La voleuse d'enfants
sur CDS Editions au format (942 Ko)
Contient : sol (4)(...) Cette demoiselle s'appelait Fernande et on s'aperçut, au bout de quelques semaines, qu'elle avait les mêmes symptômes que ma maîtresse : elle était enceinte. Sauf que, pour celui-là, le père était tout à fait inconnu. * Les mois passèrent et bientôt lesolse couvrit de feuilles d'or et de cuivre. Je n'ai jamais été sujet à la mélancolie, mais dans cette atmosphère d'attente et de silence, le village que l'on pouvait voir du haut du donjon prenait une allure de ville fantôme un peu glauque, et quand, parfois, il était noyé dans le brouillard on avait l'impression qu'il avait disparu définitivement de la surface de la terre. (...)
Vêtue d'une longue robe de deuil, le visage caché par un voile blanc, elle portait dans ses bras un nouveau-né dont le linge de dentelles roses me fit comprendre qu'il s'agissait de Françoise. Le plus effrayant était qu'elle semblait « flotter » au-dessus dusol. Le premier coup de minuit qui retentit dans la maison acheva de me faire dresser les cheveux sur la tête. (...)
Cette demoiselle s'appelait Fernande et on s'aperçut, au bout de quelques semaines, qu'elle avait les mêmes symptômes que ma maîtresse : elle était enceinte. Sauf que, pour celui-là, le père était tout à fait inconnu. * Les mois passèrent et bientôt lesolse couvrit de feuilles d'or et de cuivre. Je n'ai jamais été sujet à la mélancolie, mais dans cette atmosphère d'attente et de silence, le village que l'on pouvait voir du haut du donjon prenait une allure de ville fantôme un peu glauque, et quand, parfois, il était noyé dans le brouillard on avait l'impression qu'il avait disparu définitivement de la surface de la terre. (...)
Vêtue d'une longue robe de deuil, le visage caché par un voile blanc, elle portait dans ses bras un nouveau-né dont le linge de dentelles roses me fit comprendre qu'il s'agissait de Françoise. Le plus effrayant était qu'elle semblait « flotter » au-dessus dusol. Le premier coup de minuit qui retentit dans la maison acheva de me faire dresser les cheveux sur la tête. (...)J'ai assisté, dans ma vie, en tant que domestique, à des centaines d'histoires méritant d'être narrées. Certaines drôles, d'autres tragiques - mais aucune n'est plus extraordinaire que celle que je m'apprête à raconter ici. Croira-t-on mon récit ? Il est si peu commun que le lecteur pourrait mettre en doute ma bonne foi. Et pourtant, il ne révèle que la stricte vérité. Mais jugez-en par vous-même, je ne saurai retarder plus longtemps le début de ma narration. C'était il y a vingt ans, j ...