Une bien belle époque... (1)
Contient : industrie (3)(...) En une décennie, la France gagne un rang de grande puissance industrielle, réduit l'écart par rapport à l'Angleterre et l'Allemagne. L'économie du pays s'appuie sur l'industrielourde : charbon - dont on oublie souvent de mentionner que la France est très peu pourvue en comparaison de ses concurrents -, acier, métallurgie. Mais l'industriefrançaise souffre de faiblesses structurelles : les mentalités restent encore très attachées à la petite propriété. (...)
A l'échelle du pays, on distingue clairement un Nord-Est très industrialisé, dynamique, concentrant l'essentiel des richesses du pays, séparé par une ligne Cherbourg-Marseille à un Sud-Ouest encore majoritairement rural et agricole. Il faut donc se garder d'un tableau trop idyllique de la Belle Epoque. Rappelons cependant que l'industriefrançaise, qui avait célébré la fée Electricité lors de l'Exposition Universelle de Paris en 1900, était aussi capable d'exceptionnelles innovations, en particulier dans les industries de pointe : la France est, au début de la Belle Epoque, le pays de l'automobile, de l'aviation, du cinéma. (...)Belle Époque... D'où vient cette désignation inattendue ? Elle apparut dans l'immédiat après-guerre pour désigner le temps « d'avant », d'avant l'horreur, le temps d'avant les incertitudes et les détresses, un temps où l'avènement de la République, la prospérité économique, l'espoir que la science et le progrès promettaient un âge d'or. De fait, il est depuis habituel de définir la Belle Époque comme étant la période de prospérité générale en France entre 1900 et 1914. Certes, les historiens ...