Voyage au Centre de la Terre
sur Les Ludopathes
Contient : souffrances (4)(...) Il fallait se hâter. Nous étions à cinq jours de marche du carrefour. Je ne m'appesantirai pas sur lessouffrancesde notre retour. Mon oncle les supporta avec la colère d'un homme qui ne se sent pas le plus fort ; Hans avec la résignation de sa nature pacifique ; moi, je l'avoue, me plaignant et me désespérant ; je ne pouvais avoir de coeur contre cette mauvaise fortune. (...)
Il ne bougea pas. Je lui montrai la route du cratère. Il demeura immobile. Ma figure haletante disait toutes messouffrances. L'Islandais remua doucement la tête, et désignant tranquillement mon oncle : « Master, fit-il. (...)
Je remarque que le professeur Lidenbrock tend à redevenir l'homme impatient du passé, et je consigne le fait sur mon journal. Il a fallu mes dangers et messouffrancespour tirer de lui quelque étincelle d'humanité ; mais, depuis ma guérison, la nature a repris le dessus. (...)
Peu à peu, Hans, mon oncle et moi, nous avions dû quitter nos vestes et nos gilets ; le moindre vêtement devenait une cause de malaise, pour ne pas dire desouffrances. « Montons-nous donc vers un foyer incandescent ? m'écriaije, à un moment où la chaleur redoublait. (...)Jules Verne. Édition du groupe « Ebooks libres et gratuits ». I - Le 24 mai 1863, un dimanche, mon oncle, le professeur Lidenbrock, revint précipitamment vers sa petite maison située au numéro 19 de Königstrasse, l'une des plus anciennes rues du vieux quartier de Hambourg. La bonne Marthe dut se croire fort en retard, car le dîner commençait à peine à chanter sur le fourneau de la cuisine. « Bon, me dis-je, s'il a faim, mon oncle, qui est le plus impatient des ...