La blanche biche
Avril 691 (Episode VII, Yvain) : Alors que, jour après jour, les vaillants chevaliers de notre Haut Roi Arthur repoussent les limites du monde connu, il existe encore, au sein même du royaume, des lieux étranges et mystérieux, des lieux que la main du Dagda, n'a fait qu'effleurer, des lieux sans âge où le temps n'a pas de prise, des lieux où l'homme a la désagréable impression de n'être qu'un hôte, tout juste toléré par les créatures maléfiques et féeriques qui les habitent depuis l'aube des temps ...Contient : fées (5)(...) La coutume locale veut en effet que les villes ou les villages calquent leur nom sur les forêts environnantes, c'est entre autres, le cas pour Vimes et Arpes. A l'est de la route s'étendent à perte de vue les marais auxfées, sillonnés par une multitude de chemins qui ne mènent nulle part. D'ailleurs, lorsque parfois le brouillard se lève, il arrive que les voyageurs quittent la route sans s'en apercevoir et s'égarent dans les marais. (...)
Afin de se disculper, il a laissé des indices, notamment un peu de cette eau dans la chambre d'Isabelle. Lorsque lesféesdécouvrirent la disparition du tonnelet, leur colère fût grande et elles la maudirent '. ' Depuis lors ma bien-aimée se transforme chaque matin en biche blanche ' poursuivit un jeune homme que personne n'avait remarqué jusqu'alors. (...)
S'il vous est possible de faire quelque chose, je vous serai éternellement reconnaissant '. Je savais malheureusement que lesféesne levaient jamais leurs malédictions car elles ne le pouvaient pas. Frère Etienne reprit la parole : ' Mercury espérait pouvoir faire disparaître toute trace de sa forfaiture en vous faisant tuer Isabelle '. (...)
Le temps de nous emparer du tonnelet et de laisser Mercury sans vie sur le sol de sa demeure, nous repartimes à la recherche du domaine desfées. Guidés par Gros Jean, nous nous enfonçâmes dans le marais. Sans son aide nous nous n'aurions certainement jamais pu trouver ce petit étang insignifiant. D'après lui, le palais desféesse trouvait en dessous de vieilles marches de pierres qui s'enfonçaient sous l'eau mais cela ne prouvait rien. (...)