Chapitre II – Miroirs
sur Pénombre au format (20 Ko)
Comme je le supposai, mon vénéré suzerain a été honoré par ma victoire et il a même offert avec générosité l'hospitalité de son château à mes compagnons. Il semble que la nouvelle de notre bénédiction publique par Megumi kamisama se soit répandue à la vitesse du vent. Mon épouse nous a également accueilli à la maison avec beaucoup de déférence et elle a indiqué qu'elle était fière et honorée d'avoir pour époux un homme comme moi qui semble favorisé par les Fortunes au point que l'une d'elles ...Contient : seigneur (9)(...) Mon épouse nous a également accueilli à la maison avec beaucoup de déférence et elle a indiqué qu'elle était fière et honorée d'avoir pour époux un homme comme moi qui semble favorisé par les Fortunes au point que l'une d'elles le bénisse en public. Le jour de mon retour, monseigneuravait déjà tout arrangé pour procéder à notre union et si la nuit qui suivit fut emplie des délices que l'on peut supposer, les choses redevinrent vite très formelles. (...)
Ma femme... Il n'y avait guère d'invités car nos familles ont été réduites à leur plus simple expression mais monseigneurvoulut visiblement s'attirer les bonnes grâces des Fortunes puisqu'il fit toutes les dépenses nécessaires. (...)
J'espère que malgré ses nouvelles obligations de femme mariée elle trouvera à travers ses dons pour l'origami de quoi alléger son fardeau... Puisque apparemment je ne peux pour l'instant y faire grand chose. Après quelques jours, monseigneurKakita Fujisama-sama a daigné me prier de venir le voir et a demandé à ce que mes compagnons assistent à notre discussion. (...)
Son karo, le très estimé Kakita Kasuesama, s'était rendu il y a quelques mois à Ryoko Owari pour réaliser un achat important au nom de notreseigneur. Et ni cet homme fidèle, ni ses quatre yojimbo dévoués n'avaient donné de leur nouvelles depuis plusieurs semaines. Monseigneurnous a prié de bien vouloir nous rendre dans la Cité des Mensonges pour savoir ce qu'il était advenu de ses suivants. (...)
L'île toute entière est un quartier à part et son magistrat n'y réside pas. Ces précisions ont leur importance pour la suite de mon récit. D'après monseigneur, sire Kazue devait conclure sa transaction avec un marchand affilié au Clan de la Licorne et portant le nom exotique de Lee Feng Shuan. (...)
Sire Kazue résidait avec ses yojimbo à l'Auberge du Chant du Coq, un établissement du quartier des ambassades que je ne peux que recommander. Son propriétaire avait en effet précieusement conservé les affaires des envoyés de monseigneur, ne sachant pas s'ils étaient ou non susceptibles de revenir alors qu'ils avaient disparu depuis bientôt deux mois. (...)
Il faut effectivement dire que si les rues sont très populeuses le jour, elles sont bien plus sinistres une foisSeigneurOnnotangu maitre des cieux nocturnes. Il y a peu de lanternes et presque toutes sont cantonnées près des croisements. (...)
Le jour venu, nous reprîmes contact avec le yoriki Kakita Fujifusa qui accepta de confier l'homme à l'ambassade de la Grue, un fonctionnaire serviable proposant même d'envoyer un pigeon voyageur pour prévenir plus rapidement monseigneurdes bonnes nouvelles : la mission originellement destinée à Sire Kazue était remplie et celui ci, bien que malade, vivait toujours. (...)