Constantinople
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Contient : cours (5)(...) On comptait, dans la ville même, une vingtaine de palais impériaux, qui n'ont d'ailleurs pas tous existé en même temps, et autant dans la banlieue. Le principal d'entre eux était le Grand Palais, fouillis d'édifices, decours, de jardins et d'églises qui couvrait 100 000 mètres carrés, et dont l'énormité même causa la ruine lorsque les Paléologues n'eurent plus assez de ressources pour l'entretenir. (...)
Les dernières armées byzantines ne s'occupèrent plus que de lutter les unes contre les autres pour imposer l'empereur qu'elles s'étaient choisi, et lorsque le vainqueur de cette ruineuse compétition, Alexis Comnène, neveu d'Isaac, s'installa au Grand Palais, il trouva l'Asie Mineure presque entièrement aux mains des Turcs, le trésor vide, la monnaie dévaluée - une monnaie dont lecoursn'avait pas varié depuis le lointain règne d'Anastase Ier -, le commerce et l'industrie ruinés. (...)
D'abord vainqueur, Jean se fit couronner sous le nom de Jean VI; mais, par la suite, lorsque le fils d'Andronic III, Jean V, fut en âge de revendiquer le pouvoir, un second conflit éclata (1352-1354) qui se termina par l'abdication forcée de l'usurpateur. Aucoursde ces luttes longues et confuses, chacun des partis fut fatalement amené à solliciter l'appui de l'étranger; ce fut le signal du démembrement de l'Empire. (...)
Elles forment plusieurs cycles rattachés aux grandes familles de la noblesse militaire et provinciale. Mais celles qui nous sont parvenues, constamment transformées aucoursdes âges, sont aujourd'hui très difficiles à dater. L'âge d'or (1025-1204) : Au point de vue de la culture, le « siècle des Comnènes » commence en fait avec le déclin de la dynastie macédonienne, après la mort de Basile II (1025); durant le long règne du plus grand souverain byzantin, sorte de moine-soldat peu ami des lettres, Byzance subit une éclipse intellectuelle. (...)
Les artisans byzantins utilisèrent et perfectionnèrent les techniques traditionnelles - repoussé, ciselure, filigrane - et aimèrent associer à l'or des perles, des pierres fines de couleurs vives, des pierres précieuses, des incrustations de nielle ou des émaux, créant ainsi de riches effets de couleurs. Cette recherche d'une polychromie chatoyante restera, aucoursdes siècles, l'une des principales caractéristiques de l'orfèvrerie byzantine. Les objets parvenus jusqu'à nous sont surtout des bijoux (colliers, croix, amulettes, médaillons, bracelets, bagues, agrafes, boucles d'oreilles, ceintures), généralement retrouvés dans des trésors enfouis dans la terre par leurs propriétaires (trésors de Chypre, de Mersin, de Mytilène, etc. (...)Les Byzantins usaient ordinairement, pour désigner la capitale de leur Empire, de trois termes qui correspondent à son origine, à son rôle dans la vie politique, à sa suprématie économique et culturelle: ils l'appelaient soit la «ville de Constantin » (Kynstantinoupoliv), soit la «nouvelle Rome », soit la «reine des villes» (ou simplement la «reine», c basiliv). De fait, aucune nation peut-être n'a donné plus d'importance à sa capitale, et cette particularité explique bien des traits remarquables ...