Les Errants d'Ukiyo (JdRA) : Contexte de Jeu
sur Loup Solitaire RPG au format (7.5 Mo)
Contient : gouvernement (21)(...) Alors commença le règne le plus dur et le plus stable que le pays ait connu, une période de paix et de développement économique sans précédents qui dura plus de deuxcents ans. Le nouveaugouvernements'installa dans la grande Edo, faisant de la ville la capitale du pays et donnant son nom à une nouvelle période de l'Histoire. (...)
Avec l'interdiction du vagabondage et la concentration urbaine, le crime s'est sédentarisé et s'est taillé de vastes territoires avec l'aval d'ungouvernementcomplice qui a vu là un excellent moyen de circonscrire les débordements. LA FIN DU SHOGUNAT : Depuis peu, les choses ont empiré. (...)
Après quelques famines et tremblements de terre, et devant une situation de plus en plus explosive, legouvernementtenta bien de renforcer sa mainmise sur le pays mais il ne fit qu'exacerber les rancoeurs. (...)
En pleine période de tension, l'empereur et le shogun meurent à quelques mois d'intervalle, un généralissime psychopathe est propulsé au sommet et c'est dans la confusion que le pouvoir s'efforce de gérer la crise. Véritable aveu d'impuissance, legouvernementfait même appel aux seigneurs de l'ouest, ses pires ennemis, pour la première fois depuis des siècles ! (...)
Les nobles n'ont aucune indépendance financière et ont dû longtemps avaliser toutes les décisions importantes dugouvernementà l'aide des édits. Lorsque la cour impériale a profité de la chute de popularité du shogunat pour le critiquer et s'allier aux clans de l'ouest, elle s'est rapidement vue prise en otage par les révolutionnaires et n'a dû son salut qu'à l'intervention de l'alliance entre les clans progouvernementaux, le Shinsen Gumi et les traîtres Satsuma. (...)
Isolée derrière un rempart de bureaucratie et de conventions, elle n'a plus le moindre contact avec le monde réel et préfère se livrer à ses rituels et ses cérémonies hors de prix. LA COUR SHOGUNALE : Legouvernementshogunal s'est installé dans la ville d'Edo. C'est de là qu'est réellement dirigé le pays, sous la férule des Tokugawa et avec l'aide d'une bureaucratie efficace bien qu'encore teintée de féodalité (certaines charges sont héréditaires). (...)
Si les seigneurs terriens ont toute latitude pour gérer leur domaine, certains lieux stratégiques sont sous contrôle direct dugouvernement, comme les mines de l'île de Sado, les villes d'Edo, Osaka et Kyoto ou bien encore les grands ports de commerce. (...)
La création de la force spéciale de police du Shinsen Gumi a permis la sécurisation de la ville de Kyoto ; dorénavant, legouvernementse consacre à la mise en place d'une armée moderne grâce aux conseils et aux armes des occidentaux. (...)
SAMOURAIS ET SEIGNEURS : Troisième force du pays, les seigneurs et les clans guerriers se partagent encore l'essentiel du Japon, sous la surveillance permanente dugouvernement. Les samouraïs ne représentent qu'un dixième de la population. Ils sont les seuls à pouvoir porter un sabre et à posséder un nom patronymique. (...)
Sa justice est bien souvent expéditive et exemplaire, afin d'éviter toute intervention de l'Etat. En dehors de ces particularités, l'organisation d'un clan ressemble au fond à celle dugouvernementà plus petite échelle. Elle est à base de guerriers fonctionnaires et de conseillers, et est aussi la proie des luttes d'influence. (...)
Autour, on cultive le riz mais aussi le coton, le chanvre, le colza, le froment, le sarrasin, le soja, les patates hollandaises, la canne à sucre, l'indigo, le mûrier (pour les vers à soie). L'exploitation des forêts est importante et contrôlée par le seigneur avec l'aval dugouvernementpour éviter les excès. Les taxes sont nombreuses et variées. La concentration des richesses est une réalité. (...)
