Imitation
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Contient : souviens (8)Imitation « Je ne mesouvienspas de son nom. J'avais pour habitude de gémir ou de crier pour L'appeler. Et Il avait pour habitude de m'agripper ou de grogner pour attirer mon attention. Je ne mesouvienspas de notre rencontre. De mémoire, je L'ai toujours suivi, tentant naïvement de marcher dans Ses empreintes de géant à mes yeux. (...)
Envers celui qui a fait de moi ce que je suis aujourd'hui. Un survivant, un combattant... Un tueur. Je ne mesouviensplus du nombre exact mais au tout début, nous étions deux enfants. Je sens encore les odeurs de puanteur de chacun bien que nous sortions du même trou. (...)
Mais pour nous empoigner les cheveux et nous tirer sur quelques mètres avant de nous tabasser à n'en plus finir. C'était 'pour notre bien' disait-Il. Je mesouviensdes morceaux de charognes qu'Il nous balançait à la figure pour qu'ensuite nous nous battions, l'autre gosse et moi, jusqu'au sang. (...)
Parce qu'on n'avait nulle part où aller et qu'Il nous donnait de quoi manger. Et il fallait bien avouer que la faim était plus forte que la peur. Je mesouviensdes bagarres incessantes avec l'autre mioche jusqu'à ce que celui-ci ne se relève plus du tout. (...)
J'étais tétanisé et avais du mal à comprendre jusqu'à ce que mes narines sentent l'odeur de sa chair cuite. Un parfum qui réveilla ma faim. Une faim douloureuse que je me devais de calmer. Je mesouviensde chaque proie humaine que Lui et moi avons traqué nuit et jour. Il nous arrivait de ne pas manger pendant des semaines mais à chaque fois que nous faisions une victime, la faim était rassasiée pour des jours. (...)
Il lui arrivait encore de me frapper mais je n'étais plus un enfant et il se pouvait que je me mette moi aussi à frapper. je mesouviensde la nuit où nous nous sommes battus. Nous étions affamés et je crois qu'Il ne voulait pas que me frapper ce soir-là. (...)
Et puis lorsqu'enfin mes muscles ne répondaient plus, j 'ai compris qu'Il était mort depuis des heures. Alors... Je L'ai mangé. Maintenant, je mesouviensde tout ce qu'Il m'a appris. Je comprends pourquoi Il ne m'a pas dévoré tout de suite. Je connais désormais la raison pour laquelle Il m'a laissé le suivre partout et nulle part à la fois. (...)« Je ne me souviens pas de son nom. J'avais pour habitude de gémir ou de crier pour L'appeler. Et Il avait pour habitude de m'agripper ou de grogner pour attirer mon attention. Je ne me souviens pas de notre rencontre. De mémoire, je L'ai toujours suivi, tentant naïvement de marcher dans Ses empreintes de géant à mes yeux. Au final, j 'avais un énorme respect envers cet homme. Envers celui qui a fait de moi ce que je suis aujourd'hui. Un survivant, un combattant... Un tueur. Je ne me souviens ...