons ? « Oh ! mon oncle ! » m'écriai-je avec l'accent du désespoir. Ce fut le seul mot de reproche qui me vint aux lèvres, car je compris ce que le malheureux homme devait souffrir en me cherchant à son tour. (...)
Je recourus à la prière, quelque peu de droits que j'eusse d'être entendu du Dieu auquel je m'adressais si tard, et je l'implorai avec ferveur. Ceretourvers la Providence me rendit un peu de calme, et je pus concentrer sur ma situation toutes les forces de mon intelligence. (...)
Nous allons reprendre maintenant la voie de terre et nous enfoncer véritablement dans les entrailles du globe. - Mon oncle, permettez-moi une question. - Je te la permets, Axel. - Et leretour? - Leretour! Ah ! tu penses à revenir quand on n'est même pas arrivé ? - Non, je veux seulement demander comment il s'effectuera. - De la manière la plus simple du monde. (...)
Un feu intérieur se ranima dans ma poitrine ! J'oubliai tout, et les dangers du voyage, et les périls duretour. Ce qu'un autre avait fait, je voulais le faire aussi, et rien de ce qui était humain ne me paraissait impossible ! (...)
Ce quartier de roc, par suite d'une secousse quelconque, ou l'un de ces phénomènes magnétiques qui agitent l'écorce terrestre, a brusquement fermé ce passage. Bien des années se sont écoulées entre leretourde Saknussemm et la chute de ce bloc. N'est-il pas évident que cette galerie a été autrefois le chemin des laves, et qu'alors les matières éruptives y circulaient librement. (...)
« Maintenant que tu es un héros, me dit ma chère fiancée, tu n'auras plus besoin de me quitter, Axel ! » Je la regardai. Elle pleurait en souriant. Je laisse à penser si leretourdu professeur Lidenbrock fit sensation à Hambourg. Grâce aux indiscrétions de Marthe, la nouvelle de son départ pour le centre de la terre s'était répandue dans le monde entier. (...)Jules Verne. Édition du groupe « Ebooks libres et gratuits ». I - Le 24 mai 1863, un dimanche, mon oncle, le professeur Lidenbrock, revint précipitamment vers sa petite maison située au numéro 19 de Königstrasse, l'une des plus anciennes rues du vieux quartier de Hambourg. La bonne Marthe dut se croire fort en retard, car le dîner commençait à peine à chanter sur le fourneau de la cuisine. « Bon, me dis-je, s'il a faim, mon oncle, qui est le plus impatient des ...