Souvenirs d'un rêve passé (3)
sur L' Omnirêve
Il faisait maintenant grand jour sur la cité de Rosestror. A l'écart, dans les bois, deux personnages n'avaient cependant pas passé une nuit de rêve, malgré qu'ils aient réussi à se sauver des cachots du palais royal de ce royaume maudit où un imposteur avait le pouvoir. Kérézan, dans tous ses états, tentait de trouver une façon de sortir son traître de frère du pouvoir ou, du moins, de sortir sa bien-aimée Lara de ses griffes, en espérant qu'elle soit toujours vivante. Pendant ce temps, Clarence ...Contient : darkin (13)(...) ' Les autres personnes qui étaient dans l'auberge, à l'exception de Samuel qui tentait désespérément de se trouver une porte de sortie, manifestèrent leur approbation au récit de leur camarade. 'Comment vous appelez-vous, mon ami? demanda Kérézan. -Darkin, sire. -Hé bien, mon cherDarkin, les choses ne sont malheureusement pas aussi simples: c'est-à-dire que mon seul retour ne garantit pas que Garunen me laisserait le trône. Je vais vous expliquer. (...)
' Ainsi, pendant que Kérézan racontait son récit, Clarence, souriant, tenait à l'oeil Samuel, lui rendant un sourire plutôt amer... Oniros, le rêve, avait de nouveau couvert Rosestror du noir linceul de la nuit.Darkin, jeune officier royal à l'époque où Kérézan régnait encore sur la ville, connaissait bien les habitudes des gardes du chemin de ronde parcourant le mur d'enceinte qui sépare la cour intérieure du château de la ville elle-même. (...)
Au moment approprié, il lança son grapin sur le haut des créneaux pour ensuite franchir cette barrière. Kérézan et Clarence le suivaient de près. 'Et maintenant, qu'allons-nous faire? chuchotaDarkin. -Garunen nous dit à la chasse au buvard? Nous allons lui en rapporter un. Accompagne Clarence au puits du château, là, il créera une zone permanente où l'eau sera changée en air, d'où l'impossibilité pour Garunen et ses troupes de s'abreuver. (...)
Le bruit causé par des pas rapides parvint aux oreilles de Kérézan, qui se mit à l'abri. 'Alors tremblez, car je suis Clarence le Maudit. -Vite, ditDarkinen reprenant son souffle, le prochain tour de garde est pour bientôt! Il faut s'en aller!' Le siège allait maintenant commencer. (...)
Il ne restait plus qu'à attendre que cet usurpateur capitule, ce qui se faisait tout de même attendre.Darkins'approcha de Kérézan, qui n'avait pas fermé l'oeil ces quatre derniers jours. 'Pas de nouvelles, bonnes nouvelles, dit-on habituellement, sire. -Je ne sais pas si cette maxime s'applique dans le cas de Garunen, mon cherDarkin. J'aimerais bien savoir ce qu'il mijote... -Regardez! Un garde avec un grand parchemin vient d'apparaître sur les créneaux! (...)
Il profite d'ailleurs de l'occasion pour souhaiter la bienvenue à messire Mécènol. Oyez! Oyez! -Il veut s'en sortir la tête haute, ça crève les yeux, ditDarkin. -Je crois plutôt qu'il y a une ruse derrière tout ça...Darkin, vous m'accompagnerez avec Clarence et nos meilleurs éléments. Allons à cette rencontre, bien que j'aie un mauvais pressentiment. (...)
Le tapis rouge avait été déroulé pour l'occasion. Gravissant petit à petit les marches qui les séparaient de la salle du trône, Kérézan, Clarence,Darkinet dix autres personnes fortement armées se rendaient au rendez-vous fixé par Garunen. Ils franchirent finalement la porte menant au trône. (...)
Alors que Lara, les yeux injectés de sang, continuait de poursuivre Kérézan dans une scène d'un chaos le plus total,Darkin, voyant l'un des zombis, s'écria, comme hystérique: 'Ma soeur, c'est ma soeur!' Le sang coulait de nouveau sur le plancher de la salle du trône pendant que le gigantesque chandelier et son occupant s'écrasaient avec fracas sur le sol. (...)
-Il devait ne plus avoir confiance en l'armée qui, elle-même, n'avait plus confiance en lui, ouuuui! railla Clarence en frottant ses ecchymoses avec une herbe médicinale quelconque. -Je crois queDarkinvient.' En effet,Darkinvenait. C'est d'ailleurs en traînant Garunen par le cou qu'il fit son entrée dans le donjon. Clarence, Kérézan et quelques-unes de leurs connaissances à Rosestror l'attendaient tout près des oubliettes. (...)