Sur le pont, nous règlerons nos comptes...
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Contient : deux (46)Sur le pont, nous règlerons nos comptes... La guerre civile a coupé Balague endeux. De part et d'autre de la rivière, les armées ont tenu bon. La paix les a prises par surprise. Mais avant qu'un nouveau pont ne puisse sceller la réunification desdeuxquartiers, il reste des comptes à régler. Ce scénario s'adresse à des joueurs plutôt diplomates. (...)
Il fait suite à « La cathédrale des cimes », paru dans Eastenwest n°16 et continue à explorer les aléas d'une société déchirée par la guerre. Il se déroule dans un cadre fourni, mais peut aisément être adapté à tout setting dans lequeldeuxroyaumes se sont fait la guerre. C'est à Lyphon, la capitale de l'Aubaine, que les personnages sont contactés par un conseiller du grand prêtre Théophraste, maître du conseil des Pieux qui regroupe toutes les religions du royaume. (...)
La fragile paix entre l'Aubaine et le royaume frère de Décimie a été conquise avant tout par la diplomatie entre prêtres. Lesdeuxfrères ennemis, Aubain et Décius, se sont pliés de mauvaise grâce à la paix des dieux. Le conseil des Pieux est une des instances chargée de veiller au maintien de cette paix, même si nombreux sont les prêtres dans le conseil qui verraient d'un bon oeil une reprise des hostilités. On demande aux personnages de se rendre à Balague, une ville qui a été divisée endeuxpar la guerre. Située sur les rives du fleuve Balafre, chaque royaume a annexé la partie de la ville qui se situait sur la berge la plus proche. (...)
Les négociations n'ayant pas permis de réunifier la ville, celleci fait office de « test » de bonne volonté entre lesdeuxroyaumes. Le pont qui a été détruit durant la guerre a été reconstruit et l'inauguration doit sceller la paix. (...)
On s'apprête à accueillir symboliquement tous les amis qui sont devenus maintenant « les étrangers d'en face ». Jonsoy s'avance. De l'autre côté du pont, Cardenaux fait de même. Lesdeuxreprésentants se rejoignent au milieu. Cérémonieusement, ils se tendent la main et au moment où leurs paumes se rassemblent, ils sont tousdeuxtransformés en statues ! La stupeur est à son comble. Les gens paniquent devant cette malédiction. Une inspection du milieu du pont montre que lesdeuxhommes se sont figés alors que leurs visages exprimaient une joie immense. A côté desdeuxstatues, le pont a subi un affaissement, une encoche de forme carrée qui laisse penser à un emplacement pour une troisième statue. Les militaires sont évidemment furieux. (...)
Nous vous invitons aussi à consulter l'historique figurant dans le scénario « La cathédrale des cimes » et qui présente lesdeuxroyaumes fratricides. Ce que l'Histoire a retenu Cette première section décrit l'histoire officielle, celle que tout le monde ou presque pense être vraie. (...)
Les informations plus locales peuvent être glanées auprès de n'importe quel villageois, même si elles peuvent être déformées en fonction de l'appartenance à une faction ou une autre. Avril 761 : La tension entre lesdeuxfrères ennemis conduit Aubain à décider une action militaire éclair : il dépêche son armée sur plusieurs fronts afin d'enfoncer les lignes ennemies qu'il espère peu protégées et insuffisamment préparées. (...)
Afin de freiner la progression de l'ennemi, elle met le feu aux champs. Puis, après avoir traversé le pont, elle fait détruire celui-ci. Lesdeuxarmées prennent position de part et d'autre. La famine commence côté Décimien. Octobre 761 : Le général Lionçot réquisitionne les hommes valides. (...)
Jonsoy, un jeune novice, prend sa succession de fait. La population devient de plus en plus hostile aux militaires.Deuxjours plus tard, l'assassin de Avord est exécuté en place publique. Jonsoy préside le jugement. (...)
Jonsoy est conforté dans son rôle de porte-parole du peuple de Balague. Mars 761 à Avril 763 : La situation se banalise : lesdeuxarmées tentent bien quelques escarmouches, mais la guerre se joue désormais sur d'autres fronts. Des renforts sont arrivés desdeuxcôtés, mais l'absence de ponts empêche des attaques efficaces. Le fortin est terminé. Balague devient un point d'appui et un centre d'extraction de minerai. (...)
Il parvient à obtenir des avantages pour Balague, notamment une plus grande part de la nourriture produite. Mai 764 : La nouvelle tombe : lesdeuxroyaumes ont signé un armistice. Lesdeuxarmées restent sur leurs positions, mais des contacts discrets se nouent entre les officiers. Jonsoy est chargé par le général de mettre en place la nouvelle organisation de la ville. (...)
Constatant la stratégie de Lionçot, il décide de rester à Balague, qu'il perçoit, à juste titre, comme allant devenir une position clé. 13 septembre 761 : La ville est coupée endeux. D'un côté, le père Avord occupe le temple de la Justice avec son suivant, Jonsoy et un novice du nom de Byrien. (...)
