Les mille Dangers de la Route
sur Vox Ludi au format (25.7 Mo)
Contient : brigands (105)(...) Quand le vieux sergent fut satisfait des réflexes et des talents de cavaliers de sa poignée d'élèves, il ralentit le rythme et reprit comme si de rien n'était le monologue débuté une heure plus tôt. « Maintenant ouvrez bien grand vos oreilles, je me répèterai pas. Bandits,brigands, hors-la-loi, gredins, routiers, canaillous, malandrins, fripouilles, écumeurs de grand-routes, scélérats, vagabonds, voyous des prés, sacripants, pirates verts, ruffians, ou que sais-je encore... Autant de noms pour parler de ces hommes qui effraient tant les voyageurs qui empruntent les routes du Vieux Monde, qu'ils soient nantis ou va-nu-pieds, car il est bien connu qu'on trouve toujours plus misérable, nécessiteux ou avide que soi. (...)
Bon, ensuite, ce soir au bivouac je parlerai de leurs différentes tactiques d'attaque, et puis si on a le temps, je vous donnerai ici et là quelques conseils pour vous en sortir et les chasser des abords de nos routes, une corde au cou ou d'une balle dans la nuque. » Motivation : différentsbrigandscar différentes histoires. La soldatesque désoeuvrée : Pour bien commencer, il faut que je vous dise que les gars qui s'aventurent à s'attaquer aux autres, sur les routes comme ailleurs, sont soit fous, soit nombreux, soit très bien préparés. (...)
Ces hommes ne voient sans doute pas le brigandage comme une fin en soi, mais comme un moyen rapide de trouver de quoi survivre entre deux campagnes, ou pour rentrer chez eux. Le mercenaire : Parmi cesbrigandsmaraudeurs, il n'est pas rare de trouver d'anciens mercenaires d'origines diverses. Ces hommes pleins de ressources trouvent toujours une manière de se refaire, aux dépends des locaux, suite à une défaite cuisante ou lorsque leur précédent employeur a refusé de leur payer leur dû. (...)
On trouve aussi parfois des foutus Bretonniens, qui parlent avec dédain du seigneur Sigmar. Ils font de très mauvaisbrigands, avec leur honneur et tout le tralala. Les Estaliens sont assez vicelards pour nous donner du fil à retordre en revanche, mais pas aussi présents dans l'Empire que les Tiléens, et ceux qui sont là préfèrent les villes pour détrousser nos gens. (...)
Le pire excès dans ce genre a été la tentative de prise de pouvoir sur les ruines de Wolfenburg par une bande de déserteurs particulièrement organisés et commandés par un ancien capitaine de l'armée ostlander. Les agissements desbrigandsdéserteurs vont souvent de paire avec les causes de leur sédition. Ainsi, ceux qui ont perdu foi dans notre partie deviennent-ils desbrigandsdésespérés, convaincus d'être livrés à eux-mêmes pour survivre. Souvent mus par la peur, ces fuyards développent couramment des comportements paranoïaques. (...)
Quelques conseils pour affronter la soldatesque : Alors que vous faut-il savoir d'autre à propos de la soldatesque ? Ils sont en général mieux équipés que lesbrigandsmoyens (des restes de leur précédente carrière), savent réagir comme il faut lors des combats de groupes, sont assez disciplinés pour agir de concert, en particulier quand leur chef est un ancien officier, et ils ont parfois quelques notions de stratégie. (...)
La guerre a tout chamboulé, et les soldats sont plus nombreux que les fermiers dans les campagnes, chez les honnêtes gens comme chez les truands. A la base, cesbrigandssont surtout des hommes (et parfois des femmes) qui ont été contraints de quitter la société impériale pour vivre cachés dans les bois et les montagnes. (...)
Des gamins dont la mère est malade, sans argent pour payer le médecin de la ville, vont ainsi dévaliser la première diligence venue. A l'inverse, on trouve parfois des vieillardsbrigands, plus assez efficaces sur des travaux difficiles, derrière la charrue ou la hache de bûcheron à la main, qui pensent être assez malins pour s'en prendre aux voyageurs sans défense. (...)
Les saltimbanques : Ces artistes de spectacles itinérants qui se déplacent en groupes présentent des tours et jouent de l'étonnement pour amuser la populace. Il arrive que des bandes debrigandsvéritables agissent sous couvert d'un festival et détroussent plus directement leurs proies abusées par la musique et les allures de spectacle. (...)
Qui irait soupçonner ce bon paysan s'échinant sur son champ le jour, d'être ce redoutable brigand la nuit ? Seuls lesbrigandsoccasionnels peuvent ainsi brouiller les cartes, car ceux qui n'ont pas une autre véritable activité ne tardent jamais à être découverts. (...)