Tout ce qui dépasse est impitoyablement rangé dans un nouveau tiroir, parqué ou détruit pour le « bien de tous ». Mais il existera toujours des zones qui échapperont au contrôle d'ungouvernement, aussi autocratique soitil. C'est cela que les Japonais appellent le monde flottant, cette zone entre les zones, ce lieu interlope soumis à ses propres lois, singeant la société d'en haut par envie autant que par mépris. (...)
Les bandits, les vagabonds, les samouraïs sans maître. On les évite ou on les parque. On les rééduque, on les met au travail, direction les mines d'or dugouvernementet tant mieux s'ils n'en reviennent jamais. Tout ce beau monde est dominé par la poigne tentaculaire des yakuza, ces criminels qu'on déteste mais dont on doit s'accommoder, rois des bouges et des cités sans retour. (...)
Exclus par la pauvreté, victimes des catastrophes naturelles et des changements dans la société, ils s'entassent de plus en plus nombreux dans les zones urbaines, après des mois d'errance hagarde. Legouvernements'efforce alors de les recycler, de les « réhabiliter » dans des camps de travail. Il les envoie dans ses mines d'or, les utilise pour mâter les révoltes et leur confie parfois les tâches des intouchables. (...)
Un équilibre précaire parvient généralement à s'installer, permettant la coexistence de plusieurs clans circonscrits à une activité ou un quartier. Legouvernementpréfère favoriser une criminalité à sa botte qu'en perdre le contrôle mais veille tout de même à fragmenter les communautés et à éviter les congrégations trop importantes. (...)
Le shogunat a érigé en règle un principe assez simple : réglez vos problèmes entre vous si vous ne voulez pas que legouvernementintervienne. Les révoltes et les conflits entre clans sont donc souvent matés dans une violence exemplaire, et les agitateurs et autres fauteurs de troubles ne bénéficient d'aucune tolérance. (...)
Beaucoup ont des accointances avec le pouvoir shogunal et évitent ainsi les ennuis ; le clan des Yagyu notamment est célèbre pour sa branche cadette chargée de la protection dugouvernement, sans oublier les Oniwaban qui se consacrent à l'espionnage des seigneurs pour le compte du shogun. (...)
Le respect envers le seigneur tout puissant, la rigidité des liens sociaux, les castes dont il était devenu impossible de sortir... La vision dugouvernementétait celle d'un monde parfait où la place de chacun était déterminée à la naissance. Jusqu'à ce que la notion de réciprocité des droits et des devoirs se retourne contre lui : si un supérieur est dans l'erreur, le vassal a alors le devoir de le destituer. Les réformateurs arguent donc que legouvernementest corrompu, et que le devoir des loyaux sujets de l'idéal japonais est de le purger. LA FAMILLE : Le clan est une notion répandue au Japon, tant chez les nobles que chez ceux qui veulent s'acheter une légitimité à moindres frais (yakuza, forains, etc). (...)
mais aussi vers l'érotisme et la sexualité, beaucoup plus lucratifs. Les « images de printemps » sont ces peintures pornographiques que legouvernementdes Tokugawa a interdit et qui se vendent sans signature, sous le manteau ou dans les boutiques cochonnes des quartiers des plaisirs. (...)
On trouve dans ces rangs des dignitaires impériaux, des samouraïs des clans de l'ouest (trop longtemps tenus à l'écart du pouvoir), des ronins désoeuvrés et quelques nobles de l'est. Ce sont des nationalistes qui ne supportent pas la corruption dugouvernementet veulent expulser les étrangers, des ambitieux profitant du bouleversement de l'ordre établi et quelques rares idéalistes souhaitant moderniser le pays ou mettre à bas les différences entre les classes. (...)Vous trouverez ici tout ce dont vous avez besoin pour comprendre un peu mieux l'état de la société japonaise au milieu du 19ème siècle. Vous n'avez pas besoin de tout retenir, juste de cerner l'état d'esprit global du monde dans lequel vous jouerez. Les joueurs sont ici les bienvenus. UN PEU D'HISTOIRE : Les Errants d'Ukiyo n'est pas un jeu historique ; la plupart des clans et personnages décrits dans ses pages relèvent de la pure fiction. Le jeu plonge néanmoins ses racines dans l'Histoire ...