Duels et conséquences
sur Asmodée au format (510 Ko)
Contient : cousin (6)(...) " grommela-t-il. " C'est un certain Pierre Basconne de la Mothe qui accompagnait Viviane, tout à l'heure. - Moncousin? " s'exclama Camille. " Mais je croyais que cet abominable petit arriviste, prétentieux et lâche s'était exilé en Vodacce ? (...)
- Votre présomption vous perdra ! " riposta-t-il avec un ricanement sinistre. " Votre naïveté m'étonnera toujours,cousin! " termina Camille avec une lueur moqueuse au fond des yeux. Alors elle émit un sifflement aigu. (...)
Enfin, elle vit une ouverture : elle baissa brusquement sa garde, écarta la lame de Pierre d'un mouvement du poignet et, au moment où, à son tour, il se reculait, déchira entièrement sa chemise, de la seule pointe de sa rapière. " C'est bien beau d'attaquer,cousin! " ironisa-t-elle. " Encore faut-il réfléchir à ce que l'on fait ! " Elle lui coupa une manche de chemise. (...)
Camille sauta sur le perron : " ... astuce, ce dont vous êtes totalement dénué... " Elle exécuta une magnifique double parade, se fendit, lui égratigna la pointe du nez et termina, redescendant à toute allure l'escalier : " ... et de panache ! " Soncousinla poursuivit jusque dans l'allée, l'air déterminé et sombre : " Très bien, madame ! " lança-t-il en fouettant l'air de sa lame. (...)
" D'un geste élégant, le maître d'armes mit fin à ces invectives : à présent, sur le torse de son ennemi, on pouvait voir dessinée une potence. " Gardez votre salive, chercousin! " railla-t-elle. " Et tâchez plutôt de me suivre ! Car je connais maintenant vos faiblesses et vous n'avez plus aucune chance ! (...)
" Et trois... " ... Accomplit une feinte d'engagement, suivi d'un enveloppement en septime, passa sa garde sous la lame de son adversaire et, en même temps qu'elle le blessait à la hanche, désarma soncousinet récupéra sa rapière dans la main droite... " Et quatre ! " Elle rengaina sa propre lame et pointa la sienne sur sa gorge. (...)Le cliquetis des armes résonnait dans la vaste pièce aux fenêtres hautes, décorée de lambris, qui servait de salle d'entraînement pour les apprentis spadassins de l'école La pointe au coeur . Il y avait là une douzaine d'élèves, âgés de quinze ans tout au plus, qui, vêtus de chemises colorées et de plastrons de cuirs, s'exerçaient à l'art du fleuret, sous le regard impitoyable de leur maître d'armes. Un cri de rage retentit soudain, suivi de près par le bruit d'une chute. Les assauts cessèrent ...