Bien sûr si un tel brigand n'agit pas seul - et c'est effectivement rarement le cas, les choses seront plus difficiles à résoudre, car l'épouse ou les gamins pourront compenser le manque de suivi dans le travail du mari / père brigand, et donc masquer les indices permettant de soupçonner ses forfaits. Tous les cas sont possibles, mais chaque piste mérite d'être suivie. Parmi lesbrigands« à temps plein », il y a les vrais avides. Le banditisme s'avère être un métier des plus lucratifs par rapport au quotidien de bien des hommes. (...)
Globalement, les désargentés sont des gens ayant à un moment donné été argentés, c'est pourquoi on trouve le plus souvent des membres de la noblesse et de la bourgeoisie parmi cesbrigands. Les paysans ont rarement le choix lorsqu'il s'agit de pauvreté, ils prennent ce qu'on leur donne, et le banditisme désespéré leur reste une échappatoire non négligeable. (...)
C'est bien simple, toutes les régions plus ou moins sauvages du pays ont leurs histoires à propos desbrigandsdu village untel ou de la sombre forêt unetelle, à tel point que l'on n'oserait plus faire confiance aux hommes-bêtes ou aux gobelins pour vous terroriser les campagnes. (...)
Ils veulent juste bouffer et massacrer, ceux-là, alors que le brigand, l'avide en particulier, lui sait bien choisir ses proies pour ce qu'elles valent. Ensuite, certaines bandes debrigandsterritoriaux usent et abusent de la symbolique inquiétante de certains lieux et de la superstition de notre bon peuple impérial pour tenir les curieux à l'écart de leurs bases d'opération. (...)
De cette manière, le bois qui est censé abriter un peuple d'esprits maléfiques, un monstre ancestral ou la tour d'un mauvais sorcier, se révèle parfois tout juste hanté par un groupe debrigandsastucieux, usant de subterfuges pour faire croire aux crédules que la légende dit vrai. Cesbrigandssont souvent originaires de la région qu'ils empoisonnent, ou du moins la connaissent assez pour s'être renseignés sur son folklore, quand ils ne le créent pas de toute pièce, en exploitant la naïveté du peuple. Quelques morts sur une route, un survivant (un peu bizarre ce monstre affamé qui laisse pour morte une de ses victimes, non ? (...)
) qui parle d'une forme sombre chuintant comme une créature de l'au-delà et projetant des flammes par la gueule (facile avec un peu de poudre trafiquée par n'importe quel ingénieur chimiste du coin) et voilà une histoire effrayante qui saura tenir le peuple à l'écart de notre bande debrigands. Mais alors, me dites-vous, lesbrigandssont moins superstitieux, ou plus courageux, plus malins, ou inconscients que le péquin moyen, pour aller ainsi trouver refuge, là ou l'on évite en général de se rendre ? En partie, mais pas tout à fait. (...)
On sommera alors le malandrin de cesser son commerce et de dédommager l'autorité supérieure lésée de cette taxe prélevée en son nom. Bien sûr, tous les noblesbrigandsn'agissent pas aussi subtilement, et beaucoup font autant usage de violence que n'importe quel autre pillard. (...)
C'est en particulier le cas pour ceux qui agissent sur des terres dont ils ne sont plus propriétaires, ou sur lesquelles ils n'ont plus droit de cité, en raison d'un bannissement par un membre de leur famille ou suite à une ruine dont ils comptent bien se venger. C'est en effet souvent à la fois pour l'argent et pour terroriser les voyageurs, que cesbrigandsagissent, n'oubliant pas de préciser aux victimes dont ils épargnent la vie que leur malheur n'est dû qu'à l'usurpation, ou au vol, commis par l'actuel propriétaire du territoire. Cesbrigands-là sont difficiles à cerner, du moins tant qu'on n'a pas mis le doigt, ou le canon du pistolet, sur l'histoire, souvent tragique voire pathétique, qui les lie à la région. (...)
Une fois démêlés, ces fils vous mèneront très certainement à comprendre pourquoi, à l'évidence, tel paysan, encore fidèle à l'ancien seigneur, est mystérieusement épargné par nos larrons, alors que la famille du beau-frère du bourgmestre de la ville a été longuement torturée par ces mêmesbrigands. Idée d'aventure : une forêt hantée par l'esprit d'un dragon de flammes rouges. Est-ce lié à ce brigand qui s'y est réfugié ? (...)
Le justicier : Maintenant qu'on a causé des malfrats les plus courants de nos routes, avec quelques exemples atypiques pour chacun d'eux, je vais vous parler debrigandsplus rares, et donc plus difficiles à combattre. Tellement difficiles que certains de vos prédécesseurs ont parfois décidé de plus les combattre du tout, non par crainte de les affronter, mais à cause de trop de sympathie et de respect. (...)
Peut-être par envie aussi. Allez savoir. Faites pas ces têtes. Le justicier... Ca vous dit vraiment rien desbrigandsqui volent aux riches pour donner aux pauvres ? Que dis-je pour donner, pour rendre aux pauvres plutôt. (...)
