La Voie des Anonymes
sur Pénombre au format (244 Ko)
Contient : nom (16)(...) C'est sans doute pour ça qu'ils sont si pressés de nous faire quitter celle-ci. Le Village des Koga : Il n'existe aucun village dunomde Koga dans l'Empire d'Emeraude. Lenomde Koga est tout simplement celui du chef du village qui se débarrassa il y a bien longtemps du collecteur d'impôts. Le village en question quant à lui existe toujours et il s'agit du Village des Marronniers, situé sur les terres Akodo dans la province Oiku, à une journée de marche à l'ouest de la ville du mêmenom. La totalité des habitants du village (environ 160 personnes) est au courant de l'existence des Koga mais en réalité, la famille elle-même ne compte qu'une cinquantaine de membres et le reste de la communauté se contente de mener une vie ordinaire tout en aidant les Koga sur certains détails logistiques, en leur transmettant les informations glanées auprès des voyageurs et des colporteurs et surtout en les dissimulant aux yeux des samurai locaux. (...)
Akodo Gennai aurait aimé être un grand guerrier mais ses prouesses martiales étaient tout au plus passables et il fut décidé à l'issue de son gempukku qu'il veillerait à la collecte des impôts aunomde son seigneur Mifune. A cette époque, le corps de la Magistrature d'Emeraude n'existait pas encore et chaque daimyo collectait les impôts à sa discrétion. (...)
Et lorsque le chomin Koga se retrouva avec la mâchoire brisée et la lame d'un katana pointée sur le front parce qu'il avait tenté de soustraire sa fille aux appétits d'un 'samurai' qui n'en méritait même pas lenom, il comprit qu'il fallait faire quelque chose. Il fallut des mois à Koga pour persuader le reste de sa petite famille et quelques habitants de son village de l'aider et cela ne se fit pas sans mal . (...)
La simple logique voulait aussi qu'il n'y ait pas assez de bushi pour protéger une population décentralisée environ dix fois plus nombreuse de heimin et les brigands, sur les terres Akodo comme ailleurs, saisirent très rapidement toute la portée de l'édit impérial. Un jour, un suivant de Togashi dunomde Kaze arriva au village et malgré les sourcils froncés du gokenin en place, il entreprit de montrer aux habitants ce qu'il avait déjà enseigné à plusieurs reprises depuis son départ de Kyuden Togashi quelques mois auparavant. (...)
C'est ainsi que la 'famille' Koga vit clandestinement le jour en la 272ème année du calendrier officiel, quatre ans après la mort de Togashi Kaze et près de cent trente ans après celle de l'homme dont ils prirent lenomen secret pour lui rendre hommage. 3 - Les premiers temps. Durant les premières années, les Koga n'étaient qu'une poignée d'agitateurs se réunissant en secret dans la maison des descendants du chomin exécuté pour médire des samurai. (...)
Les Koga ne sauront sans doute jamais à quel point ils ont risqué à ce moment de leur histoire d'être corrompus ou anéantis. 5 - De l'anonymat à la légende. Malgré tous les efforts de s Koga, leurnomcircula cependant parmi les classes populaires et rejoignit le corpus nébuleux des légendes paysannes. (...)
Bien que rares soient les magistrats qui l'aient entendu prononcer ou sachent quel genre d'individus il est censé évoquer, les moines et quelques samurai ou ronin plus futés que la moyenne ont fini par apprendre la vérité. Le concept même de 'ninja paysan' étant ridicule par essence, on finit par considérer que cenométait en fait une pure invention. Que n'importe quel paysan un peu trop téméraire pouvait se l'attribuer et lorsque des gens sans rapport avec les Koga se mirent à l'utiliser, les véritables ninja Koga en furent à la fois amusés et embarrassés. (...)
Au final, même le clan du Scorpion qui avait pourtant monté son propre gambit à l'identique pour ses 'shinobi' ne voulut pas admettre avant un bon moment que quelques dizaines de paysans auraient pu faire de même involontairement. Dans les milieux 'bien informés', lenomKoga évoque bien une organisation secrète de paysans qui se font justice euxmêmes mais la plupart des samurai qui n'ont jamais entendu ce mot préfèrent en rester dans des stéréotypes plus traditionnels sur le mécontentement des classes populaires. (...)
Parmi les samurai, ceux qui considèrent avec sérieux l'existence des Koga sont peu nombreux et de toute manière assez mal informés. Aux yeux des autres, lenomde Koga n'évoque absolument rien ou va de pair avec celui d'autres légendes comme celles des ninja, des enfants changelins, des esprits renards et ce genre de choses. (...)
La méfiance des Koga fait que la Confrérie ne sait guère que quelques généralités sur eux et qu'elle en est réduite à observer. Les Koga ne signant pas leurs actes la plupart du temps et leurnométant parfois utilisé par des gens sans rapport avec eux, il n'est pas évident ni de découvrir leur véritable force ni de se faire une opinion ferme sur les dangers qu'ils peuvent poser. (...)
S'ils sont obligés de se montrer ou doivent laisser des témoins derrière eux, ils préfèrent ne même pas citer leurnom. Tant que la majorité des gens penseront que 'Koga' est unnomqui n'a aucune substance réelle ou qu'il est utilisé et galvaudé par des gens aux motivations diverses, nul ne cherchera à démanteler une organisation aux objectifs bien définis. Les Koga ont déjà assez de problèmes avec les autres groupes de ninja au courant de leur existence, inutile d'y mêler le reste des samurai. (...)
Dans le même temps, il peut s'avérer nécessaire de frapper et de dévoiler pourquoi l'on frappe par moments. Parce que justement, le problème d'unnomque n'importe qui peut utiliser est que sa réputation peut devenir assez sulfureuse et problématique pour que les autorités se décident à agir. (...)
Dans les rares occasions ou ils doivent signer leurs actes, les Koga laissent derrière eux une simple feuille de marronnier sur laquelle leurnoma été tracé à l'encre. Après plus d'un siècle de recoupements et moins d'une douzaine d'échantillons disponibles, les magistrats de la famille Kitsuki ont pu déterminer que ces feuilles spéciales étaient toutes traitées avec un vernis qui permettait de les conserver très longtemps. (...)Le concept d'AEG : La 'famille' Koga est mentionnée le temps d'un paragraphe dans La Voie du Ninja. Du peu que l'on peut lire sur elle, il s'agit en fait des descendants d'une communauté paysanne qui durant le deuxième siècle massacra un collecteur d'impôts qui abusait de ses prérogatives. Les habitants du petit village de Koga dont AEG ne donne pas la localisation prétendirent que le samurai avait été assassiné par des hommes masqués et on les laissa en paix. Par la suite, ils fondèrent ...