Constantinople
sur Eric Christ au format (889 Ko)
Contient : service (5)(...) Dans l'armée, l'importance des troupes mercenaires, peu sûres et très coûteuses, avait considérablement diminué par l'installation de soldats-paysans, les stratiotes , dans des « biens militaires », à eux concédés en échange d'unserviceactif, mesure qui, au surplus, favorisait l'équilibre social par l'extension de la petite propriété rurale. (...)
Le vieux principe qui subordonnait les services dépensiers aux diverses caisses (fisc, domaines de l'Etat ou « patrimoine » de l'empereur) par lesquelles ils étaient alimentés, est définitivement abandonné: l'Etat possède désormais un véritable budget établi par unserviceautonome, et un véritable ministère des finances, dirigé par le « logothète tou genihou », qui contrôle toutes les sources du revenu fiscal, y compris les biens de l'empereur. (...)
En revanche, l'administration commença à se détériorer: on vit apparaître le système de la ferme des impôts, et l'on commença à remplacer par un versement en espèces leservicemilitaire dû par les stratiotes. Cela signifiait pour l'armée un retour au mercenariat. Les armes byzantines étaient toujours puissantes: l'Empire s'était encore agrandi, depuis la mort de Basile II, par l'annexion d'Edesse, du royaume arménien d'Ani, de la Sicile occidentale. (...)
L'histoire aussi subit l'influence de Constantin VII; mais c'est parce que celui-ci met les historiens auservicede la propagande impériale: c'est le cas des « continuateurs de Théophane », parmi lesquels Constantin VII lui-même, auteur d'une Vie de Basile Ier , et de Joseph Génésios, qui écrit quatre Livres des Rois (de Léon V à Basile Ier); leur objectivité est évidemment sujette à caution. (...)
Progressivement s'élabore, aux Xe et XIe siècles, un style nouveau, proprement médiéval, qui met la beauté des formes classiques auservicede l'expression de la spiritualité chrétienne (Bibl. nat., ms. gr. 70; monastère de Sainte-Catherine, Sinaï, ms. (...)Les Byzantins usaient ordinairement, pour désigner la capitale de leur Empire, de trois termes qui correspondent à son origine, à son rôle dans la vie politique, à sa suprématie économique et culturelle: ils l'appelaient soit la «ville de Constantin » (Kynstantinoupoliv), soit la «nouvelle Rome », soit la «reine des villes» (ou simplement la «reine», c basiliv). De fait, aucune nation peut-être n'a donné plus d'importance à sa capitale, et cette particularité explique bien des traits remarquables ...