Bande de jeunes incultes ! Au moins vous ne serez pas de ces cadets qui entretiennent des illusions romanesques sur lesbrigandsau grand coeur. Un coup à se faire avoir à la première escarmouche. Voici donc un brigand qui a le mérite de sortir de l'ordinaire. (...)
Il arrive cependant que des groupes de mutants gardent une mentalité humaine malgré leur damnation. Ils agiront pour un temps comme un autre type debrigandsque j'ai présenté plus haut, mais finiront invariablement par devenir de simples horsla-loi, de plus en plus misérables, affamés et bestiaux, au fil des difficultés qu'ils rencontreront pour survivre. (...)
Traitez une fois un homme de chien et il se rebiffera, traitez-le mille fois de chien et il vous mordra. Si on ajoute à ça la corruption liée aux mutations... La bête menaçante : Lesbrigandsde la région utilisent un ou plusieurs animaux, voire des monstres dressés d'allure menaçante, pour impressionner les voyageurs et les dévaliser sans avoir à combattre. (...)
Elles sont à tous égards semblables aux précédentes, mais bénéficient d'un commandement symboliquement plus fort que la normale. En effet, si beaucoup debrigandsrechigneront à obéir à un être ostensiblement maléfique et « différent », les plus endurcis y verront un ordre naturel des choses. (...)
Faites tomber le monstre et son emprise sur le reste de la bande s'estompera aussitôt, emportant avec elle la cohérence et la stratégie desbrigands. Je conseillerais même de vous servir de la tête du mutant comme d'un trophée macabre. Vous voyez un meilleur outil de dissuasion vis-à-vis des anciens suivants de la créature ? (...)
Ces types sont des professionnels du détroussage en bonne et due forme et peuvent littéralement être apparentés à tous les types debrigands, de l'ancien soldat au meurtrier fuyant son passé, mais leur point commun est leur grande habileté, tant à l'épée qu'à cheval. (...)
Nous avions prévu de nous rejoindre ici pour faire le point sur la situation, ce que nous ferons pendant que vous monterez le camp. Je lui laisserai la parole ce soir pour qu'il vous parle des techniques utilisées par lesbrigands, pour s'en prendre aux voyageurs. J'espère que votre voyage depuis Middenheim s'est bien passé caporal. (...)
Cela peut paraître un peu trivial, mais n'essayez pas en terrain découvert, en plaine par exemple, à moins d'user d'un stratagème pour vous dissimuler. A la base, il vous faut simplement un bon lieu pour tendre une embuscade. Lesbrigandsle savent bien et ils choisissent le plus souvent de s'établir dans une région qu'ils connaissent suffisamment, pour bénéficier du terrain en vue de leurs petites affaires. (...)
L'obstacle anodin : Certains obstacles servent juste à arrêter un convoi en vue d'en détrousser les occupants, sans tuer tout le monde : on peut ainsi retrouver un banal éboulement en montagne, un gros arbre en travers d'une route forestière, un chariot renversé devant le seul pont à des lieues à la ronde. Notez que cette tactique est simple mais efficace. Si lesbrigandsveulent tuer leurs proies, ils les auront préalablement affaiblies comme je l'ai dit plus tôt, et les auront orientées sur un cul-de-sac, où ils tomberont en masse sur les survivants pour les achever. (...)
Et pourtant il faut bien que quelqu'un se charge de dégager le passage... Je vous assure qu'avec un peu d'intimidation - une douzaine d'hommes en armes par exemple, et l'assurance que personne ne sera blessé, ça peut marcher. Les raresbrigandsqui tiennent à se conserver une moralité usent souvent de cette technique, car bien que plus risquée, elle leur permet de limiter au maximum l'usage de la violence. (...)
Le leurre : Le leurre revient à éviter d'avoir recours à la violence, du moins jusqu'au dernier instant. Un otage est parfois ficelé au beau milieu de la route, quand ce n'est pas un desbrigands, le poignard entre les dents, qui fait le mort ou le blessé dans l'espoir de surprendre ses victimes. La suite dépend de qui est visé et de ce que souhaitent lesbrigands. Un otage au milieu de la route peut permettre aux assaillants de passer à une embuscade plus conventionnelle sans risquer de blesser l'un des leurs. (...)
Le reflet de l'or accroche l'oeil, et pas seulement pour ceux de mon peuple. Enfin il y a le leurre dangereux. Dangereux dans les deux sens, pour lesbrigandsqui exposent l'un des leurs, mais aussi pour la cible, qui aura affaire à un ennemi dès que la ruse sera découverte. (...)
Un marchand qui prise les donzelles sera réticent à se priver d'une charmante rencontre sur la route, et un homme pieu n'ira jamais profaner le corps d'un prêtre consacré à Sigmar. Autrement dit, savoir à qui on s'en prend est souvent très utile pour une bande debrigands. C'est même souvent ce qui fait la différence entre un succès et un massacre. Dans le cadre d'un leurre dangereux, l'appât peut soit passer directement à l'action, déclenchant l'attaque générale par la même occasion, soit en profiter pour prendre un otage, pendant que ses complices encerclent le reste du convoi. (...)
