Constantinople
sur Eric Christ au format (889 Ko)
Contient : commence (7), commencé(...) Cette doctrine, qui niait que l'humanité du Christ fût une nature complète comme l'était sa divinité, était incontestablement une hérésie; elle n'en fit pas moins beaucoup d'adeptes en Syrie et en Palestine et contribua grandement à détacher ces provinces de l'Empire. Equilibre politique et crise religieuse : Avec l'avènement d'Anastase Ier (491)commenceune seconde phase que l'on peut clore à la mort de Justinien (565) et où l'on voit l'Empire retrouver son équilibre politique sans parvenir à surmonter la crise religieuse. (...)
Désormais le patriarche sera, à de rares exceptions près, le fidèle agent de la politique impériale; en retour, les empereurs serviront, d'une part, l'ambition des patriarches contre l'autorité romaine, d'autre part, la vaste expansion du christianisme oriental à travers les pays slaves. Cette époque décisivecommencepar le règne brillant de Léon III, qui sut défendre Constantinople contre les Arabes avec autant d'efficacité que l'avait fait Constantin IV, et les refoula hors de l'Asie Mineure avec l'aide des Khazars. (...)
En outre, sa législation continua l'effort obstiné de Lécapène pour la protection de la petite propriété rurale; ni l'un ni l'autre, malheureusement, ne surent voir que, si cette petite propriété disparaissait, c'était en grande partie par la faute de l'Etat lui-même et de sa fiscalité trop lourde. L'époque de la grande expansion de Byzancecommence, assez curieusement, par le règne d'un incapable, Romain II, marié à une belle intrigante, Théophano. (...)
Le succès de sa rébellion, en 1182, fut le signal du massacre général des Latins à Constantinople, où il entra en triomphateur et ceignit la couronne du jeune Alexis II, qu'il fit étrangler ainsi que la régente sa mère. Son court règne,commencédans le sang, fut étonnamment bienfaisant pour l'Empire: il lutta avec une énergie sauvage contre la corruption des fonctionnaires et l'injustice fiscale. (...)
Mais celles qui nous sont parvenues, constamment transformées au cours des âges, sont aujourd'hui très difficiles à dater. L'âge d'or (1025-1204) : Au point de vue de la culture, le « siècle des Comnènes »commenceen fait avec le déclin de la dynastie macédonienne, après la mort de Basile II (1025); durant le long règne du plus grand souverain byzantin, sorte de moine-soldat peu ami des lettres, Byzance subit une éclipse intellectuelle. (...)
C'est au IVe siècle, avec la Paix de l'Eglise et le transfert de la capitale de l'Empire romain sur les rives du Bosphore, quecommencel'histoire de l'art byzantin, art qui doit certaines de ses caractéristiques les plus essentielles aux structures politiques et religieuses de cet empire autocratique et chrétien. (...)
Deux églises lyciennes, Saint-Nicolas de Myra (VIIIe s.) et Dere Agzi (seconde moitié du IXe s.), complètent ce maigre corpus. Vers la même époquecommenceà Constantinople un nouvel essor de l'architecture religieuse, lié à celui des couvents dans lesquels l'aristocratie, à commencer par les familles régnantes, place ses capitaux et auxquels elle demande de prier pour ses disparus. (...)
Si quelques rares exemplaires, toujours au Sinaï, peuvent peut-être être datés de l'époque iconoclaste, l'essor de l'art de l'icône necommencevraiment que sous les empereurs macédoniens: loin d'être seulement destinées à la dévotion privée, les icônes deviennent alors un élément essentiel du culte liturgique. (...)Les Byzantins usaient ordinairement, pour désigner la capitale de leur Empire, de trois termes qui correspondent à son origine, à son rôle dans la vie politique, à sa suprématie économique et culturelle: ils l'appelaient soit la «ville de Constantin » (Kynstantinoupoliv), soit la «nouvelle Rome », soit la «reine des villes» (ou simplement la «reine», c basiliv). De fait, aucune nation peut-être n'a donné plus d'importance à sa capitale, et cette particularité explique bien des traits remarquables ...