Souvenirs d'un rêve passé (2)
sur L' Omnirêve
Le soleil se couchait sur ces terres aux allures tranquilles. Puis, soudain, un grand vrombissement en provenance du ciel vint secouer tous les éléments de ce paisible paysage. La chimère Furnitucilubilum venait de faire son entrée dans ce monde, ce rêve où les gens se couchaient à peine. Après avoir plané pendant quelques instants, elle se posa dans une clairière entourée d'arbres majestueux au centre de laquelle passait un sentier. Reprenant peu à peu leurs esprits à la suite de cette horrible ...Contient : aubergiste (9)(...) Ce n'est qu'après plusieurs secondes que l'on vint répondre aux deux voyageurs. 'Il me semble t'avoir dit que... Haaaaaaaaa!' L'aubergistetomba à la renverse, comme terrassé. Reprenant ses esprits en se frottant les yeux, il leva le regard vers les deux voyageurs qui, bouche bée, se demandaient plus que jamais dans quel pays de fous ils avaient abouti. C'était maintenant le tour de l'aubergistede se relever et de se dépoussiérer, pour ensuite faire signe d'entrer aux deux visiteurs, l'air peu assuré. (...)
Voici donc votre clé, et je vous souhaite une bonne nuit.' Lara sortit d'une de ses poches un pièce de dix deniers et l'aubergistelui rendit la monnaie. Elle laissa les deux pièces de retour à Kérézan, qui était sans le moindre sou, puis, pointant l'escalier qui menait au second étage, dit: 'La chambre est bien par là, je présume? -Oui oui! dit l'aubergistecherchant un linge dans ses armoires. Encore une fois, faites de beaux rêves!' Kérézan et Lara gravirent peu à peu l'escalier alors que la demoiselle riait de bon coeur de l'embarras qu'avait ressenti Kérézan alors que l'aubergistelui avait demandé 'une chambre ou deux?'. Aussitôt qu'ils eurent disparu dans le corridor du deuxième étage, l'aubergistese servit de la guenille sur laquelle il avait mis la main pour essuyer son front, qui transpirait abondamment. 'Bon, eh bien je crois que je sais ce qu'il me reste à faire', se dit tout bas l'aubergiste. C'est alors que Kérézan et Lara se préparaient à s'offrir un repos bien mérité que, dans la noirceur de la nuit, un petit être quittait l'auberge de 'l'Ane Rieur', lui qui semblait ne pas vraiment avoir envie de s'amuser ce soir-là. (...)
L'homme en question restait dans l'ombre de la pièce, ce qui n'empêchait cependant pas de remarquer à quel point il portait des vêtements richement décorés de pierres précieuses de toutes sortes. A ses côtés, prenait place l'aubergistequi avait accueilli Kérézan la journée précédente. C'est d'ailleurs lui qui prit la parole en premier: 'Ce sont eux, maître. (...)
-Bien, trancha l'homme qui restait dans l'ombre tout en pointant un scribe assis sur un siège près de l'un des murs de la pièce. Payez-le, et ensuite, vous ficherez le camp d'ici, très cher.' L'aubergistene se fit pas prier pour quitter la pièce, muni d'une bourse bien garnie que lui avait tendue le scribe. (...)