Cela peut être pratique, surtout quand celui qui vient aux nouvelles est le seul à savoir conduire un attelage ou manier du tromblon. Vous l'aurez sans doute compris, petits hommes, le leurre est une technique que seuls lesbrigandsles plus téméraires - ou les plus idiots parfois - sont prêts à mettre en oeuvre. Rester vigilant à tout moment, et en particulier lorsqu'il y a un obstacle sur la route, est encore le meilleur moyen de déjouer ce genre de ruse. (...)
Ces deux animaux ont été dressés pour réagir ainsi. Ils ont été remplacés avant le début du voyage par des complices desbrigands. La corde tendue : Le piège de base en forêt. Une corde tendue en travers de la route, solidement accrochée à deux arbres de part et d'autre, voilà le plus simple pour stopper un convoi. (...)
Le câble métallique marche bien aussi, car il est plus solide et généralement plus fin. Mais il est plus difficile de s'en procurer des longueurs suffisantes, du moins pour lesbrigandsde votre peuple, humains. Les miens feraient de terriblesbrigandss'ils s'avilissaient assez pour se mettre à votre niveau, ce qui n'arrive jamais... Bon, disons rarement, et heureusement pour vous comme pour nous d'ailleurs. La hauteur à laquelle la corde est placée est fonction de ce que lesbrigandscherchent à faire. Pour simplement stopper une diligence, il peut être préférable de placer la corde assez bas, histoire de viser les pattes des chevaux. (...)
L'idéal pour cela est de tendre la corde d'un coup sec au moment qui précède le passage des chevaux, de manière à les surprendre et à les obliger à se cabrer. Lesbrigandschoisissent souvent des sentiers en pente ascendante pour cette approche. Ainsi les chevaux ontils peu de chance d'être lancés à vive allure au moment de l'attaque. (...)
Dans le cas où le but est de tuer, ce même piège peut être utilisé lorsque le convoi est lancé à toute allure, descendant une pente, ou pire encore sur une route longeant un précipice, ce qui arrive plus souvent qu'on le croit dans les montagnes. Cependant lesbrigandstuent rarement gratuitement, ils ont donc exceptionnellement recours à cette solution qui peut leur faire perdre tout espoir de butin. (...)
Ensuite le cocher pose toujours problème, soit parce qu'il est trop fier pour consentir à se rendre, soit parce qu'il sait que beaucoup debrigandscommencent par le liquider, et ce même s'ils n'ont pas d'intentions particulièrement violentes à l'égard des passagers. (...)
C'est plus ennuyeux lorsque cela se produit en forêt, ou plus fâcheux encore en montagne, car la perte de contrôle des chevaux signifie de fait la perte du butin. Lesbrigandsutilisent généralement un stratagème leur permettant de mettre la main sur les rennes aussitôt que possible. (...)
C'est une approche que priseraient assurément des nains, s'il en était pour mettre leur savoir-faire au service du crime, ce qui encore une fois est extrêmement rare, je le répète, et généralement justifié par des raisons que la justice humaine ne peut comprendre. Lesbrigandsqui cherchent à utiliser cette technique sont confrontés à deux défis. La première difficulté est bien évidemment l'effort d'investissement nécessaire à l'élaboration d'un tel ouvrage. (...)
Aussi peut-on s'attendre à ne rencontrer ce genre de piège que dans des contrées fort reculées, à moins qu'une bande très organisée ne mette en place une surveillance méticuleuse de la route, pour alerter les hommes en train de creuser dès qu'un passant se présente, ce qui n'est guère utile que pour éviter auxbrigandsde se faire prendre, mais pas pour sauver leur piège en devenir. Le plus souvent vous trouverez donc uniquement des chaussetrapes qui seront soit peu profondes, et donc peu efficaces car creusées rapidement, soit des installations conçues avec plus de soins, mais installées sur des sentiers peu fréquentés, à l'écart des grandes routes de l'Empire. (...)
En effet, à moins d'une attaque minutée pour avoir lieu en pleine nuit ou destinée à des cibles inconscientes, il y a de grandes chances pour que même un cocher débutant repère une fosse béante, creusée au milieu de la route. Au mieux cela peut servir auxbrigandsà stopper leur ennemi, mais à quoi bon creuser pour atteindre un aussi pauvre résultat ? Un arbre en travers du chemin suffit à cela, avec l'avantage supplémentaire, comme j'y viendrai plus tard, de ne pas ressembler à un piège. (...)
En plus du temps nécessaire à l'excavation, il faut donc aussi prévoir une étape de dissimulation, qui consiste à disperser des branchages par-dessus la fosse, ou, mieux encore, une toile tendue sur laquelle peuvent être disposés des graviers ou de la terre provenant de la route. Je ne vous cache pas que certainsbrigandspeuvent se montrer très doués pour ce genre de subterfuge, poussant le souci du détail jusqu'à disposer sur le couvercle de leur piège un petit animal mort, ou quelques touffes de mousse, des champignons, ou que sais-je encore. (...)
