L'âge de la guerre - Ailen Beli
Pour apprécier pleinement ce récit, il est préférable de lire avant : Cromh le gardien du troupeau. Jamais le manteau de neige n'avait été aussi épais et jamais la neige si brillante. Les gardes emmitouflés dans de lourdes fourrures devaient plisser les yeux et masquer le soleil de leur main pour pouvoir à peine distinguer la silhouette de celui qui approchait. La longue cape qui le couvrait entièrement était si blanche qu'elle se confondait avec la neige. « Halte là ! » cria le premier garde ...Contient : petit (8)(...) Présentes lui immédiatement des excuses avant que je ne t'apprenne la politesse à ma manière !!! » L'ombre de GixPetit-Géant couvrait maintenant les deux gardes et celui qui avait parlé en dernier commença à balbutier des excuses maladroites à l'étranger mais il ne put les finir, d'un revers de main, son chef l'avait projeté dans la neige à quelques pas de là. (...)
« Tu es plus grand que je ne l'imaginais étranger ! Est ce un effet de mon imagination ou es tu même plus grand que moi ?? » GixPetit-Géant ne portait pas ce nom pour rien, et il s'étonnait de trouver quelqu'un qui puisse être plus grand que lui. (...)
Si tu avais des doutes, pourquoi ne pas l'avoir amené devant moi ? A quoi ressemble t'il ? » « Et bien... il est assezpetit... non, plutôt grand ! Son visage est... comment dire... presque parfait... mais il est assez laid, enfin non plutôt beau. (...)
« Tu as peut être été insulté par trois fois », la voix de Gix contenait une rage profonde, « mais j'estime que tu as suffisamment bien été traiter pour ne pas te permettre d'assassiner mes hommes. Si tu es l'auteur du carnage, alors tu n'es pas un homme et il ne sera pas dit que GixPetit-Géant n'aura pas châtié un monstre meurtrier qu'il aura croisé » Gix poussa alors un hurlement terrible, soutenu par les hurlements des dizaines de guerriers qui se tenaient derrière lui. (...)
Puis, tout en s'approchant de Laëg, il commença à faire prendre à son corps des positions obscènes et contre nature, semblant se désarticuler en une terrifiante parodie d'humain, son épée d'argent dans la main droite et la lance morbide dans l'autre. Personne n'osa bouger, certains avaient déjà fuit, mêmePetit-Géant resta pétrifié. Quant à Laëg, il regardait, impuissant, approcher sa mort. Une larme coula sur sa joue et personne ne sut jamais si elle était de joie ou de tristesse. (...)
Ailen était au sol et la stupéfaction pouvait se lire sur son visage, jamais il n'était tombé. « Tu sais qui je suis », dit alors GixPetit-Géant. « Ma fureur et ma détermination me viennent de ce village et de mon dévouement pour lui. (...)
Son dos se plia étrangement et l'on entendit un craquement sinistre avant qu'il ne tombe une seconde fois à terre. Cette fois, il ne se releva pas mais tourna simplement la tête pour regarderPetit-Géant. « Vous m'avez vaincu, mais cela ne m'empêchera pas de revenir accomplir la vengeance que je vous ai promis. (...)
Ayant vu leur chef vaincre l'ennemi, Laëg et Rhiannon purent fermer les yeux et rejoindre fièrement l'autre monde. GixPetit-Géant les porta lui même vers le tertre de Cyannus et les y enterra. Puis il s'allongea à leurs côtés et les accompagna vers le Sidh pour avoir l'honneur de les présenter aux Dieux. (...)