Constantinople
sur Eric Christ au format (889 Ko)
Contient : pris (4)(...) ), ils furent à ce point domestiqués qu'au IXe siècle ils n'existaient plus que comme corps de parade, figurants indispensables des fêtes officielles, sous l'autorité des «démarques» et des «démocrates» qui avaientprisrang dans la hiérarchie des fonctionnaires. Cependant le régime des dèmes ne disparut pas sans avoir marqué pour toujours la sensibilité politique du peuple constantinopolitain. (...)
Cela explique aussi que, disposant de l'admirable instrument d'expression qu'était la langue classique, les Grecs de Byzance n'aient guère cherché à en créer un nouveau, plus conforme à l'usage de leur époque. Dès le début, la langue écrite a doncprissur la langue parlée un retard qui est allé s'accentuant, jusqu'aux Temps modernes qui ont hérité du Moyen Age la trop fameuse « question de la langue ». (...)
Les Turcs imposèrent à l'empereur prisonnier un traité fort modéré; mais, pendant sa captivité, une révolution de palais avait donné le pouvoir à l'incapable Michel VII, fils de l'empereur défunt Constantin X. A son retour, Romain futprispar traîtrise et aveuglé. N'étant plus liés par le traité, les Turcs reprirent l'offensive. Dans le même temps, le nouveau maître de Naples, le Normand Robert Guiscard, achevait la conquête de l'Italie byzantine, et les Croates de Dalmatie se rendaient indépendants. (...)
L'orfèvrerie : Les pièces conservées ne donnent qu'une faible idée de l'importance de l'orfèvrerie byzantine, mais les témoignages littéraires nous font connaître la richesse et la diversité des oeuvres disparues: table d'autel en or massif incrustée de pierres précieuses, à Sainte-Sophie, trône placé sous un ciborium d'or au Grand Palais de Constantinople, vaisselle relatant les victoires impériales, fabriquée avec l'orprisaux Vandales, sont quelques-unes des réalisations du règne de Justinien. Les empereurs iconoclastes, Constantin V, que son goût pour l'or avait fait surnommer le « nouveau Midas », et Théophile, enrichirent leurs palais de multiples pièces d'orfèvrerie: automates, orgues d'or semées de pierres précieuses, meuble à cinq tours (le Pentapyrgion) enfermant les insignes de l'Empire, etc. (...)Les Byzantins usaient ordinairement, pour désigner la capitale de leur Empire, de trois termes qui correspondent à son origine, à son rôle dans la vie politique, à sa suprématie économique et culturelle: ils l'appelaient soit la «ville de Constantin » (Kynstantinoupoliv), soit la «nouvelle Rome », soit la «reine des villes» (ou simplement la «reine», c basiliv). De fait, aucune nation peut-être n'a donné plus d'importance à sa capitale, et cette particularité explique bien des traits remarquables ...