La chausse-trape n'est donc assurément pas un piège facile, même si on le trouve pourtant assez souvent mentionné dans les rapports de patrouilles. Voyons quels sont les avantages qui le rendent parfois indispensable pour lesbrigandssuffisamment expérimentés. Le premier avantage, contestable, est qu'il n'est point besoin d'être autour d'une chausse-trape pour qu'elle fasse son office. (...)
Le but d'un tel piège consiste juste à retenir la cible prisonnière, pour prendre des otages ou parce que le chef desbrigandsa besoin d'interroger un des voyageurs, ou encore pour éviter que la belle damoiselle en voyage ne s'abîme trop dans le fracas de la diligence. (...)
Une fois le piège activé, le cocher aura beau fouetter ses bêtes, le chariot ne passera jamais, à moins de le hisser précautionneusement à l'aide d'étais sous les roues ou de contrepoids. Bien entendu, pour qu'un tel piège puisse fonctionner, lesbrigandsdoivent rester à le surveiller, car on ne peut pas vouloir épargner les cibles et espérer qu'elles resteront bien sagement à attendre lorsque leur attelage sera tombé dans le piège. (...)
Depuis que les hommes ont appris des nains l'usage de la poudre noire, leurs canailles ont su dévoyer cette noble matière à leurs tristes profits. Ainsi il n'est pas rare, notamment dans les contrées montagneuses, que lesbrigandsutilisent des charges de poudre noire pour tendre leurs embuscades. Une explosion n'est guère discrète, mais les éboulis qui en découlent sont très utiles pour bloquer un défilé, soit à l'avant d'un convoi pour attaquer par les côtés ou l'arrière, soit à l'arrière pour bloquer toute retraite, ou séparer les cibles en deux groupes. Jugez un peu des possibilités que cette approche offre à nosbrigands. Se faire attaquer, c'est quelque chose, mais quand la montagne elle-même s'en mêle, il n'est pas grand monde pour garder son calme. (...)
Ensuite, passé cette première difficulté, les victimes vont se soucier d'abord de l'avalanche plutôt que de s'occuper des bandits. Très rarement, un individu exceptionnel saura interpréter que le danger le plus immédiat vient desbrigandsmunis d'arcs ou d'arbalètes, voire d'armes à feu si ce sont d'anciens soldats, mais qu'il puisse prévenir le reste du groupe à temps, et les convaincre de suivre son idée, relève du miracle. (...)
C'est aussi un piège des plus coûteux, quand on sait le prix de la poudre noire en ces temps troublés. Lesbrigandsqui l'utilisent pour tendre un piège sont soit inconscients du butin qu'ils vont ainsi faire sauter, avec si peu d'espoir de réussite, soit complètement désespérés. (...)
Ces hommes sont le plus souvent des opportunistes qui n'utilisent ce piège que parce qu'ils ont mis la main sur de la poudre, sans savoir quoi en faire et où la revendre sans se faire prendre par l'armée. Naturellement, comme a dû vous l'expliquer le sergent, il se peut toujours que certainsbrigandssoient d'anciens soldats ayant les aptitudes nécessaires pour utiliser la poudre à bon escient. (...)
La nature hostile ou le piège « presque naturel » : Je vais maintenant vous parler d'un subterfuge couramment utilisé par lesbrigandsqui terrorisent les routes de l'Empire. Il s'applique à de nombreux types de pièges, et leur donne à tous une saveur particulièrement vicieuse. (...)
Il est certain qu'un cocher avec un peu de bouteille saura se montrer méfiant lorsqu'un arbre viendra s'écrouler juste devant sa diligence. Au pire il sera alors sur ses gardes, mais apercevoir desbrigands, coupant ce même arbre lui fera automatiquement lever son tromblon. Voyez la nuance ? Les bonsbrigandssavent quand il faut se montrer et quand il vaut mieux rester à couvert, et nous, nous devons apprendre à faire la différence. Vous remarquerez que l'on s'attend souvent à être attaqué quand tout semble calme ? (...)
Les vents violents font rage, jusqu'à faire tomber un arbre sur le chariot d'un ami. Qui est assez cinglé pour s'armer contre desbrigandsà ce moment précis, plutôt que de se précipiter pour aider les blessés ? En cas d'accident « naturel » de la route, ceux qui s'en sortent indemnes réagissent le plus souvent en portant secours aux autres passagers, en mettant les bêtes à l'abri, voire en s'assurant que le terrain est stable. (...)
Il a eu lieu et il faut faire avec, du moins dans un premier temps. C'est la réaction qu'attendent lesbrigands. Il n'est pas rare d'ailleurs qu'ils patientent quelques minutes avant de fondre sur leurs proies affaiblies et choquées. (...)
