La Fae et le Rat
sur Vox Ludi au format (25.7 Mo)
Contient : camp (4)(...) Elle veut pas que sa famille apprenne qu'elle a été engrossée, alors elle cache son identité et sa jolie frimousse parce qu'elle sait que les nains sont des bavards comme c'est pas permis. Le nain soupira de dépit et ne prononça plus un mot jusqu'à ce qu'ils s'arrêtent pour la nuit. Lecampfut monté dans le silence également. Contre toute attente, Rogur ne protesta pas quand Anton prépara un feu decamp, mais il renifla bruyamment quand la dame s'excusa pour aller manger à l'abri du froid dans le carrosse. La forêt semblait paisible ce soir. (...)
Le nain haussa les épaules, le regard sombre sous son capuchon trempé. - Mieux que rien, grogna-t-il. Le temps qu'ils fassent du feu et installent lecamp, la vieille femme était de retour avec une marmite de soupe fumante et quelques quignons de pain. (...)
Se frottant les yeux, Anton vit que c'était une très jeune femme au doux visage encadré par d'interminables cheveux mauves qui luisaient à la lueur des braises du feu decamp. Les yeux braqués sur lui étaient d'un violet profond, mais pour l'heure ils pleuraient et semblaient au bord de la panique. (...)La forêt étalait ses nuances automnales à perte de vue, et le déclin du soleil faisait miroiter les feuilles mortes comme autant de joyaux. Anton Maren oubliait de temps à autre que cette féérie chatoyante renfermait tant de dangers. Il s'abîmait alors dans des rêveries que peu d'hommes d'armes impériaux auraient comprises. Tant de teintes et ce parfum entêtant d'humus accentué par la bruine du soir faisaient de l'automne sa saison favorite. C'était en automne que les meilleures choses ...