Voyage au Centre de la Terre
sur Les Ludopathes
Contient : tranquille (12)(...) » La nuit était venue quand nous arrivâmes à la maison de Königstrasse. Je m'attendais à trouver la demeuretranquille, mon oncle couché suivant son habitude et la bonne Marthe donnant à la salle à manger le dernier coup de plumeau du soir. (...)
Elle m'enchantait, et je me sentais une grosse colère contre elle. Quelquefois je voulais m'emporter, mais elle n'y prenait garde et continuait méthodiquement satranquillebesogne. Enfin la dernière courroie de la valise fut bouclée. Je descendis au rez-de-chaussée. (...)
- Mais, enfin, vous n'êtes pas sujet à éprouver des retards considérables ? - Non, monsieur Lidenbrock ; soyeztranquille, nous arriverons. » Vers le soir la goélette doubla le cap Skagen à la pointe nord du Danemark, traversa pendant la nuit le Skager-Rak, rangea l'extrémité de la Norvège par le travers du cap Lindness et donna dans la mer du Nord. (...)
Cet indigène avait les mouvements souples, mais il remuait peu les bras, en homme qui ignorait ou dédaignait la langue des gestes. Tout en lui révélait un tempérament d'un calme parfait, non pas indolent, maistranquille. On sentait qu'il ne demandait rien à personne, qu'il travaillait à sa convenance, et que, dans ce monde, sa philosophie ne pouvait être ni étonnée ni troublée. (...)
Certes, à voir cet homme, je n'aurais jamais deviné sa profession de chasseur ; celui-là ne devait pas effrayer le gibier, à coup sûr, mais comment pouvait-il l'atteindre ? Tout s'expliqua quand M. Fridriksson m'apprit que cetranquillepersonnage n'était qu'un « chasseur d'eider », oiseau dont le duvet constitue la plus grande richesse de l'île. (...)
Je m'en servais le moins possible, opérant des miracles d'équilibre sur les saillies de lave que mon pied cherchait à saisir comme une main. Lorsqu'une de ces marches glissantes venait à s'ébranler sous le pas de Hans, il disait de sa voixtranquille: « Gif akt ! - Attention ! » répétait mon oncle. Après une demi-heure, nous étions arrivés sur la surface d'un roc fortement engagé dans la paroi de la cheminée. (...)
« Cette absence de sources te surprend ? dit-il. - Sans doute, et même elle m'inquiète. Nous n'avons plus d'eau que pour cinq jours. - Soistranquille, Axel, je te réponds que nous trouverons de l'eau, et plus que nous n'en voudrons. - Quand cela ? (...)
Involontairement je songeais à son intensité, quand les laves vomies par le Sneffels se précipitaient par cette route sitranquilleaujourd'hui. Je m'imaginais les torrents de feu brisés aux angles de la galerie et l'accumulation des vapeurs surchauffées dans cet étroit milieu ! (...)
XXIII Pendant une heure j'imaginai dans mon cerveau en délire toutes les raisons qui avaient pu faire agir letranquillechasseur. Les idées les plus absurdes s'enchevêtrèrent dans ma tête. Je crus que j'allais devenir fou ! (...)
- Cela se peut. - Et les baleines viennent frapper de leur queue les murailles de notre prison ? - Soistranquille, Axel, elles ne parviendront pas à l'ébranler. Mais revenons à nos calculs. Nous sommes dans le sud-est, à quatre-vingt-cinq lieues de la base du Sneffels, et, d'après mes notes précédentes, j'estime à seize lieues la profondeur atteinte. (...)
Je porte mes regards vers les vapeurs suspendues dans l'atmosphère, et je cherche à sonder leur profondeur. Le ciel esttranquille. Les nuages, emportés au plus haut de la voûte, semblent immobiles et se perdent dans l'intense irradiation de la lumière. (...)
J'étais muni d'une lanterne allumée qui devait me servir à mettre le feu à la mèche. « Va, mon garçon, me dit mon oncle, et reviens immédiatement nous rejoindre. - Soyeztranquille, mon oncle, je ne m'amuserai point en route. » Aussitôt je me dirigeai vers l'orifice de la galerie. (...)Jules Verne. Édition du groupe « Ebooks libres et gratuits ». I - Le 24 mai 1863, un dimanche, mon oncle, le professeur Lidenbrock, revint précipitamment vers sa petite maison située au numéro 19 de Königstrasse, l'une des plus anciennes rues du vieux quartier de Hambourg. La bonne Marthe dut se croire fort en retard, car le dîner commençait à peine à chanter sur le fourneau de la cuisine. « Bon, me dis-je, s'il a faim, mon oncle, qui est le plus impatient des ...