Chapitre VIII – le Siège de Shiro Kuni
sur Pénombre au format (40 Ko)
Nous pensions rentrer au palais du Champion d'Emeraude, notre mission accomplie. Il était fort probable que je sois promu au rang de magistrat, à moins qu'on nous place sous l'autorité d'un homme à la recherche de quelques yoriki qualifié. Mais il est des puissances dans l'Empire qui agissent souvent de manière inattendue. Nous venions juste de partir avec la famille de Shironage-san lorsque le temps commença à changer. Sur la route, les nuages s'amoncelèrent et rapidement, il se mit à pleuvoir ...Contient : seigneur (6)(...) Car dans la soirée, surgissant des ombres de la petite salle commune ou nous étions attablés depuis des heures sans avoir remarqué sa présence, leseigneurdu dragon Togashi Yokuni-sama vint nous voir. Outre le fait qu'il soit rare pour le Champion du Dragon de sortir des terres ancestrales de son clan, le puissant Yokuni avait d'autres surprises pour nous. (...)
Ceux que l'on force à parcourir ces terres ne tardent pas à succomber pour rejoindre à leur tour les serviteurs du SombreSeigneur. On nous expliqua bien évidemment ce que nous devions faire si l'un de nous succombait aux suivants du SombreSeigneurou à quelque mal pernicieux. Trancher la tète d'un samurai est le seul moyen connu d'empécher que son corps ne se relève, possédé par la volonté du kami déchu. (...)
Mieux vaut être un làche susceptible de racheter ses fautes dans la vie ou par sa mort que devenir un serviteur du SombreSeigneuret passer le reste de l'éternité à combattre des gens honorables. Nous pensions nous en être sortis lorsque nous avons aperçu à travers les volutes grises l'ombre lointaine du Mur mais comme de juste, c'est à ce moment qu'ils ont décidé de nous tomber dessus. (...)
En vérité, les bushi du Crabe sont des gens bien curieux car dans le reste de l'Empire il est extrêmement rare qu'un simple soldat prenne le risque d'être exécuté en accusant son propreseigneur. Le bushido l'interdit après tout. Notre discussion avec Hida Shiroi a duré le reste de la journée et jusque tard dans la soirée. (...)
Un seul était revenu et, alors qu'il aurait du être exécuté pour mutinerie de manière ignominieuse, le général l'avait publiquement félicité devant les sentinelles. LeseigneurKuni Yori, maitre du château et daimyo de sa famille, avait ordonné de renforcer les troupes sur le Mur ainsi que la mise en alerte des forces chargées de défendre le château. (...)