UNE ÉTRANGE MAISON DE POUPÉES
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Contient : léon (36)(...) L'annonce est ainsi rédigée : « Homme d'affaires, devant s'absenter quelques jours, cherche personne de confiance pouvant garder ses enfants s'adresser à M.LéonBerthomé, rue Pergolèse - Paris 16e. » NOTE POUR LE MENEUR DE JEU Il est à noter que, quel que soit l'endroit où les personnages auront placé les poupées avant minuit, à partir de cette heure on les trouvera exactement à l'endroit décrit dans le scénario, comme si entre temps elles s'étaient déplacées dans le noir. (...)
MERCREDI 3 SEPTEMBRE - Matinée Que ce soit séparément ou ensemble, il est évident que les personnages vont se rendre au domicile deLéonBerthomé. Une fois sur les lieux, ils vont s'apercevoir au premier coup d'oeil que la maison de Berthomé, un petit hôtel particulier, est en tous points identique à la maison de poupées (voir plan), la façade est exactement la même et s'ils y pénètrent, ils se rendront compte également que la disposition des pièces est semblable à la maison miniature, jusqu'à l'ameublement qui est identique. (...)
De même, la maison est décorée avec goût, et on note de nombreux tableaux, comme dans la maison de poupées. Qu'ils se présentent àLéonBerthomé, seul, par petits groupes ou tous ensemble ne changera rien à l'accueil que va leur faire celui-ci. (...)
Normalement une gouvernante, Aglaé, s'occupe des enfants, mais elle a dû partir précipitamment dans sa famile, au chevet d'une parente malade. Or,LéonBerthomé est très ennuyé, car il doit se rendre à Bruxelles pour rencontrer des industriels. Ce voyage est très important pour lui : ayant inventé une machine qui doit révolutionner l'industrie dans le domaine du textile, un très important groupe d'industriels bruxellois est prêt à traiter avec lui pour équiper leurs usines de ce type de machine. Il est donc absolument indispensable queLéonBerthomé se rende à Bruxelles. Mais il ne peut pas laisser ses enfants seuls. Bien entendu, il n'est pas prêt à les confier à n'importe qui, cependant dès qu'il s'apercevra que les personnages qui viennent le trouver, sont des gens honorables, il ne fera plus aucune difficulté pour laisser ses enfants à leur garde. (...)
De plus,il n'est pas du tout contre le fait que plusieurs personnes viennent s'installer chez lui, bien au contraire. En effet depuis quelques jours,LéonBerthomé a des craintes en ce qui concerne la sécurité de ses enfants. Il a vu des individus suspects rôder autour de sa maison. (...)
Est-ce que par hasard, vu les intérêts financiers en jeux, certains de ses concurrents ne tenteraient pas de faire enlever ses enfants pour avoir un moyen de pression sur lui, et l'obliger de cette manière à renoncer à son projet ?LéonBerthomé n'a aucune certitude, ce ne sont là que de très vagues soupçons, mais cependant il est inquiet et le fait que quatre, cinq ou six personnes résident dans sa maison durant son absence ne le gêne nullement, cela le rassure plutôt. (...)
La première c'est que, faisant désormais partie du club Pythagore, ce sont des gens qui ont des qualités de coeur et sont prêts à aider un homme qui, après tout, ne leur demande qu'un léger service ; et la seconde, c'est que vraisemblablement ils ont envie de résoudre le mystère qui semble peser sur cette maison où tout concorde étrangement avec les scènes qu'ils ont vu se dérouler la veille dans la maison de poupées. De plus, pour emporter leur adhésion,LéonBerthomé appelle ses enfants, Dorothée et Hector et les leur présente. Ce sont deux enfants charmants, qui semblent très attachés à leur père, évidemment cela leur fait de la peine de le voir partir quelques jours maisLéonBerthomé leur promet de revenir rapidement et puis dit-il, fixant les personnages d'un regard suppliant, il a « trouvé des personnes très gentiles qui veulent bien s'occuper d'eux durant son absence. » Dorothée, s'il y a une femme dans le groupe,se laisse facilement convaincre, elle paraît fort affectueuse. (...)
Hector, lui, est plus réservé, il demande à son père de lui ramener un jouet mécanique, on dirait qu'il tient de celui-ci un goût prononcé pour tout ce qui est technique, peut-être plus tard sera-t-il ingénieur, lui aussi ?LéonBerthomé s'engage à lui ramener une magnifique machine à vapeur. Hector accepte alors,sans plus de difficulté, le départ de son père, il promet d'être bien sage et de ne pas faire de bêtises.LéonBerthomé est heureux que tout se passe bien, il propose aux personnages de s'installer le jour même dans la maison, qu'ils peuvent considérer dès cet instant comme la leur. (...)