1er novembre 761 : Jonsoy demande à voir le général. Ce dernier ne renouvelle pas son erreur et reçoit le prêtre. Durant toute une soirée, lesdeuxhommes marchandent : Jonsoy propose des hommes que le général pourra utiliser sans justifier de leur sort. (...)
Durant la semaine qui suit, Cardenaux et Jonsoy sont mis en relation : découvrant qui est l'interlocuteur, ils se sentent rassérénés. Mercenier se met alors en retrait et laisse lesdeuxhommes décider des détails du marché. Au final, il n'aura joué qu'un rôle d'entremetteur. Jonsoy propose à son acolyte les oeuvres d'art du temple et lesdeuxhommes s'entendent sur la procédure : le passage des hommes par des barques discrètes, la nuit. Lorsque les réfugiés arrivent, ils sont conduits dans une cave, où ils sont enfermés. (...)
Ils sont entraînés au fortin et mis au travail, à l'écart des autres travailleurs. 3 décembre 761 : Le prêtre Avord est tué dans sa cellule pardeuxhommes du général. L'un des travailleurs nouvellement arrivé (et un peu trop forte tête pour être mis au pas) est torturé et accusé du meurtre. Pour éviter qu'il ne parle, on lui coupe la langue.Deuxjours plus tard, il est exécuté publiquement. Dès l'accomplissement de cet acte, Jonsoy perd tous ses pouvoirs de prêtres. (...)
3 janvier 764 : Eloise, une jeune villageoise, tombe sur le cortège des « réfugiés ». Les soldats l'arrêtent et l'emmènent. Son corps sera retrouvédeuxsemaines plus tard, au bord de la rivière. Le meurtre est évident (des bleus émaillent le corps et elle a été victime de violences sexuelles), mais l'affaire n'aura jamais de suites. (...)
Peu à peu, son orgueil l'amena à mépriser son maître plutôt que de se remettre en question. La cohabitation entre lesdeuxhommes devint froide et austère. Quand Avord se plaça en situation d'opposition avec l'armée du général Lionçot, Jonsoy éprouva une certaine exaltation devant le courage du vieux prêtre, mais la couardise l'empêcha de poursuivre son oeuvre après que Avord fut emprisonné. (...)
Quand la guerre fut déclarée, il crut devoir dire adieu à ses ambitions de pouvoir et de richesse... jusqu'à ce que Mercenier vienne le trouver pour lui suggérer d'utiliser ses relations pour monter une petite opération juteuse. Le plus drôle dans toute cette affaire est que lesdeuxprotagonistes ne voulurent jamais savoir toute la vérité. Ainsi, Cardenaux essayait de se convaincre qu'il faisait passer des réfugiés contre des objets d'art que son ancien compagnon de temple était prêt à payer pour cela... sans jamais vouloir savoir ce qu'il adviendrait de ces transfuges. (...)
Et Jonsoy ne voulut jamais savoir qui étaient ces hommes et ces femmes qui étaient livrées en pâture aux militaires, sachant que c'était pour sauver la vie des villageois de Balague ! C'est donc dans un aveuglement mutuel que lesdeuxhommes agissaient, sans jamais vouloir envisager la nature monstrueuse de leur trafic... Général Lionçot, Commandant des forces Aubainoises Reste un véritable monstre, heureusement une anomalie dans l'armée Aubainoise. (...)
En résultat impair, il donne une réponse fausse mais plausible. Sur un 10 ou un 20, le lanceur du sort reçoitdeuxréponses. Cela fonctionne aussi sur les sorts de divination prenant pour cible Mercenier. Balague : tour d'horizon d'une ville déchirée Comment mettre en scène une ville qui a connu presque quatre ans de guerre et seulement une année de paix relative ? (...)
Le pont qui enjambait le cours d'eau était un monument architectural, bâti par les nains. Sa destruction a nécessité l'intervention de nombreux soldats armés de pioches.Deuxd'entre eux ont péri lors de l'effondrement. La rive ouest (Aubaine) abrite la plus grande partie de la ville en terme de surface. (...)
On prévoit d'ors et déjà de bâtir un poste frontière de chaque côté, voir de concéder des concessions de vente à des marchands souhaitant s'installer sur le pont. A l'extrême sud de la ville se trouvent lesdeuxports de la ville (en fait, de part et d'autre du fleuve). On y trouve surtout des embarcations de pêcheurs et de péniches, mais la plupart des navires sont hors d'état pour le moment. (...)
Il est principalement composé d'une vaste salle de prières qui se prolonge, derrière l'autel, par les appartements des prêtres. Tout le long du côté gauche de la salle, des ouvertures mènent àdeuxsalles qui servent pour les rares décisions juridiques. La première fait office de tribunal, la seconde, plus petite, sert aux délibérations et aux règlements diplomatiques des conflits. (...)
Le fortin de Sardoin On accède au fortin de Sardoin par un embranchement de la route jaune. Un chemin de terre mène au bout d'un kilomètre à un portail gardé pardeuxsoldats. Derrière le portail s'étend le campement militaire de l'armée de Jonsoy. Plusieurs murs de pierre sont là pour arrêter une charge. (...)