Par contre, comme certains pièges dont j'ai parlé tout à l'heure, cette technique peut s'avérer mortelle pour au moins une partie des cibles ; elle est donc à proscrire lorsque le but desbrigandsest de faire des prisonniers ou de récupérer un otage. Il y a plusieurs variantes de cette approche en réalité, car chaque piège a sa variante naturelle. (...)
Une avalanche habilement déclenchée en délogeant une grosse pierre à l'aide d'un levier peut se substituer à une bonne explosion, le tonnerre de la poudre en moins, et une fosse remplie d'eau peut tout à fait paraître naturelle, pourvu que l'on veille à lui donner la forme adéquate. Malgré ces avantages indéniables, beaucoup debrigandshésitent pourtant à utiliser de telles variantes, car elles demandent une précision accrue et parfois plus de préparation. Un arbre ne tombe jamais aussi vite qu'on l'a imaginé, et plus d'un groupe debrigandss'est retrouvé à n'avoir toujours pas fini de scier alors que leur cible était en train de passer nonchalamment. Je ne vous parlerai pas davantage de cesbrigandshalfelings que l'on a retrouvés écrasés par un tronc qu'ils s'étaient efforcés de scier dans le plus grand silence... Le brigandage fluvial : Certainsbrigandsse spécialisent dans les cours d'eau, au niveau des gués, des bacs, des écluses mais aussi à bord de plus ou moins grosses embarcations, agissant comme les pirates en mer. Ils peuvent grimper à bord des péniches qui remontent et descendent les fleuves ou les grandes rivières, par temps de brouillard ou à la nuit tombée pour surprendre leurs occupants. (...)
Occasionnellement, il s'agit d'un brigand dont les complices se font passer pour les éclusiers afin d'y retenir le bateau prisonnier pour l'abordage. De même qu'il existe des embuscades sur la route, lesbrigandspeuvent utiliser à leur avantage les difficultés que rencontrent les bateaux à manoeuvrer dans certains courants, à éviter des rochers à fleur d'eau, des arbres morts effondrés, parfois même des barrages de castors dans les lieux les plus sauvages. (...)
En cas d'assèchement, le débit est plus lent, les passages navigables plus rares, les échouages plus fréquents et donc plus faciles à anticiper pour lesbrigands. En cas de crue, au contraire, le débit augmente avec les risques de retournements et de collisions brutales avec les reliefs naturels, mais pourquoi pas aussi initiés par les bandits. (...)
La première explication à une telle honnêteté n'a rien de rationnel, ni de stratégique, et je doute que beaucoup d'hommes de votre peuple puissent la concevoir, en particulier quand ils se sont au préalable faitsbrigands. Il s'agit bien évidemment de l'honneur. Peu importent les dangers encourus, certains guerriers trouvent dégradant de devoir se cacher ou d'user de subterfuge, avant de passer à l'action. (...)
Si c'est bien le cas, je doute que ce peuple perdure assez longtemps pour que mes fils à naître croisent un tel chevalier ailleurs que dans une fable comique. Quoi qu'il en soit, souvenez-vous que si desbrigandsagissent avec honneur, c'est rarement pour se faire pendre honorablement. Ceux qui s'autorisent un tel luxe en ont les moyens et ne redoutent pas de se faire battre par leurs victimes. (...)
Bon, vous formalisez pas trop non plus sur mon ton, je dis « vous » pour bien vous faire comprendre ce que vos ennemis ont dans la tête. Il n'est pas question de vous former à faire comme eux, évidemment, et je ne pense pas que lesbrigandsreçoivent des cours théoriques ou pratiques sur la manière d'exercer leur activité de scélérats. (...)
De notre côté on classe et on théorise, mais ça n'a encore rien à voir avec la réalité, vous vous en doutez bien. Bon, j'avais encore un point à aborder avant de vous laisser regagner vos couvertures. Il y a desbrigandsqui ne s'embarrassent pas de stratégie, d'embuscade ou de piège. J'en parle à la fin, peut-être parce que c'est le moins marrant, ou bien peut-être parce que c'est le cas le plus courant, et donc celui dont vous vous souviendrez le mieux. La plus simple approche est en effet l'approche directe sans préparation aucune, où lesbrigandsse jettent à corps perdu sur la diligence, forçant le cocher à s'arrêter de son plein gré ou par la force. (...)
Un bon cheval peut suffire pour rattraper n'importe quel attelage, à condition d'arriver en sens inverse, ou de se tenir prêt à partir au galop d'une une cachette au passage de la cible. La suite dépend des types en face, mais aussi des autres surprises qu'ont pu préparer lesbrigands, sur la route ou ses abords, de leur nombre et de leur armement. Autant de possibilités pour que rien ne puisse être généralisé à ce stade, ni prévu par lesbrigands, s'ils n'ont pas un peu préparé leur attaque. La Horde Sauvage : Le paroxysme de l'approche directe est un phénomène des plus exceptionnels. (...)
L'escorte n'a d'autre choix que de rapidement se rendre ou d'être inexorablement écrasée après une faible résistance. Peu de bandes debrigandssont capables de réaliser un tel exploit. Et à dire vrai, ce sont plutôt des escadrons de « corsaires », des mercenaires recrutés pour l'occasion et commandés par un capitaine d'armée d'un pays étranger à peine déguisé. (...)
