Les Errants d'Ukiyo (JdRA) : Introduction
sur Loup Solitaire RPG au format (7.5 Mo)
Contient : samouraïs (6)(...) Mais les coups de boutoir d'occidentaux trop avides ont fini par faire voler en éclats cette stabilité ; le pouvoir semble se diviser désormais entre les partisans réactionnaires du shogun et les révolutionnaires nationalistes révérant l'empereur. Entre eux, un peuple misérable qui s'efforce de survivre. Ici, pas de batailles rangées ou desamouraïsen armures. La paix récente, maintenue par un contrôle gouvernemental permanent, a entraîné la quasi disparition des armées et la transformation des guerriers en parasites inutiles. (...)
C'est un loisir hybride, qui de l'extérieur peut ressembler à un feuilleton élaboré à plusieurs voix, ou plus prosaïquement à quatre ou cinq potes déconnant autour d'une table et « jouant aux » (jouant aux chevaliers, jouant auxsamouraïs). Pour expliquer rapidement les rôles de chaque participant, nous allons filer la métaphore de la série télévisée, genre avec lequel le jeu de rôle partage certains traits : Le meneur de jeu est d'abord le scénariste de la partie : avec l'aide de ce livre et de son imagination, il crée un univers fictif dans lequel évolueront les personnages des joueurs. (...)
Les shoguns actuels appartiennent à la famille des Tokugawa, laquelle a réussi à unir le Japon il y a deuxcents ans de cela Shogunat : désigne aussi bien le gouvernement du shogun que la période pendant laquelle le Japon fut sous l'égide d'une dynastie de shoguns (ici : le shogunat des Tokugawa) Yakuza : membre de la mafia japonaise, généralement tatoué. Les yakuzas ont pris quantité de rituels auxsamouraïset évoluent en clans L'ESTHETIQUE DES ERRANTS : De l'esthétique dans une partie de jeu de rôle ? (...)
Meneur, mettez en scène des prostituées braillardes, des marchands prêts à toutes les bassesses, dessamouraïsqui attaquent en meute et accusent leur victime d'être un lâche, des fier à bras s'enfuyant au moindre signe de résistance. (...)
Tout comme les personnages des westerns, les héros japonais avaient fini par devenir des êtres sales, recouverts de sang et de boue, à la morale ambiguë. Ils évoluaient dans un monde déserté par la vertu, peuplé de lâches assassins, desamouraïsprétentieux, de prostituées outrageuses et d'innocentes brutalisées. Les fabricants de cercueils y faisaient fortune et chaque village semblait écrasé par un pouvoir tyrannique. (...)
Néanmoins, une poignée d'oeuvres peuvent être considérées comme fondatrices. Sans elles nous n'aurions jamais eu l'envie de créer les Errants : Les septsamouraïs/ Le garde du corps : deux films de Akira Kurosawa, des histoires de vagabonds apportant leur aide à des villageois apeurés. (...)Tout s'est passé si vite. Le Tengu rengaine son sabre avec la précision qui le caractérise, son large chapeau de paille dissimulant à peine son regard d'assassin. Derrière lui, Katsuma se tient immobile, silencieux, le katana dressé vers le ciel. Ses mèches éparses volent avec le vent du sud, mais son regard est déjà tourné vers l'audelà. Après quelques secondes en suspension, il tombe en silence sur le sol aride du champs de bataille. Le vainqueur n'a pas un regard pour son adversaire : tout ...