[AT] 3. La structuration du temps
Contient : relation (15)(...) Bien qu'une connaissance de base de cette théorie du comportement puisse intéresser les joueurs pour leur interprétation dans le JdR, il est évident que celle-ci est plutôt utilisable par les Meujeux qui ont de nombreux PnJ à jouer, ainsi que de nombreuses relations à tisser entre eux, et entre eux et les joueurs. Lors de tout contact social, les individus structurent leurrelationautour du temps qu'ils passent dans cetterelation, ainsi que de leur niveau de proximité avec l'autre. Les différentes manières de structurer le temps sont les suivantes. Le retrait : En cas d'absence derelationou d'absence de volonté de communiquer de la part des individus apparaît le retrait. Afin d'éviter de devoir entrer enrelation, l'individu peut recourir à différentes occupations qui le couperont symboliquement de son interlocuteur potentiel. Ainsi, on pourra consulter son téléphone portable, allumer une cigarette, lire un panneau quelconque, juste pour ne pas avoir à communiquer. (...)
Un tel comportement peut finir par devenir franchement handicapant, voire conduire au suicide social. Le rituel : Il s'agit du niveau le moins impliquant de larelation. Lorsque larelationentre deux individus est peu intime, il est courant de recourir à des échanges peu intenses, de pur rituel. Ainsi, en échangeant autour de sujets de pure forme (la météo, les retards à la SNCF...), les individus pourront créer un terrain favorable avant de passer à des relations plus intenses, ou pas. (...)
C'est par exemple le cas lorsqu'un individu se retrouve « contraint » de tenir une conversation avec sa famille éloignée, les amis de ses amis, les collègues de sa femme... Ainsi, les sujets de conversation resteront limités au non-impliquant, jusqu'à ce que le niveau d'intimité entre les interlocuteurs augmente, ou que des sujets d'intérêts communs soient découverts (comme les dernières performances du FC Lens ou du MFK Lokomotiv par exemple). Le passe-temps : Au dessus du rituel se trouve le niveau de passe-temps, lors duquel larelationreste dans le domaine conventionnel, mais se développe un minimum. Comme son nom l'indique, ce niveau derelationinduit plus de temps que le rituel basique, toujours à un degré non intime et non-impliquant. Par exemple, l'individu pourra recourir au passe-temps lorsqu'il devra meubler tout un dîner ou toute la durée d'un trajet, avec une discussion plus forcée que naturelle. (...)
L'activité : Enfin plus gratifiante et intéressante que les précédentes, l'activité est la situation lors de laquelle les individus mènent ensemble unerelationdestinée à atteindre un but. Typiquement, lors d'unerelationprofessionnelle, les différents acteurs interagissent sur une durée qui peut être très longue (plusieurs mois, voire plusieurs années) afin de mener un ou plusieurs travaux. C'est également le cas lors d'une partie de JdR dans un club dont les membres ne se cotoient qu'a travers cette activité, ou dans un club sportif par exemple. (...)
Ainsi, des collègues proches pourront être en situation de Jeu voire, plus rarement, d'Intimité, et inversement. Le jeu : Il est courant que les individus troquent inconsciemment unerelationsociale naturelle contre un jeu dans lequel chacun jouera un rôle préétabli inconsciemment. (...)
Vous l'avez vu ? » De fait, chacune de ces postures est une stratégie visant à s'emparer du pouvoir dans larelation. Pour approfondir ce sujet complexe (mais passionnant), un chapitre bonus y sera consacré ultérieurement. L'intimité : Le plus haut niveau d'implication dans larelationest celui de l'intimité. Par définition, ce degré d'intensité dans larelationest réservé à une petite partie de nos relations sociales. L'intimité est l'occasion d'un échange naturel en toute confiance. (...)
Il n'est pas forcément du registre amoureux et peu concerner les membres d'une même famille, un groupe d'amis soudés etc... A ce niveau derelation, on accepte l'autre sans masque ni défense, et on attend de lui qu'il nous rende la pareille. (...)[Ou comment construire des relations entre les personnages] J'attaque donc le troisième chapitre de ma théorie rôlistique destinée à adapter l'Analyse Transactionnelle d'Eric Berne au JdR. Si vous n'êtes pas au fait des chapitres précédents, rendez-vous au sommaire. A l'issue des cinq chapitres de présentation de cette théorie, je prendrai un exemple complet destiné à l'illustrer dans la situation particulière du JdR. L'AT s'intéresse aux interactions entre les individus, et plus particulièrement ...