Croyez en mon expérience, mes gars, et vous comprendrez pourquoi tant de pauvres s'agglutinent dans les rues puantes des villes alors que tant de belle verdure leur tend les bras à l'extérieur. Bon, lesbrigandsne sont pas les seuls à blâmer, hommes-bêtes et peaux vertes massacrent plutôt qu'à leur tour, et d'autres dangers rôdent au sein des cités, mais la vérité est que les environnements ruraux sont de véritables coupegorge pour les imprudents et les oubliés de Ranald. Je vais donc tenter de vous passer en revue les tactiques les plus courantes desbrigandsqui s'en prennent à des cibles immobiles. Certaines leurs sont spécifiques - allez vous déguiser en bon marchand si vous avez des cornes d'hommes-bête, d'autres moins. (...)
Des voyageurs isolés, même bien préparés, équipés et aguerris, n'ont quasiment aucune chance face à trentebrigands, aussi gauches soient-ils, pour un peu que ces derniers n'aillent pas un par un à la curée. (...)
Elle est en général subite, violente, inattendue, meurtrière et aussi intimidante que possible. De nuit, cette tactique peut faire des ravages, même si lesbrigandssont en sous nombre, pour un peu que les victimes aient négligé de poster suffisamment de sentinelles. (...)
L'attaque en masse se solde en général par des massacres, des pillages, des incendies et des viols à n'en plus finir. Parfois on a l'impression que lesbrigandsutilisent cette « stratégie » non seulement pour subvenir à leurs besoins ou assouvir leur cupidité, mais surtout pour se venger de la société qui a fait d'eux ce qu'ils sont devenus. (...)
Pensez à bien les interroger pour apprendre le maximum de choses sur leurs agresseurs, et utilisez la moindre information pour rendre à ces salauds la monnaie de leur pièce. Car si vous en doutiez encore, il existe différents niveaux d'avilissement que lesbrigandsatteignent au fil de leurs méfaits, et l'attaque en masse est l'une de pire qu'ils puissent commettre. (...)
C'est très grave, cela peut conduire le peuple à la révolte, et pour nous patrouilleurs, cela signifie l'échec véritable. Si lesbrigandss'en prennent aux villages, imaginez l'état des routes. La peur est une arme qui a de tout temps été exploitée par les ennemis de l'homme, quels qu'ils soient, et lorsque l'homme lui-même en fait usage, il n'en est plus vraiment un selon moi, c'est pour ça que je vous exhorte à ne faire preuve d'aucune pitié si vous êtes à l'avenir confrontés à des bandes qui saccagent des fermes et des villages. L'infiltration discrète : Lesbrigandsmoins sanguinaires ou moins sûrs d'eux préfèrent à l'attaque en masse les méthodes d'infiltration et de pillage discret. (...)
L'infiltration fait parfois une ou deux victimes « nécessaires », comme un veilleur de nuit, un garçon d'écurie, ou simplement un témoin gênant. Des métiers à risque en sommes. Ces victimes font parfois partie du plan desbrigands, comme le gardien qu'il faut à tout prix éliminer pour investir un entrepôt, mais lesbrigandsimprovisent aussi beaucoup, en gardant une ligne de conduite qui varie d'un groupe à l'autre. Certaines bandes ne tuent pas, ou seulement si elles y sont forcées, d'autres massacrent allègrement tout ce qui se met en travers de leur chemin. (...)
La discrétion, cela signifie aussi moins de risque d'être blessé par une des victimes, car certaines savent davantage se défendre que lesbrigandsne s'y attendent. Idem pour la capture, qui se termine le plus souvent par un balancement au bout d'une corde ou un tir dans la nuque par un de nos collègues à court de corde. (...)
Moins de blessés, moins de chance de recevoir un mauvais coup qui vous laissera inconscient alors que les comparses se replient, moins de chance aussi qu'un capuchon soit arraché, révélant l'identité des malfrats à toute l'assemblée. Bref, la discrétion est une façon élégante de rester plus longtemps en activité pour lesbrigands. Croyez moi, les bandes qui durent le plus sont rarement les plus violentes. Les chiens sont une bonne protection contre la discrétion de ces malfrats. (...)
Ces bêtes sont une protection efficace quelle que soit leur taille, pourvu que ce soient de bons gueulards. Un chien de garde sera plus efficace avec une grande gueule qu'avec des crocs acérés, car lesbrigandsexpérimentés savent comment se débarrasser facilement d'un molosse qui les attaque. Par contre, le petit roquet que le marchand garde près de sa chambre est une autre affaire quand lesbrigandsveulent agir en silence et le cambrioler sans attirer l'attention. Bon, bien sûr, là aussi il y a des façons de procéder pour venir à bout d'un toutou qui aboie trop facilement, comme le faire passer pour un excité avec des fausses tentatives. (...)
