Constantinople
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Contient : ivoire (4)(...) Bien peu d'oeuvres subsistent des IXe et Xe siècles, mais on possède heureusement, pour pallier cette lacune, les « icônes » réalisées dans d'autres techniques: marbre,ivoire, stéatite, métaux précieux ou émaux. Exposées dans les églises (en particulier sur le proskynétarion ), les icônes commencent à garnir la clôture du choeur (le templon ) qui va progressivement se transformer en iconostase (icônes d'épistyle, d'abord, placées sur l'architrave et représentant surtout la Déisis et les Douze Fêtes, icônes d'entrecolonnements, plus tard). (...)
Le bronze : Parmi l'abondante production byzantine d'objets de bronze se distinguent quelques plaques à sujets religieux, généralement dorées et d'un haut niveau artistique, véritables substituts des icônes en métaux précieux ou enivoire(Vierge à l'Enfant du musée de Plovdiv, triptyque du Victoria and Albert Museum de Londres). Les artisans de Constantinople ont également atteint une maîtrise remarquable dans la fabrication des portes de bronze décorées de reliefs et d'incrustations de nielle, d'argent et de divers alliages: on leur doit les portes réalisées dans la seconde moitié du XIe siècle pour les églises italiennes d'Amalfi, du Mont-Cassin, de Saint-Paul-hors-les-Murs à Rome, de Monte Sant'Angelo, de Salerne, de Saint-Marc de Venise et d'Atrani. (...)
Ils fabriquèrent également des vitraux, dont on a retrouvé quelques fragments dans les églises de Constantinople (Kariye Camii, Zeyrek Camii). Les ivoires : Matériau de luxe par excellence, l'ivoire, rare et précieux, a donné lieu, dès l'époque protobyzantine, à une production très abondante (cf. (...)
La glyptique: stéatites et pierres dures Pierre tendre sans pores, dont la couleur varie du vert amande au gris clair, la stéatite a été très utilisée à Byzance, à partir de l'époque macédonienne, pour la fabrication de pendentifs, d'amulettes et surtout de nombreuses petites icônes. Moins onéreuses que les pièces enivoire, auxquelles elles se subtituent quand celles-ci se raréfient, au XIIe siècle, les icônes en stéatite sont plus répandues, mais de qualité inégale, allant des productions de série destinées à la dévotion populaire aux oeuvres savantes, comparables aux meilleurs ivoires contemporains (Dormition de la Vierge , Kunsthistorisches Museum, Vienne). (...)Les Byzantins usaient ordinairement, pour désigner la capitale de leur Empire, de trois termes qui correspondent à son origine, à son rôle dans la vie politique, à sa suprématie économique et culturelle: ils l'appelaient soit la «ville de Constantin » (Kynstantinoupoliv), soit la «nouvelle Rome », soit la «reine des villes» (ou simplement la «reine», c basiliv). De fait, aucune nation peut-être n'a donné plus d'importance à sa capitale, et cette particularité explique bien des traits remarquables ...