Il pourrait aider les personnages s'il estime que cela rajoute au chaos ambiant, ou au contraire les amener sur une fausse piste juste pour s'amuser de la déconvenue des enquêteurs ou pour faire accuser un homme innocent. Chez les pétrifiés L'enquête débutera vraisemblablement par la fouille des domiciles desdeuxpétrifiés du pont. Reportez vous aux sections correspondantes dans la partie « Balague : tour d'horizon d'une ville déchirée ». (...)
Un personnage habile dans les relations interlopes pourrait apprendre qu'il existait bien une filière de sortie du pays occupé. Le prix a payer était modeste (oui, Cardenaux se servait desdeuxcôtés !) et les risques faibles. Pourtant, personne ne pourra en dire plus : Cardenaux s'assurait du silence des volontaires en insistant sur le fait que moins les gens connaissaient les détails, moins les soldats Décimiens avaient de chance de les connaître aussi ! (...)
Il suffisait d'en parler dans les tavernes et on finissait par être contacté. C'est en tous cas ce qui se disait. Eloise L'affaire d'Eloise pourra être mise sur le tapis dedeuxfaçons : soit les personnages interrogent les villageois sur ce qui s'est passé d'étrange dans la ville ces dernières années, soit les parents d'Eloise, de modestes artisans, viennent voir les personnages pour leur demander de l'aide, puisque les militaires n'ont rien fait. (...)
Qu'ils se mêlent de la façon dont Lionçot a géré la crise est définitivement un pas de trop. Comme évoqué précédemment, la riposte du général peut prendredeuxformes : soit une arrestation en bonne et due forme (ce qui sera une occasion de rencontrer l'officier Huppert dans le mitard), soit une tentative d'assassinat nocturne. (...)
On y trouve juste un vêtement visiblement enlevé à la hâte, froissé et moisi. Il s'agit d'une toge de prêtre... On y trouve aussideuxrames : l'une desdeuxest brisée (elle s'est brisé quand l'embarcation a chaviré et que Cardenaux a tenté de prendre appui sur le fond de l'eau pour la redresser). L'autre est intacte, mais une partie de la rame a visiblement absorbé du sang, voilà longtemps : une tache qui ne pourra jamais être totalement nettoyée (c'est la rame qui a jadis permis d'assommer Byrien). (...)
« Mania » Et il leur faudra surtout prendre un peu de temps pour explorer le fond de l'eau entre lesdeuxrives du fleuve. Et c'est là, en fouillant du regard le fond assez clair de la rivière qu'elle est découverte : une statue, couchée comme un gisant au fond de l'eau, dardant de son regard juste l'observateur dans sa barque. (...)
Restera à remonter la statue (ce qui devrait être assez facile pour peu que quelqu'un sache nager et que le groupe dispose d'une corde assez longue pour arriver jusqu'au rivage situé non loin) et à la nettoyer, avant de la faire porter jusqu'au pont pour la scène finale. Ce scénario peut se terminer dedeuxfaçons différentes. Dans lesdeuxcas, les conditions préalables sont : 1. que la statue du Dieu de la Justice soit placée à l'emplacement prévu sur le pont. 2. (...)
que les personnages aient compris la trame générale du trafic et le rôle des différents protagonistes (sauf Mercenier). Si vous avez joué ce scénario endeuxséances ou si vos joueurs sont encore bien frais, nous vous proposons de mettre en scène le procès. La statue du Dieu s'animera et lesdeux« accusés » reprendront leur forme charnelle. Le Dieu distribuera alors les rôles, prenant la place d'un juge dans un tribunal : une partie des personnages interpréteront l'accusation, l'autre partie les avocats des accusés. (...)
C'est vous, meneur, qui jugerez non pas en connaissant les faits (qui accusent assez clairement les suspects), mais en fonction de la manière dont vos personnages agiront et présenteront les faits. Il est possible que lesdeuxhommes soient acquittés ! Mais dans tous les cas, ils sont définitivement exclus du clergé et ne retrouveront jamais toute leur réputation. (...)
L'autre alternative est plus expéditive : la statue du Dieu s'anime, se tourne vers les personnages et leur demande d'une voix impérieuse d'énoncer l'acte d'accusation. Puis, la statue dégaine son épée de pierre et d'un geste net décapite lesdeuxstatues avant de s'immobiliser à jamais. Dans tous les cas, une certaine Justice doit être rendue. (...)La guerre civile a coupé Balague en deux. De part et d'autre de la rivière, les armées ont tenu bon. La paix les a prises par surprise. Mais avant qu'un nouveau pont ne puisse sceller la réunification des deux quartiers, il reste des comptes à régler. Ce scénario s'adresse à des joueurs plutôt diplomates. Il fait suite à « La cathédrale des cimes », paru dans Eastenwest n°16 et continue à explorer les aléas d'une société déchirée par la guerre. Il se déroule dans un cadre fourni, mais peut aisément ...