Jungle: Nouvelle Cyberpunk
sur Le Blog à Fen
Contient : bras (7)(...) Ton équipement parait peser des tonnes et les sangles de ton harnais te blessent les épaules à travers ton treillis trempé de sueur. Tu as tellement mal auxbrasque ce n'est que par habitude que tu tiens ton arme. Tu ne rêves que de te débarrasser de tous ces chargeurs, de jeter ton casque et ton barda, d'arracher ton plastron de kevlar et de t'arrêter pour enfin sortir tes pieds meurtris de ces horribles rangers qui te blessent. (...)
Ce n'est pas normal, ta jambe est noire mais tu ne sens rien. Pourquoi n'as tu pas mal? Doc est là maintenant. Il t'injecte quelque chose d'étourdissant dans lebras. Puis Ben t'attrape par lebrasgauche et te hisse sur son dos. Il se met à trotter et des aiguillons de douleur se répandent dans ton ventre et tonbrasdroit. Les images se succèdent de façon vertigineuse, un morceau de sol recouvert de mousse, un bout de ciel, des branches, tu as l'impression de regarder dans un kaléidoscope. Derrière on continue de tirer et de temps à autre une explosion plus forte retentit. (...)
Alors tu vois ses lèvres qui articulent un mot de façon exagérée, comme s'il hurlait dans le micro. Puis il a un geste de recul, une tentative dérisoire de se protéger de ses avantsbrascroisés devant lui, avant que la boule de feu ne remplisse la cabine et que le souffle ne le désintègre. (...)
Tu lèves ton arme et ta vision amplifie l'image de son visage. Incrédule, l'arme tendue hésitante à bout debras, tu subvocalises pour empêcher les autres de tirer. Il te regarde sans comprendre et des larmes de joies naissent sur son visage. (...)
Tu lis la peur dans ses yeux alors que d'une impulsion tu laisses sortir une lame de combat qui coulisse le long de ton avantbrasdroit. Il supplie de nouveau, il dit qu'il parlera, qu'il est prêt a collaborer, à tout dévoiler. (...). Allez hop, je ressors de mes cartons une vieille nouvelle cyberpunk du temps ou je jetais des dés dans d'autres jeux de rôle que D&D... JUNGLE Foutue jungle. Magnifique et empoisonnée. C'est dingue comme tu as l'impression que les ronces t'écorchent intentionnellement et que les lianes et les racines se tendent de manière consciente pour te faire trébucher. Bien que les rayons du soleil ne parviennent ...