Aventurières, Amazones et Femmes d'Epée
sur Jeux d'Ombres
Contient : héros (5)Aventurières, Amazones et Femmes d'Epée Solomon Kane n'est pas qu'un jeu pour historiens et l'inclusion d'héroïnes capables de manier l'épée fait partie de ces libertés qu'un meneur de jeu doit savoir autoriser, conformément à l'esprit des récits d'aventure en général - et des nouvelles de Robert E. Howard en particulier. Agnès la Noire : Robert E. Howard est surtout célèbre pour seshérosmasculins ; il est même régulièrement taxé de machisme ou de sexisme, les comics de Conan le Barbare ayant popularisé l'image du surhomme viril à la musculature de culturiste, brandissant une arme phallique tandis qu'une femme se prélasse à ses pieds, dans une attitude lascive, soumise ou craintive. (...)
On ne peut qu'être surpris, à la lecture des aventures d'Agnès la Noire, par la finesse psychologique avec laquelle Howard dépeint ce personnage de femme d'épée, y compris dans ses contradictions et ses ambiguïtés - comme en témoigne ce passage où Agnès se trouve amenée à secourir la belle Françoise de Foix, maîtresse du roi victime de ténébreuses machinations. Dans un récit d'aventure classique, les damoiselles en détresse sont secourues par deshéroschevaleresques, qui peuvent ainsi prouver leur vaillance et leur virilité, en opposition à la grâce et à la fragilité de la « faible femme ». (...)
» Ici, c'est Agnès elle-même qui est troublée par le caractère incertain de sa propre identité sexuelle ; on est décidément bien loin des clichés complaisants des pulps de l'époque, dans lesquels les scènes à connotations saphiques se limitent souvent au stéréotype de la cruelle dominatrice ' torturant ' une frêle captive soumise... jusqu'à l'intervention salvatrice duhérosviril triomphant. Sonya la Rouge : Le nom de Sonya la Rouge (Red Sonja) est généralement associé à un personnage d'amazone rousse vêtue d'un ridicule bikini métallique et maniant l'épée aux côtés de Conan le Barbare. (...)
Dans les deux cas, l'événement fondateur constitue une rupture irrémédiable avec le lot commun des femmes de l'époque. Comme de nombreuxhérosmasculins, de telles héroïnes peuvent également être guidées par la « flamme de la vengeance », la perte d'un ou de plusieurs êtres chers pouvant fort bien constituer le catalyseur de cette rupture avec la destinée féminine commune. A cela peut s'ajouter la notion de sauvagerie innée, de violence instinctive caractéristique deshéroshowardiens : Sonya comme Agnès sont de véritables louves, animées du même instinct guerrier que leurs homologues masculins. (...)Solomon Kane n'est pas qu'un jeu pour historiens et l'inclusion d'héroïnes capables de manier l'épée fait partie de ces libertés qu'un meneur de jeu doit savoir autoriser, conformément à l'esprit des récits d'aventure en général - et des nouvelles de Robert E. Howard en particulier. Agnès la Noire : Robert E. Howard est surtout célèbre pour ses héros masculins ; il est même régulièrement taxé de machisme ou de sexisme, les comics de Conan le Barbare ayant popularisé l'image du surhomme viril ...