Les Sombres Années du Jeu de Rôles : Chapitre premier
sur Petit Peuple
Contient : suicides (3)(...) » Mais malgré les révélations, l'acharnement médiatique contre le jeu de rôle ne fit qu'empirer. Déjà à l'époque, de nombreux cas desuicidesde joueurs avaient été recensés, et ce problème fut celui qui renversa la vapeur : la presse décida de publier des articles, de mettre en place des émissions, de prévenir par tous les moyens possibles les parents que « le jeu de rôles est dangereux pour la santé ». (...)
Bien entendu, il est arrivé que le jeu de rôle pût pousser à l'acte, mais par rapport aux millions de rôlistes qu'il y avait, le taux desuicidespour de telles causes fut trop bas pour être retenus. Même les pacifistes s'y mirent à coeur joie. (...)
» Ne perdons donc surtout pas de vue que, malgré qu'il peut y avoir derrière, de même que les films violents, les jeux vidéo ou les boissons gazeuses, un danger potentiel, le jeu de rôles reste un jeu proprement parlé, aussi ludique qu'amusant, aussi passionnant qu'étrange. En effet, il n'a jamais eu pour but de créer une secte, de provoquer dessuicidesou d'amener un quelconque dieu païen à s'emparer de la Terre, mais bel et bien de passer un bon moment avec ses amis, autour d'une table et, devant vous, quelques feuilles et de petits dés. (...)Le 14 février 94, Sébastien, un lycéen, s'est tiré une balle dans la tête au lycée d'Amiens. Il jouait au jeu de rôles depuis plus d'un an. Le personnage qu'il incarnait était très violent : c'était un exterminateur, quelqu'un qui tue des gens souvent et facilement. Des émissions montrent des dessins que Sébastien a faits lorsqu'il jouait. Ceux-ci sont teintés d'une atmosphère violente et ésotérique : personnages nus et ensanglantés, d'autres poignardés, ou encore un pentagramme avec une femme nue ...