Constantinople
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Contient : régions (10)(...) En fait, sa puissance est plus grande que celle de l'ancien praefectus urbi : il a sous ses ordres les services de l'annone et des vigiles qui, à Rome, ne dépendaient pas de lui; Justinien a en effet remplacé le préfet des vigiles par un préteur des dèmes qui est subordonné à l'éparque et chef des corps de policiers et de pompiers établis dans chacune des quatorzerégionsde la capitale (division imitée de l'ancienne Rome). L'annone disparaîtra au VIIe siècle, mais l'éparque restera responsable du ravitaillement de la ville. (...)
Sa population, formée du noyau byzantin primitif auquel s'ajoutèrent très rapidement des éléments venus de toutes lesrégionsd'Orient, puis d'Occident, ne semble cependant pas avoir dépassé le demi-million au temps de sa plus grande prospérité. (...)
Profitant de la paix conclue par son père avec le califat, il rétablit la souveraineté grecque dans une partie des Balkans, y étendit le régime des thèmes, et transplanta des tribus slaves dans lesrégionsdévastées de l'Asie Mineure pour mieux assurer leur défense. Le nombre des stratiotes s'accrut ainsi considérablement, et avec lui l'importance de la classe paysanne libre. (...)
Artisanat et commerce sont florissants si l'on en croit les sources (Nicolas Choniate, Anne Comnène, Benjamin de Tudèle, Idrisi) et certaines découvertes archéologiques (ateliers de verriers et de potiers à Corinthe par exemple). Au XIIIe siècle, marqué par l'occupation latine de Constantinople, certainesrégionsd'Asie Mineure semblent relativement prospères (empires de Nicée et de Trébizonde). Aux XIVe-XVe siècles, la ville de Mistra , construite sous la protection de la forteresse de Villehardouin, offre un dernier exemple de ville byzantine avec son kastro, sa ville moyenne et ses faubourgs. (...)
Au VIIe siècle, période si pauvre en témoignages artistiques, peuvent être attribués aujourd'hui (malgré des controverses persistantes) plusieurs décors peints de Cappadoce, qui témoignent de la richesse du répertoire byzantin disparu, ou connu dans d'autresrégionsde façon très fragmentaire, et révèlent des contacts parfois étroits avec les mondes copte, syro-mésopotamien, transcaucasien ou sassanide. (...)
L'absence de toute figure humaine et la fréquence des images de la croix et des motifs décoratifs correspondent à une tradition protobyzantine, qui s'est perpétuée parfois, dans desrégionsreculées, après la fin de l'iconoclasme. L'époque des Macédoniens et des Comnènes (IXe-XIIe s. (...)
Le morcellement de l'Empire favorisa ainsi l'apparition de nouveaux centres et l'essor d'un art plus libre, dont on suit le mieux l'évolution dans lesrégionspériphériques: églises de Serbie (Studenica, Mileševa, Sopo?ani) ou de Bulgarie (Bojana, 1259), décorées par des peintres grecs, dont l'origine - Constantinople, Thessalonique ou Nicée - reste difficile à déterminer. (...)
En dépit de la prépondérance des carrières de Proconnèse et de Constantinople, dont la production était exportée à une grande échelle (cargaison naufragée de tous les éléments préfabriqués d'une église trouvée au large de Marzamemi, en Sicile), d'autres carrières de marbre blanc (Attique, Phrygie) ou de couleur (Thessalie, Carystos, Carie) produisaient en abondance des sculptures comparables. Dans d'autresrégionsoù prédominait le calcaire (Egypte, Syrie du Nord, Lycie) s'épanouissait une sculpture différente possédant un caractère local très affirmé. (...)
) : Après un siècle et demi de moindre expansion, où la rareté des documents datés rend délicate l'analyse des caractéristiques, la sculpture architecturale se développe à nouveau, abondamment parfois, dans la plupart desrégionsde l'Empire. La nature de la production a d'ailleurs évolué. Moins de colonnes et de chapiteaux: ceux-ci, de type corbeille le plus souvent (à la Vierge des Chaudronniers [Panayia Chalkêon] de Thessalonique, env. (...)
Perspectives nouvelles de la recherche en archéologie et en histoire de l'art L'incessant apport de l'archéologie et des monographies relatives à des monuments, des sites ou desrégionsde l'empire byzantin a rendu souvent caducs les schémas et les classifications hérités des premiers historiens de l'art byzantin. (...)Les Byzantins usaient ordinairement, pour désigner la capitale de leur Empire, de trois termes qui correspondent à son origine, à son rôle dans la vie politique, à sa suprématie économique et culturelle: ils l'appelaient soit la «ville de Constantin » (Kynstantinoupoliv), soit la «nouvelle Rome », soit la «reine des villes» (ou simplement la «reine», c basiliv). De fait, aucune nation peut-être n'a donné plus d'importance à sa capitale, et cette particularité explique bien des traits remarquables ...