500 : En quête du Roi Sauvage - Le Château de la Félicité
Contient : norbert (7)(...) Certains en riaient grassement, je me disais seulement que c'était chose peu commune que de croiser un chevalier cerné d'innombrables oiseaux piailleurs, si peu commune que ça pouvait impressionner mes ennemis... C'était magie, et la magie avait ce don d'apeurer l'homme simple. Mon regard se posa sur SireNorbert, mon ami et complice depuis plusieurs années désormais. Comme moi, il regardait les armoiries, mais si je n'éprouvais qu'une certaine fierté en admirant les miennes, je sus à la lueur de ses yeux qu'une idée germait dans son esprit incisif. (...)
J'hésitais un instant, repensant à la saison dernière qui n'avait pas été excellente pour mes gens, me dis qu'il y avait nombre de choses bien plus importantes que la traque d'une fée sauvage, puis je me ravisais. Il s'agissait de ne pas abandonner SireNorbertet mes camarades pour si peu, alors, je me proclamais Questeur du Roi Sauvage à mon tour, et espérais secrètement que cette histoire ne durerait éternellement. (...)
Je ne fus guère récompensé pendant les quelques heures qui restaient à la journée, mais ce laps de temps fût suffisant pour permettre à SireNorbert, Sire Bélias et Sire Gwefrfwar de se perdre. Sire Félix tressaillit lorsqu'il eut vent de cette terrible nouvelle ; se sentant manquer à tous ses devoirs à l'égard de ses hôtes, il s'affaiblit considérablement à tel point qu'il dût rester couché quelques jours. (...)
Les hommes de Sire Félix se joignirent ainsi à nous pour se lancer sur leurs traces. Bientôt, nous pûmes retrouver SireNorbertet Sire Bélias, mais Sire Gwefrfwar restait introuvable. Ce dernier s'était détaché du groupe la veille en ayant l'idée de ramener lui-même un gibier extraordinaire, et désormais, le vieillard s'était enfoncé seul dans la forêt pour le moins inhospitalière ; il était tellement fier qu'il n'admettrait jamais s'être perdu. (...)
Sire Nowy n'eût guère le temps d'éviter les mâchoires qui se refermèrent sur lui, le serpent le jeta à bonne distance, et il resta inanimé à son tour. Je fus moi-même blessé, et il incomba à Sire Bélias et SireNorbertde terrasser la bête pour nous sortir de l'impasse. Meurtris, et par on ne sait quel hasard, nous parvînmes tout de même à regagner la demeure de Sire Félix le lendemain. (...)
A plusieurs reprises pendant le repas, il n'hésita pas à faire quelques remarques cinglantes qui nous étaient destinées. Cela nous obligea, SireNorbertet moi-même, à nous présenter. En vain, car ce substitut de Roi nous congédia sans perdre de temps en faisant mine de ne pas nous voir. (...)
En effet, il avait mal interprété certains propos qui l'avaient poussé à ne pas prendre la parole pour s'adresser au soi-disant Roi, or, c'était là tout le but de la dernière épreuve. SireNorbertet moi conclûmes que nous avions échoué lamentablement à cette même épreuve. Nous tentâmes cependant de passer les deux premières épreuves les jours qui suivirent. (...)Parties jouées les 16 et 30 Janvier 2010. Cette année là, comme l'année précédente, nous nous retrouvâmes, mes amis et moi-même, installés avec tout le confort que je pouvais offrir dans mon humble demeure, autour d'un âtre rougeoyant qui dispensait une chaleur douce dans la salle commune froide et dépouillée de tout signe ostentatoire de richesse. Nous nous accommodions d'un repas frugal, en silence, et je ne cessais de regarder les boucliers suspendus aux murs nus de la pièce. Ils représentaient ...