Il donnera rendez-vous aux personnages à une heure, de cette façon il est certain de ne pas rater son train. NOTE POUR LE MENEUR DE JEULéonBerthomé n'a absolument pas raconté la vérité aux personnages : les véritables motifs de son départ précipité sont tout autres. (...)
Mais pour bien les comprendre, peut-être vaut-il mieux revenir un peu en arrière ? Dans cette maison vivaient, il y a un peu plus d'un an : Jules Berthomé, le père deLéon,LéonBerthomé, sa femme Hortense et leurs deux enfants, Hector et Dorothée. Jules Berthomé était professeur de médecine et membre de l'Institut, il était très honorablement connu dans les milieux médicaux, et auteur de nombreux ouvrages portant sur la chirurgie (certains de ces ouvrages figurent d'ailleurs dans la bibliothèque familiale). Il était veuf et disposait d'une fortune personnelle assez considérable. Son filsLéon, par contre, était loin d'être aussi brillant. Il avait péniblement passé son diplôme d'ingénieur, et avait décidé ensuite de se lancer dans la recherche, ce qui peut paraître présomptueux. (...)
Le voyant dans une situation financière difficile, son père finit par accepter de l'héberger, ainsi que sa femme et ses enfants. La femme deLéon, Hortense, était une femme autoritaire et extrêmement intéressée ; ele se rendit vite compte du parti qu'elle pouvait tirer de la situation. (...)
Quelques jours plus tard, effectivement, en présence des époux Berthomé, le notaire détruisait le testament.LéonBerthomé n'approuvait pas totalement cetfe façon d'agir ; il devait même se douter que ce n'était pas « pour rien» que le notaire se conduisait de cette manière, mais il était beaucoup trop faible pour s'opposer à ces manigances. (...)
Tout du moins le croyait-ele... Et pourtant, quelques mois plus tard, elle devait se suicider en se jetant par la fenêtre de la chambre de sa fille.Léonne parle jamais du suicide de sa femme, mais de sa mort. On pouvait supposer que, prise de remords tardifs, elle avait décidé de mettre fin à ses jours. (...)
On pouvait penser également qu'après ces tragiques événements, le calme allait enfin revenir dans la maison Berthomé. Il n'en fut rien. Quelques mois plus tard, Aglaé, la vieille gouvernante bretonne queLéonBerthomé avait engagée à la mort de sa femme pour s'occuper de ses enfants, devenait folle et devait être hospitalisée. (...)
Parfois monsieur Berthomé se demandait s'il n'était pas en train de perdre la raison. Puis vinrent les cauchemars : tout comme la vieille Aglaé,LéonBerthomé se mit à rêver à d'étranges processions d'hommes en cagoule portant un cercueil et se dirigeant vers lui. (...)
Un soir, même, il se vit dans le cercueil... Il se réveilla brutalement, oppressé, son coeur battant à tout rompre, suant d'angoisse. Tout autour de lui régnaient les ténèbres et le silence, un silence lourd de menace. Ce soir-là,LéonBerthomé ne put se rendormir, guettant le petit matin avec impatience. Le lendemain sa décision était prise,il lui fallait en avoir le coeur net : il décida de s'absenter quelques jours, et de confier la garde de ses enfants à des étrangers. (...)
Cette histoire, les personnages vont la découvrir petit à petit, au travers des événements qui vont se dérouler dans la maison, et en fonction des recherches qu'ils vont pouvoir effectuer... L'INSTALLATION... Les personnages ont le reste de la matinée pour aller chercher quelques affaires personnelles. Ils peuvent ensuite revenir à la maison Berthomé.Léonles y attend, ses bagages sont prêts... Avant de prendre congé, il appelle le personnage qui est susceptible d'inspirer le plus de confiance à un homme tel que lui et l'emmène dans son bureau. (...)
... » Un dernier gros baiser à chacun des enfants, une poignée de main appuyée à chacun des personnages, un ultime « au revoir, mes enfants ! », une porte qui clause, des pas qui s'éloignent sur le gravier de l'allée...LéonBerthomé est parti, le fiacre qu'il a commandé va l'emmener à la gare... Les enfants remontent gentiment jouer dans leur chambre en attendant le dîner. (...)
