Maraudeur n°1 : Le Puzzle du Manitou
sur Studio09 au format
Contient : rollins (14)Maraudeur n°1 : Le Puzzle du Manitou « Monsieur Jonas Paxton, Monsieur. » TobiasRollinsleva les yeux de ses documents. Il retira ses lunettes de lecture. Devant son massif bureau se tenait Paul, son majordome et derrière lui, imposant, il y avait Jonas Paxton, le mercenaire. (...)
» Pour toute réponse, Paxton s'approcha du bureau, récupérant quelque chose enfoui dans sa veste miliaire noire. Il déposa devant unRollinsnerveux un vieux rouleau de peau d'animal d'une trentaine de centimètres de long, noué avec des liens de cuir sales. (...)
« Bon Dieu, Paxton, je vous avais demandé de faire particulièrement attention à l'objet ! - Hum... Il est intact, à ce que je sache, non ? - Sauf ça, là ! »Rollinslui montrait des taches brunâtres. Elles se situaient tout juste au-dessus du symbole indien. Une demi-douzaine de petites taches. Des broutilles, quoi.Rollinsne le laissa pas répondre. « C'est du sang, n'est-ce pas ? » Paxton soupira. « Son ancien propriétaire ne voulait pas vraiment s'en séparer, en fait. (...)
Vous savez que je payerai le prix qui en sera demandé. Même s'il vous semble, à vous, complètement fou. »Rollinss'était levé péniblement de son fauteuil et avançait maintenant, en claudiquant, appuyé sur sa canne, vers le mur à sa droite. (...)
Paxton le suivit des yeux. Il soupira encore. « Oui, Monsieur. Il sera fait comme il vous convient. - Parfait, Paxton. »Rollinss'était arrêté devant un étrange objet accroché au mur. Le mercenaire l'avait déjà vu plus d'une fois, mais il attisait à chaque fois sa curiosité. (...)
Paxton les connaissait bien : c'est lui qui les avait ramenés. Il reprit une lampée du whiskey et grimaça de nouveau.Rollinss'escrimait à accrocher le fameux loup sur la grille. Il l'avait mis au milieu, sans logique apparente avec les autres. (...)
Enfin, moi et mes gars, nous sommes les meilleurs. Non ? » Il avait pris un ton orgueilleux. Pour lui, on n'était jamais assez fier de son métier.Rollinsémit un rire fatigué. « Entre autres, oui. Mais surtout parce que vous et vos gars, comme vous dites, vous êtes des brutes. (...)
Vous regardez à peine la télé et encore, des émissions qui se consomment aussi vite que cette fast food que vous avalez sans même la regarder. Du sport, par exemple. Je vous vois bien regarder du catch aussi. » SiRollinsétait tout sourire, Paxton, lui, ne goûtait pas la plaisanterie. S'il y en avait une... Son interlocuteur dut s'apercevoir de sa mine renfrognée, car il changea son angle d'attaque. (...)
Paxton posa alors son verre sur le bureau et se leva. Il savait ce qui l'attendait. Quatre grosses liasses de billets apparurent à mesure queRollinsles sortait de son tiroir. « Une de moins, cette fois. Je vous mets à l'amende. Ne tuez plus, compris ? (...)
Pour lui, les types du Bureau n'étaient que des flics ratés qui avaient trouvé une bonne planque pour se goinfrer de donuts tranquillement.Rollinsdut se méprendre sur sa mimique car il ajouta assez précipitamment : « Si le reste de nos affaires fonctionnent bien, je vous donnerais la liasse manquante comme récompense. (...)
- On fait comme ça, alors » fit Paxton en empochant les quatre liasses. « On se tient au courant. » Il fit un pas vers la porte quandRollinsreprit la parole. « Et pour les autres morceaux, vous avez des pistes ? » Paxton ne se retourna pas et continua vers la porte. « Vous savez, MonsieurRollins, l'avantage d'avoir, disons, un peu brusqué notre dernier Indien, c'est qu'il avait aussi pas mal de chose à nous dire sur les autres propriétaires de vos précieux morceaux. (...)
» Il était arrivé à la porte et il se tourna avant de la franchir. Derrière son bureau trop grand pour lui,Rollinsne faisait plus attention à lui. Il fixait l'étrange cadre, les yeux brillants. Il sembla même à Paxton l'entendre encore fredonner l'étrange mélodie de tout à l'heure. (...)« Monsieur Jonas Paxton, Monsieur. » Tobias Rollins leva les yeux de ses documents. Il retira ses lunettes de lecture. Devant son massif bureau se tenait Paul, son majordome et derrière lui, imposant, il y avait Jonas Paxton, le mercenaire. « Très bien, Paul. Vous pouvez nous laisser seuls. Ah, et prenez ces courriers à faire porter dès demain. Merci. » Le vieil homme laissa le domestique se retirer et attendit encore un peu pour être sûr qu'il était suffisamment loin. Puis, ne pouvant ...