Maraudeur n°6 : Luchadores
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Contient : luchadores (17)Maraudeur n°6 :LuchadoresC'est toujours pareil. Les PJ pourraient se la couler douce dans leur petit coin de paradis, mais non - on a besoin d'eux pour sauver le monde. Et dansLuchadores, ils le font en plus grâce à des prises de catch ! Bienvenue à Los Murcielagos. Sous le soleil : Nouveau jeu des éditions Pulp Fever,Luchadoresrepose en effet sur un parti pris bien particulier. Les PJ y incarnent des lutteurs masqués tout droit sortis du catch mexicain, la lucha libre, qui utilisent leur art du ring pour combattre le mal ; en l'occurrence les abominations variées engendrées par l'Espirale Grande, un immense tourbillon situé dans les eaux de l'archipel caribéen de Los Murcielagos. (...)
De quoi penser à un jeu parodique, un peu anecdotique et fait pour quelques one shots entre deux parties sérieuses... Erreur, grave erreur !Luchadoresest un vrai grand jeu d'aventure, qui nous offre un monde riche et bourré d'opportunités, un monde cohérent et passionnant pour peu qu'on accepte de se prendre au jeu. Dans la formeLuchadoresest comme un bonbon bien connu, petit mais costaud : le livre de base est de petit format, mais un petit format qui dépasse les 300 pages (noir & blanc, avec un cahier couleurs). (...)
Un immense tourbillon marin, qui perturbe les voyages navals ou aériens (oui, comme le Triangle des Bermudes) et dont sortent régulièrement diverses créatures mal intentionnées - en plus de perturber certains esprits, transformant par exemple un scientifique sans histoire en savant fou propice à moult aventures ! Arena &Luchadores: Heureusement face à un tel danger, les gardiens de l'archipel veillent : lesLuchadoresqu'incarnent les PJ. Ces héros masqués dépendent de l'Arena : une grande arène de catch, qui est aussi le QG de l'organisation du même nom. L'origine de l'ordre desLuchadoresremonte près de cinq siècles plus tôt, quand Espagnols et indiens s'étaient alliés pour combattre le mal.Luchadoresest donc un jeu à missions ; les PJ y reçoivent des instructions de l'Arena, dirigée par un trio de lutteurs - Ultimo Titan, spécialiste du combat et leader officieux ; Ultimo Cerebro, stratège et scientifique ; Ultimo Mistico, érudit spécialiste en savoirs occultes. LesLuchadoressont des « élus ». Parfois natifs de l'archipel, parfois victimes d'un naufrage ou d'un accident d'avion, ils sont en tout cas tous désignés par le destin et reçoivent un masque, leur masque, vierge au départ mais qui s'adaptent à eux et symbolisent aux yeux de tous leur rôle particulier. Qu'ils le veuillent ou non, ils sont donc desLuchadores, avec une majuscule - des justiciers dont le destin est de combattre le mal. Mais ce sont aussi desluchadores, sans majuscule ; l'Arena contrôle sa propre fédération de catch, il y en a d'autres dans l'archipel, et les PJ peuvent donc participer à des combats dans le ring. Pour leurs personnages c'est un moyen de s'occuper et de gagner leur vie (beaucoup deLuchadoressont sortis d'un naufrage, indemnes mais sans plus rien de leur ancienne vie), d'un point de vue ludique c'est l'occasion de ponctuer les scénarios de combats sportifs, à plus ou moins forte dose selon les envies. Ce n'est pas tous les jours que nos PJ peuvent être acclamés par le public ! (...)
Cette campagne suit une partie « conseils » bien faite, qui donne la recette idéale pour de bons scénarios deLuchadores, en dosant bien les divers éléments ; on y trouve diverses sources d'inspiration, même si les films de luchasploitation sont durs à trouver hélas. (...)
La mise en place de l'univers est très similaire : un cadre qui pourrait être idyllique (une petite ville de Californie/ un archipel des Caraïbes), mais qui accueille une perturbation occulte majeure (la Bouche de l'Enfer/l'Espirale Grande), heureusement des héros sont là pour sauver le monde (l'Elue/lesLuchadores). Surtout, c'est l'esprit des oeuvres qui est très similaire. Derrière une devanture qu'on pourrait facilement taxer de kitsch, on trouve un monde parfaitement cohérent, traité par ses auteurs avec beaucoup de passion, de sincérité, sans aucun cynisme ni second degré. En jouant àLuchadoresen effet, on ne se moque pas des personnages qu'on incarne ; on accepte les partis pris d'un univers d'une grande cohésion pour vivre des aventures hautes en couleur, pleines d'action, de grand spectacle et même de grands sentiments quand il le faut. (...)
Conclusion Très bien présenté dans un livre de base suffisant pour jouer longtemps, doté d'un monde vivant et d'un système de jeu original et réussi,Luchadoresmérite largement le détour. Le catch fait son entrée sur la scène rôliste, c'est un pari réussi ! (...)C'est toujours pareil. Les PJ pourraient se la couler douce dans leur petit coin de paradis, mais non - on a besoin d'eux pour sauver le monde. Et dans Luchadores, ils le font en plus grâce à des prises de catch ! Bienvenue à Los Murcielagos. Sous le soleil : Nouveau jeu des éditions Pulp Fever, Luchadores repose en effet sur un parti pris bien particulier. Les PJ y incarnent des lutteurs masqués tout droit sortis du catch mexicain, la lucha libre, qui utilisent leur art du ring pour ...