Cil
sur La Page à Papat
Cette nouvelle de Cugel L'Astucieux, intitulée CIL, se situe aprés le chapitre , 'Le monde Supèrieur'. Lugubre et languissante, la nuit s'avançait sur les terres en friche du septentrion comme le sang qui s'écoule d'un animal à l'agonie. Le crépuscule surprit Cugel alors qu'il traversait péniblement un marais salant. Dans la sombre lumière rouge de l'aprês-midi, il s'était égaré, il avait d'abord gravi une pente douce, puis rencontré un sol humide avant de s'enfoncer dans un terrain spongieux ...Contient : crépuscule (5)(...) Lugubre et languissante, la nuit s'avançait sur les terres en friche du septentrion comme le sang qui s'écoule d'un animal à l'agonie. Lecrépusculesurprit Cugel alors qu'il traversait péniblement un marais salant. Dans la sombre lumière rouge de l'aprês-midi, il s'était égaré, il avait d'abord gravi une pente douce, puis rencontré un sol humide avant de s'enfoncer dans un terrain spongieux. (...)
C'est alors que ses menaces et malédictions contre Iucounu, le Magicien Rieur, atteignaient leur paroxysme. Lecrépusculese prolongea jusqu'à ce que, titubant de fatigue, il arrivât au pied des collines orientales où sa marche devint encore plus épuisante. (...)
Etrange et réconfortant, pensa Cugel, même si cela ne présageait rien de bon. Les créatures semblaient craindre la tour. La dernière lueur ducrépuscules'évanouit. Alarmé par divers indices, Cugel réalisa que la tour était hantée. Vers le milieu de la nuit, un fantôme apparut, vêtu de voiles aux teintes blafardes et coiffé d'un serre-tête en argent qui soutenait vingt pierres de lune montées sur des tiges argentées. (...)
Un sentier partait de la plage pour déboucher sur des buissons et arbustes parfumés : dymphianes, héliotropes, arbres à coings noirs, massifs de haute végétation, vcrverica aux frais ombrages et amanita en fleur. La plage n'était plus qu'un ruban qui se fondait dans la traînée carmin ducrépusculeet ou ne discernait plus le cap de Bondadge Stull. Le chemin s'aplanit, traversa un bosquet de lauriers feuillus pour déboucher sur une place ovale envahie par les mauvaises herbes, sans doute un ancien terrain de manoeuvres et d'entraînement. (...)
La balustrade qui longeait la terrasse était tachée de mousse et de lichen : une vision que les ombres ducrépusculeparaient d'une funeste grandeur. Plus loin, le palais semblait un peu mieux entretenu. De la terrasse s'élevait une immense arcade, soutenue par de minces colonnes à cannelures, et un entablement finement travaillé dont l'obscurité l'empêchait de discerner le motif. (...)