Un chien blessé ou affecté par le poison souffre énormément, et la souffrance se traduit par des cris désespérés qui ne manqueront pas d'ameuter non seulement la maisonnée, mais aussi le quartier entier. La diversion : Entre l'attaque en masse et l'attaque furtive, ne croyez pas que lesbrigandsn'ont pas d'autres tours dans leur sac à malice. Sigmar nous préserve de savoir d‘où ils tirent leurs stratégies, mais ce qui marche sur un chemin de forêt est tout aussi efficace quand ils s'en prennent à des villages ou des fermes. La diversion fait partie de ce genre d'adaptation de stratégie. Lesbrigandsattaquent rarement sans raison une communauté. Ils ont souvent un objectif précis, qu'il s'agisse de dévaliser un notable ou l'échoppe d'un joailler, de délivrer un des leurs, gardé dans la cellule d'une auberge-relais, dans l'attente de la venue des patrouilleurs ou d'un juge itinérant. (...)
Vous seriez surpris d'apprendre à quel point la chance peut être à l'origine des plus audacieuses attaques debrigands. Mais bon voilà, ils ont un objectif et n'ont pas mille façons de l'atteindre. Hormis la bataille rangée et la discrétion de minuit, certaines bandes ont parfois recours à la diversion. (...)
Cela implique de faire courir un risque élevé aux hommes qui servent à l'attaque initiale, et informe clairement la communauté qu'un groupe debrigandsofficie dans la région. Ainsi un officier de la garde ou des patrouilleurs un peu aguerris pourraient se douter que l'attaque n'est qu'un leurre pour détourner l'attention. (...)
Pensez un peu, un bon incendie sur le moulin à l'autre extrémité du village, ou la rupture d'une digue qui survient à une heure de la tombée de la nuit. Juste de quoi laisser auxbrigandsle temps de se faufiler dans la foule venue aider à régler le problème. Notez bien que l'incident servant à la diversion peut très bien être relativement bénin, voire fictif, car certains chefs de bandes pourraient avoir des scrupules à détruire toutes les réserves de grain d'un village isolé, même pour s'emparer du trésor de l'aubergiste. (...)
Les plus courageux vont se porter volontaires pour accompagner la patrouille de la milice, les badauds vont peutêtre rentrer se calfeutrer chez eux avec leurs enfants au cas où le monstre déboulerait plus tôt que prévu, ou après avoir réglé leur compte avec ces nigauds de la milice. De même certainsbrigandsn'hésitent pas à utiliser leur connaissance de la région et de son folklore pour détourner le regard de leurs opérations. (...)
On les appelle les Marchands Endettés, et à l'heure de leurs premières armes, avant qu'ils ne deviennent lesbrigandssanguinaires qui n'hésitent pas à tuer et à torturer pour parvenir à leurs fins, ces types étaient dirigés par un certain Ulmar Tranner, qui avait grandi dans le Vieux Quartier de Middenheim, parmi les racketteurs et les petites frappes. (...)
Il allait d'auberges relais en hameaux avec ses hommes et clamait à qui voulait l'entendre que nous autres patrouilleurs ne méritions pas le salaire que le graf nous accorde, et que les braves gens devaient plutôt payer pour leur propre sécurité. Puis il orchestrait de fausses attaques debrigands, jouées par un groupe de ses hommes, qu'il capturait habilement puis emmenait en leur promettant la pendaison. (...)
Quand il s'en revenait, il réclamait un juste paiement que la plupart lui versaient sans broncher. Ulmar a bien entendu été copié depuis, et d'autresbrigandsont sans doute inventé cette approche sans que je le sache. Comme pour les racketteurs des villes, il y a une forte proportion de ces types qui ne parviennent à imposer leur racket que par la force. (...)
Les leçons reçues pendant le voyage étaient bien éloignées de toutes les procédures réglementaires et notions de législation qu'on leur avait martelées pendant leur instruction à la caserne. A en croire le sergent, beaucoup debrigandsétaient avant tout des victimes, forcées par la vie à en arriver là, alors que d'autres, comme ces bandits de grands chemins, étaient dépeints comme de nobles chevaliers. (...)
Le piège se refermait sur les Marchands Endettés comme le faux convoi de marchands s'ébranlait sur la portion de route qui constituait le terrain de chasse desbrigands. Avant la tombée du jour, les Marchands Endettés fondraient sur ces nouvelles proies et auraient une bien mauvaise surprise. (...)« Eh non, petits, je ne vais pas du tout vous parler des patrouilleurs. Vous avez fait votre temps à la caserne d'entraînement, maintenant c'est la route qui vous attend. Z'en savez assez sur nous, c'est eux que vous allez devoir apprendre à connaître maintenant. Il faut dire qu'on les connaît bien, à force d'avoir affaire à de tels sacripants. Même eux ne se connaissent pas aussi bien que nous les connaissons. Dans le métier, on est confronté à toutes sortes de dangers ...