Annexe : Les chapitres manquants des Aventures d'Arthur
Gordon Pymsur Les Editions sans Détour au format
Contient : bras (6)(...) La brume et les cendres étaient à présent d'une telle densité que nous pouvions à peine nous voir l'un l'autre. Peters s'accrocha fermement de sesbrasrobustes à une jambe de la silhouette imprécise et, pardessus le tonnerre de la cascade, me cria de me hisser jusqu'à lui à l'avant du canot. (...)
Bien que je sois satisfait de disposer enfin d'un peu de lumière, je n'en détournais pas moins le regard de cette chose bizarre. Lebrasde la galerie continuait devant nous, mais il présentait désormais un aspect totalement différent. (...)
La lassitude triompha de moi et je m'allongeais, la tête soutenue par un tas de ces végétaux huileux qui formait notre médiocre réserve nutritive. Bercé par la caresse monotone de l'air, je sombrais bientôt dans lesbrasaccueillants de Morphée. Je m'éveillais dans l'obscurité complète. Je n'entendis rien d'autre que le sifflement régulier de l'air puis, au terme d'une angoissante minute, la respiration lente et difficile de Peters. (...)
J'étais étendu dans la neige, appelant de mes voeux le soulagement apporté par un trépas imminent, le sombre tomber de rideau, lorsque Peters me frappa avec force. Je levai unbraspour me protéger de ses coups, incapable de crier car mes lèvres étaient scellées par la glace. « Debout ! » m'ordonnatil. « Debout, pauvre gueux ! » Et sur ces mots, il me saisit àbraslecorps et m'arracha de la neige en me secouant comme si je n'étais qu'un enfant. Cela me fit recouvrer mes sens, faisant circuler le sang dans mes membres. (...)
Dès que la luminosité fut redevenue un tant soit peu supportable, DeLance examina mon compagnon métis et réalisa que, bien qu'il ne se plaignît pas de la douleur, il avait lebrascassé. DeLance déchira quelques lambeaux de sa chemise, à partir desquels il confectionna une attelle de fortune, afin de réduire la fracture de Dirk. (...)Voici les 14 pages des chapitres manquants des aventures de Gordon Pym : 22 mars - Les ténèbres s'étaient sensiblement épaissies et n'étaient plus tempérées que par la clarté des eaux, réfléchissant le rideau blanc tendu devant nous. Une foule d'oiseaux gigantesques, d'un blanc livide, s'envolaient incessamment de derrière le singulier voile, et leur cri était le sempiternel Tekelili ! qu'ils poussaient en s'enfuyant devant nous. Sur ces entrefaites, NuNu remua un peu dans le fond du bateau ...