MI-JUILLET 1902 - Aglaé, la vieille gouvernante, est internée à Charenton (suite à des cauchemars récurrents). FIN-JUILLET/DÉBUT AOÛT 1902- La nouvelle gouvernante, Séraphine, rend son tablier. MI-AOÛT 1902 -LéonBerthomé commence à faire des cauchemars. 1er SEPTEMBRE 1902 -LéonBerthomé fait passer son annonce dans le journal. B. MOYENS POUR LES PERSONNAGES DE SE PROCURER DES RENSEIGNEMENTS 1. Dans la chambre du rez-de-chaussée (chambre deLéonBerthomé) un petit bureau : dans un tiroir se trouve un dossier avec des papiers personnels. Au milieu de ces papiers, il est possible de découvrir une correspondance échangée entre le notaire etLéonBerthomé (Annexe 5). Le notaire se nomme maître Lelièvre et il demeure rue Weber-Paris 16e (à deux rues du domicile de Berthomé). (...)
b) un placard : assez de désordre, objets hétéroclites, mais également quelques dossiers (Annexe 7) contenant les "inventions" deLéonBerthomé ; il n'est pas dificile de se rendre compte que celes-ci sont de peu de valeur (faire effectuer un test sous la culture générale). (...)
Dès le lendemain de leur installation dans la maison Berthomé, si un des personnages se rend chez un des commerçants (effectuer un jet de pourcentage), il y a 10% de chance pour que ce commerçant ait aperçutLéonBerthomé dans le quartier. N'oublions pas qu'il ne s'est pas rendu à Bruxelles mais qu'il est allé loger dans un petit hôtel assez proche. (...)
Aglaé au prise à d'étranges cauchemars fut internée et sa remplaçante ne fit pas long feu. Seul restaitLéonBerthomé, le fils de Jules. Il fallait qu'il parte. Trois mois après la mort de sa femme (mi-août 1902) ce fut au tour deLéonBerthomé de faire d'étranges cauchemars. De plus, ressentant de la part de ses enfants une sourde hostilité qui lui paraissait incompréhensible, il décida de s'absenter quelques temps, pour se soustraire à cette ambiance insoutenable. (...)
Les pièces sont vides bien entendu. A. DANS LE SALON DU REZ-DE-CHAUSEE IL EST POSSIBLE D'ENTENDRE 1. Soit voix d'homme, c'est celle deLéonBerthomé : «MAIS ENFIN HORTENSE,NOUS NE POUVONS PAS FAIRE CELA... » Voix de femme agressive, c'est celle d'Hortense Berthomé : «PAUVRE TYPE,TU N'ES QU'UN IMBÉCILE ! (...)
» La personne qui écoute peut faire un test sous la perception, si celui-ci est réussi, il lui est possible de reconnaître la voix deLéonBerthomé. 2. Soit voix de femme, visiblement charmeuse, voix de Hortense Berthomé : «ENTREZ MON CHER MAÎTRE, JE SUIS SI HEUREUSE DE VOUS RECEVOIR... CHEZ NOUS ! (...)
Les personnages pouront bientôt regagner leur domicile car, étrange coïncidence, dès la fin de ce drame (ou le lendemain matin),LéonBerthomé va rentrer chez lui, son "voyage d'affaire" terminé. Il se dit à la fois enchanté d'être de retour, et moyennement satisfait de ses transactions. (...)
» (Regard implorant de Dorothée, Hector reste impassible, mais ses yeux trahissent une certaine angoise...) La réponse appartient à vos joueurs, mais en général vous avez droit ici à un gros - et charitable - mensonge, qui fait queLéonplonge la main dans sa valise et en sort une magnifique poupée de porcelaine qu'il offre à une Dorothée ravie, qui trépigne de joie comme la gentille petite fille qu'elle est redevenue ; Hector, quant à lui, se voit gratifié d'un jeu de type Meccano qui lui permettra des montages complexes et fort techniques. (...)
Lui aussi, après un regard reconnaissant aux personnages, saute au cou de son père pour le remercier de ce cadeau tant escompté... Les deux enfants remontent dans leur chambre pour jouer. Il est possible de discuter tranquilement avecLéonBerthomé. Inutile de dire qu'en aucun cas il n'avouera s'être éloigné de sa maison par lâcheté et, quoi qu'on puisse lui dire, il n'en démordra pas, s'en tenant à sa version du voyage d'affaire. (...)LE CLUB PYTHAGORE Ses origines. Comme chacun sait l'existence de Pythagore reste problématique. À son sujet, les récits les plus mythiques furent répandus dans la Grèce Antique. Pour certains, c'était un moraliste et un législateur, pour d'autres plus exaltés,il était le fils d'Appolon et d'une vierge. Il était : « Beau jusqu'au prodige avec une longue chevelure et une cuise d'or ! » On dit qu'au cours de sa vie il visita la Grèce, l'Asie mineure, l'Égypte, la Chaldée et l'Inde, et qu ...